Synopsis : En 1920, les seigneurs de la guerre s’affrontent pour le contrôle des provinces chinoises. Ivre de pouvoir, le général Hou Chieh planifie l’assassinat de son rival, le général Sung Hu. Mais il est trahi par son second, le commandant Tsao Man. Échappant de justesse à la mort, Hou Chieh se réfugie au temple de Shaolin où il devient moine. Jusqu’au jour où son identité est découverte. Devenu un tyran, Tsao Man ordonne le siège du temple afin de capturer son ancien mentor…
Origine du film : Hong Kong
Réalisateur : Benny Chan
Scénario : Alan Yuen, Chi Kwong Cheung
Acteurs : Jackie Chan, Andy Lau, Nicholas Tse, Fan Bingbing, Xing Yu, Wu Jing
Genre : Arts Martiaux, Action, Historique
Durée : 2h11min
Date de sortie à Hong Kong : 27 janvier 2011
Date de sortie en France : 10 février 2012 en DVD
Année de production : 2011
Sociétés de productions : Emperor Motion Pictures, China Film Group, Beijing Silver Moon Productions
Notre commentaire : « Shaolin » est un film à caractère historique, dramatique, à forte connotation arts martiaux, produit en Chine, datant de 2011 et réalisé par Benny Chan à qui l’on doit également « New Police Story » (2004). Le casting est prestigieux et réunit des artistes parmi les plus réputés dans le domaine du cinéma d’action comme Andy Lau, que l’on a pu voir dans « Détective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme » (2010) et « Les Seigneurs de la guerre » (2007), Nicholas Tse, vu dans « Dragon Tiger Gate » (2006) et dans « Bodyguards and Assassins » (2009), Fan Bingbing également présente dans « Bodyguards and Assassins » (2010), Xing Yu vu dans « Ip Man » (2008), et l’incontournable Jackie Chan, excellent dans « Le Royaume Interdit » (2008).
Benny Chan nous livre sa vision du célèbre berceau des arts martiaux avec ce « Shaolin« . Andy Lau n’a peut-être pas la dextérité d’un Jet Li, mais son art de la dramaturge est extrêmement efficace. Ainsi, il nous livre une performance bouleversante de seigneur de guerre arrogant et ambitieux qui subit une transformation, un changement à 180°, au contact des moines de Shaolin. Cette transformation est au cœur du film de Benny Chan, qui se différencie des productions chinoises de la période récente qui nous a proposé une offre généreuse sur les enseignements bouddhistes. Ces pépites de sagesse permettent d’élever « Shaolin » dans un segment de films réfléchis, méditant sur l’inutilité de la colère, de la violence et de la haine. Préférant faire appel à la paix, la compassion et l’amour d’autrui.
Après il est nullement nécessaire de croire en quoi que ce soit pour apprécier pleinement ce film, car en aucune circonstance, il se veut moralisateur. Au contraire, il présente des vérités universelles. Le scénario a été travaillé par pas moins de quatre écrivains, proposant donc une saisissante histoire de repentance au milieu d’une époque où la Chine était déchirée par des luttes internes et menacées par des puissances étrangères. Mais qu’on ne s’y trompe pas, « Shaolin » est avant tout un film d’action et le final est, on ne peut plus, explosif, dans tous les sens du terme. Ce film nous permet également de retrouver un Jackie Chan toujours en pleine forme, dans un rôle amusant, le cuisinier de Shaolin, un homme décontracté et parfaitement heureux de sa situation.
D’autres acteurs de talent occupent des rôles secondaires et malheureusement le scénario ne leur offre pas vraiment la possibilité de s’exprimer pleinement et dans une certaine mesure cela peut apparaître comme un gaspillage de talent. Il est clair que Benny Chan a offert le maximum de temps à l’écran à Andy Lau de manière à ce qu’il puisse étoffer la complexité de son personnage. Et le résultat est somptueux, Andy Lau est tout aussi efficace en seigneur de guerre égoïste dans la poursuite de richesse et de puissance qu’en moine qui prend conscience de la folie de ses choix antérieurs. Son jeu d’acteur est mémorable et son kung-fu est tout aussi impressionnant, en particulier lors du combat final qui l’oppose à Nicholas Tse.
La cinématographie est excellente et la photographie de ce film est splendide. On appréciera particulièrement la direction des scènes d’action par Corey Yuen et les chorégraphies, par les vétérans Yuen Tak et Lee Chung Chi, coordinateurs des cascades. Mais finalement la force de « Shaolin » réside dans la présentation des préceptes de ces moines bouddhistes face au cercle vicieux qu’engendre la guerre, comme la haine et la cupidité. Ce film est tout simplement remarquable dans tous les sens, du spectacle, de l’émotion et de l’esprit. À ne manquer sous aucun prétexte !
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