Synopsis : Rhoda Williams, brillante jeune diplômée en astrophysique, rêve d’explorer l’espace. John Burroughs est un compositeur au sommet de sa carrière qui attend un deuxième enfant. Le soir une autre planète semblable à la Terre est découverte, la tragédie les frappe et les vies de ces étrangers deviennent inextricablement liées l’une à l’autre.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Mike Cahill
Scénaristes : Mike Cahill, Brit Marling
Acteurs : William Mapother, Brit Marling, Matthew-Lee Erlbach, Robin Lord Taylor, Kumar Pallana
Musique : Fall On Your Sword
Genre : Drame
Durée : 1h 32min
Date de sortie : 22 juillet 2011 (États-Unis), 12 octobre 2011 (France)
Année de production : 2011
Société de production : Artists Public Domain
Distribué par : Twentieth Century Fox France
Notre commentaire : « Another Earth » est un film dramatique américain saupoudré d’une pointe de science-fiction, datant de 2011, co-écrit, co-produit et réalisé par Mike Cahill, à qui l’on doit également « I Origins » (2014). Les acteurs principaux sont William Mapother, qu’on a pu voir dans « Le Projet Atticus » (2015), Robin Lord Taylor, que l’on connaît essentiellement pour son rôle d’Oswald Cobblepot dans la série télévisée « Gotham » et enfin Brit Marling, qu’on a pu voir dans « The Keeping Room » (2014). Cette dernière a également co-écrit le scénario et co-produit le film.
L’idée de départ du film « Another Earth » s’est développée autour d’une discussion entre le réalisateur Mike Cahill et l’actrice Brit Marling, sur ce que serait le fait de rencontrer un autre soi-même. Afin d’explorer cette possibilité sur une grande échelle, ils ont imaginé le concept d’un duplicata de la Terre. La représentation visuelle du double de la planète Terre a été délibérément faite pour évoquer la Lune.
« Another Earth » a été filmé dans et autour de New Haven, au Connecticut, la ville natale du réalisateur, Mike Cahill. Quelques scènes se déroulent le long du rivage de West Haven ainsi qu’à la West Haven High School. Le but était de mettre à contribution des amis locaux ainsi que la famille de manière à réduire au maximum les dépenses. La maison d’enfance du réalisateur a été utilisée pour représenter la maison de Rhoda. La scène de la collision entre les voitures a été rendue possible grâce à l’aide d’un agent de la police locale que Mike Cahill connaissait, qui a bouclé une partie d’une route tard dans la nuit.
Selon Brit Marling, elle a contacté William Mapother pour le rôle de John après « être hantée » par sa performance dans « In the Bedroom » (2001). William Mapother a consenti à travailler sur « Another Earth » pour 100 dollars par jour. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il avait accepté de rejoindre le casting, compte tenu de la réussite hasardeuse des films indépendants, ce dernier a répondu qu’il avait été séduit par le sujet du film et par les noms impliqués dans le projet. Sur son insistance, avec l’aide de l’équipe de production, il a beaucoup travaillé les scènes entre les personnages de John et de Rhoda afin de développer plus en avant le personnage de John dans le film.
Le film ignore les conséquences physiques qu’engendreraient le fait d’avoir une planète de taille similaire à la Terre qui apparaîtrait à proximité de la nôtre, notamment sur les marées, sur la gravité ainsi que sur l’atmosphère. Le DVD propose des scènes supprimées, dont l’une d’elles montre que les concepteurs du film avaient l’intention d’illustrer quelques-unes de ces conséquences notamment à travers une scène dans laquelle Rhoda rencontre fleurs flottant dans l’air, mais la scène a été coupée au final.
Bien souvent le cinéma indépendant permet de produire des films que les grosses sociétés de production se refusent à produire pensant que c’est trop casse-gueule, ou tout du moins pas assez rentable. Reste qu’on peut néanmoins y trouver des films intéressants, tant par le sujet abordé, que par la mise en scène et/ou la qualité des prestations du casting. « Another Earth » est certainement à la croisée de ces chemins. Le thème abordé, la culpabilité, la repentance, la recherche du pardon, le don de soi est tout à fait noble, est bien amené, bien construit et admirablement interprété par Brit Marling. L’aspect science-fiction, qui sert d’approche métaphorique pour la conscience du soi, de l’acceptation de sa propre identité, est nettement plus discutable. La volonté de nous plonger dans une allégorie ne peut pas s’adresser à un large public et de ce fait, donne l’impression qu’il faut s’investir intellectuellement, et même, dans une certaine mesure, moralement dans l’histoire et dans l’intrigue. Si comme Laurence et moi, vous pensez que le cinéma est avant tout un spectacle, un divertissement, vous ne vous orienterez que rarement vers ce type de film.
« Another Earth » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 25 avril 2012 chez Fox Pathé Europa. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Another Earth » est un bon film dramatique dont il faut plus retenir l’aspect psychologique que l’aspect science-fiction, qui ne sert que de support métaphorique. L’histoire est forte, servie par un scénario bien écrit et l’intrigue repose essentiellement sur l’auto-dénonciation et l’acceptation. La prestation est de très bonne qualité notamment de la part de Brit Marling. Un long-métrage qui s’adresse certainement à un public qui recherche autre chose qu’un film pop-corn.
Notre note : | ![]() |
Bande-annonce :
Discussion
Pas encore de commentaire.