Synopsis : Chaque année, en Espagne, il y a plus de 50 000 expulsions. 85 % sont réalisées pacifiquement. 13% par la force. Et 2%, en utilisant d’autres méthodes…
Origine du film : Espagne
Réalisateur : Rafa Martínez
Scénaristes : Ángel Agudo, Rafa Martínez
Acteurs : Ingrid García Jonsson, Bruno Sevilla, Oriol Tarrida Homedes, Eduardo Lloveras, Miguel Ángel Alarcón, Luka Peros
Musique : Ginés Carrión
Genre : Horreur
Durée : 1 heure et 20 minutes
Date de sortie : 8 mai 2015 (Espagne)
Année de production : 2015
Sociétés de production : Castelao Pictures, Film Produkcja
Distribué par : Filmax
Titre original : Sweet Home
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Sweet Home » est film espagnol de type « slasher » datant de 2015, co-écrit et réalisé par Rafa Martínez, dont il semblerait qu’il s’agisse là du premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Ingrid García Jonsson, actrice née en Suède, mais qui a grandi en Espagne, qu’on a pu voir dans « La Belle Jeunesse » (2014), et Bruno Sevilla, qu’on a pu voir dans « Realive » (2016). À noter que c’est Oriol Tarrida Homedes qui prête son physique imposant au « liquidateur« , l’acteur est également cascadeur, mais il est essentiellement connu dans la profession pour son travail sur les effets spéciaux, dont « Mama » (2013).
L’histoire proposée par « Sweet Home » nous invite à suivre Alicia, une femme chargée de recenser les résidants d’un vieil immeuble. Elle découvre que seul le dernier étage est encore occupé, et décide de venir squatter l’un des appartements vides le temps d’une soirée romantique avec son fiancé pour célébrer son anniversaire. Mais la soirée tourne au drame lorsque le jeune couple de tourtereaux se rend compte qu’un groupe d’hommes est venu pour tuer l’occupant du dernier étage. Un jeu macabre de cache-cache va se mettre en place dans les appartements, jusqu’à l’arrivée d’un nettoyeur …
La trame en elle-même n’apporte rien de fondamentalement nouveau, le principe des expropriations violentes a déjà été exploré. Le concept du nettoyeur également, on se rappelle tous du personnage de Jean Reno dans le film « Nikita » de Luc Besson en 1990. Mais dans « Sweet Home » ce nettoyeur apparaît plus comme une synthèse entre Jason Voorhees qu’on a pu suivre dans la franchise des « Vendredi 13 » et de Dexter Morgan dans la série télévisée « Dexter » (2006-2013). L’acteur au physique impressionnant n’a pas de dialogue, un rôle essentiellement basé sur le physique et l’attitude.
L’intrigue dans ce type de film repose principalement sur l’ordre dans lequel les protagonistes vont passer de vie à trépas, et, pour le côté horrifique, sur la manière dont ils vont être tués, pour ne pas dire massacrer. « Sweet Home » propose donc son lot de morts violentes et quelques litres d’hémoglobine. Âmes sensibles, s’abstenir. Le script est correct, car les choses se mettent en place progressivement avec une graduation croissante de la violence. La dernière partie du film est intéressante, car on déplace légèrement l’intrigue dans son concept et dans la manière de filmer, avec une caméra très proche du sol.
Du casting, on retiendra essentiellement la performance d’ Ingrid García Jonsson qui nous livre une prestation de très bonne qualité, basculant de la jeune femme coquine et sexy vers la victime terrorisée et apeurée pour finalement se révéler comme étant une personne ayant des ressources insoupçonnées de lucidité et de pragmatisme dans l’adversité, faisant ainsi preuve d’une volonté supérieure pour survivre à une terrifiante nuit d’horreur. Une mention spéciale peut tout de même être attribuée à Oriol Tarrida Homedes pour son rôle de « liquidateur », qui par sa simple présence impressionne et fait froid dans le dos.
« Sweet Home » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 27 juillet 2016 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Sweet Home » est un bon film d’horreur, qui plaira certainement aux amateurs des « slashers« . L’histoire est convenue, mais a l’avantage de disposer d’un script développant un bon capital sympathie. L’intrigue est basique et on s’interroge plus sur la manière dont les protagonistes de cette (més)aventure vont passer l’arme à gauche. La photographie est volontairement terne afin d’obtenir une atmosphère sinistre, sombre. Bien que l’action se déroule dans un immeuble, on est proche du hui-clos à la manière de [Rec] (2007). Le casting est honorable. L’ensemble offrant un bon divertissement.
Bande-annonce :
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