Synopsis : Ree Dolly a 17 ans. Elle vit seule dans la forêt des Ozarks avec son frère et sa sœur dont elle s’occupe. Quand son père sort de prison et disparaît sans laisser de traces, elle n’a pas d’autre choix que de se lancer à sa recherche sous peine de perdre la maison familiale, utilisée comme caution. Ree va alors se heurter au silence de ceux qui peuplent ces forêts du Missouri. Mais elle n’a qu’une idée en tête : sauver sa famille. A tout prix.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Debra Granik
Scénaristes : Debra Granik, Anne Rosellini
Acteurs : Jennifer Lawrence, John Hawkes, Lauren Sweetser, Garret Dillahunt, Dale Dickey, Shelley Waggener
Musique : Dickon Hinchliffe
Genre : Drame
Durée : 1 heure et 40 minutes
Date de sortie : 2 mars 2011 (France)
Année de production : 2010
Sociétés de production : Anonymous Content, Winter’s Bone Productions
Distribué par : Roadside Attractions
Titre original : Winter’s Bone
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Winter’s Bone » est un drame américain indépendant datant de 2010, co-écrit et réalisé par Debra Granik. Le film est une adaptation du roman du même nom de 2006, signé par Daniel Woodrell. Les acteurs principaux sont Jennifer Lawrence, qu’on a pu voir dans « La Maison au Bout de la Rue » (2012), John Hawkes, qu’on a pu voir dans « Contagion » (2011), Garret Dillahunt, qu’on a pu voir dans « La Dernière Maison sur la Gauche » (2009) et Dale Dickey, qu’on a pu voir dans « La Possession de Michael King » (2014). La critique de ce film s’inscrit dans le développement de notre programmation de la semaine en cours.
L’histoire proposée par « Winter’s Bone » nous invite à suivre une adolescente qui vit au milieu d’une zone rurale dans les Ozarks, une chaîne de montagnes couvrant plusieurs états, le Missouri, l’Arkansas, l’Oklahoma ainsi que le Kansas. Pour protéger sa famille de l’expulsion, cette jeune femme doit localiser son père disparu. Elle va se heurter à l’omerta locale, car son père aurait « balancé » ses collègues du clan pour préserver sa liberté.
L’intrigue est toute relative, retrouver son père. Rapidement, on comprend que ce dernier a été tué en représailles du fait qu’il ait parlé à la police. On se focalise alors sur la volonté de Ree Dolly, interprétée par Jennifer Lawrence pour trouver une solution viable afin que les autorités ne saisissent pas la maison qu’elle occupe avec sa mère malade, ainsi que son jeune frère et sa petite sœur. Le personnage de Jennifer Lawrence est coincé entre les us et coutumes des habitants de son village et les autorités qui se limitent à appliquer les règles sans prendre en compte la situation réelle des gens.
Le film explore des thèmes interdépendants comme les liens étroits et/ou éloignés que l’on rencontre dans le cadre de la famille. Le concept de famille est central dans cette histoire. La cellule familiale se doit d’être protégée. Ce rôle, dans cette partie rurale de l’Amérique, est dévolu aux hommes, dont le comportement, l’attitude, les agissements, ainsi que les mœurs donnent à penser qu’on ne vit pas dans le même monde. La pauvreté est partout où l’on regarde. Ici, pas de PlayStation, pas de Smartphone, pas d’Internet. Les enfants jouent à cache-cache entre les meules de foin, s’amusent avec des morceaux de bois, et apprennent à tirer au fusil dès leur plus jeune âge.
« Winter’s Bone » apporte également une vision sur la puissance et la vitesse des ragots, sur l’autosuffisance et sur la pauvreté, qui incitent les gens à basculer dans l’illégalité en les amenant à basculer facilement dans l’enfer des laboratoires de méthamphétamine, gérés à distance par la pègre et relayer par des familles ayant une aura régionale.
Le casting est dominé par la prestation de Jennifer Lawrence. La jeune actrice propose un personnage à la fois brute de décoffrage et d’une douceur sans faille pour sa mère, son frère et sa sœur. L’actrice avait été initialement refusée pour le rôle car trop jolie ». Elle a alors marché 13 blocs dans les rues de New-York, à travers le grésil pour se rendre au bureau de casting, et a auditionné avec un nez coulant, sans maquillage, et des cheveux qu’elle n’avait pas lavés durant une semaine. Jennfier Lawrence a finalement décroché le rôle, et obtenu sa première nomination aux Oscars dans la catégorie « Best Actress » à seulement 20 ans.
Afin d’obtenir un maximum d’authenticité, la plupart des acteurs de soutien étaient issus des sections locales. La jeune soeur de Ree Dolly était de la région et les extérieurs de sa maison dans le film étaient en fait sa vraie maison. Les vêtements que tout le monde porte dans le film étaient des vêtements réels donnés par les gens de la région. Les citadins ont reçu des vêtements neufs en échange de leurs vieux vêtements usés et utilisés par les acteurs du film.
« Winter’s Bone » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 6 juillet 2011 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Winter’s Bone » est un drame fort dont l’histoire est simple, mais qui met l’accent sur la pauvreté, sur les us et coutumes ruraux et le contrôle des villages par une pègre locale qui ne s’embarrasse pas de grand discours. Un univers sans foi ni loi, où il ne fait pas bon vivre, et où les perspectives d’avenir sont plus que faibles. On s’interroge sur ce mode de vie, est-ce vivre ou survivre ? On est bien loin du rêve américain. La photographie accentue le côté terne, livide présentant les personnages comme blêmes et terreux. Le casting offre des prestations très réalistes et Jennifer Lawrence délivre une excellente performance. Un film sombre, à ne pas regarder en période de dépression.
Bande-annonce :
Le film, assez intéressant dans la manière de décrire cette partie de l’Amérique en reprenant notamment les codes du conte, ne m’a pas plus marquée que ça mais Jennifer Lawrence est époustouflante et à mon avis, malgré sa déjà riche carrière, n’a pas trouvé de meilleur rôle depuis celui-ci.
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