Synopsis : De plus en plus souvent, la petite Sharon rêve d’une ville abandonnée, Silent Hill. Sa mère, Rose, décidée à comprendre l’étrange mal dont souffre son enfant, décide de l’accompagner sur place. Alors qu’elles pénètrent dans cet univers lugubre, Sharon disparaît. Rose se lance à sa poursuite, mais se rend vite compte que ce lieu étrange ne ressemble à rien de normal. Noyée dans le brouillard, peuplée d’étranges créatures, hantée par des ténèbres vivantes qui dévorent littéralement tout ce qu’elles touchent, cette dimension va peu à peu livrer ses terrifiants secrets…Avec l’aide de Cybil, de la police locale, Rose se jette dans une quête éperdue pour arracher sa fille au monde de Silent Hill. D’indices en épreuves, elle va découvrir tout ce que Sharon risque et ce qu’elle représente dans une malédiction qui dépasse tout…
Origine du film : Canada
Réalisateur : Christophe Gans
Scénaristes : Roger Avary, Christophe Gans
Acteurs : Radha Mitchell, Sean Bean, Laurie Holden, Deborah Kara Unger, Kim Coates, Tanya Allen, Alice Krige, Jodelle Ferland
Musique : Akira Yamaoka, Jeff Danna
Genre : Drame, Horreur, Mystère, Thriller
Durée : 2 heures et 05 minutes
Date de sortie : 26 avril 2006 (France)
Année de production : 2006
Sociétés de production : Davis Films
Distribué par : TriStar Pictures
Titre original : Silent Hill
Notre note : ★★☆☆☆
Notre commentaire : « Silent Hill » est un film d’horreur canadien datant de 2006, co-écrit et réalisé par Christophe Gans, à qui l’on doit également « Le Pacte des Loups » (2001). Les acteurs principaux sont Radha Mitchell, qu’on a pu voir dans « The Code » (2009), Sean Bean, qu’on a pu voir dans « Hitcher » (2007), Laurie Holden, qu’on a pu voir dans « The Mist » (2007), Kim Coates, qu’on a pu voir dans « Resident Evil: Afterlife » (2010), Alice Krige, qu’on a pu voir dans « Le Contrat » (2006) et Jodelle Ferland, qu’on a pu voir dans « The Secret » (2012). Ce film est une adaptation de la série de jeux vidéo « Silent Hill » de chez Konami. Le film, en particulier, son contenu émotionnel, religieux et esthétique, comprend des éléments du premier, deuxième, troisième et quatrième opus de la série de jeux.
Le réalisateur Christophe Gans a tenté pendant cinq ans d’obtenir les droits de tournage de la série « Silent Hill » de Konami. Il leur a finalement envoyé une interview vidéo expliquant ses plans pour adapter « Silent Hill » et l’importance de ces jeux pour lui. Ils ont été tellement impressionnés par sa détermination qu’ils lui ont finalement accordé les droits du film. En 2004, Christophe Gans et le scénariste Roger Avary ont commencé à écrire le scénario, qui se devait d’être le premier film d’une série de films dédiée à « Silent Hill« .
Le scénariste de « Silent Hill« , Roger Avary, a utilisé la ville de Centralia, en Pennsylvanie, comme source d’inspiration pour la ville de Silent Hill. Roger Avary a expliqué qu’enfant, son père, ingénieur minier, lui racontait des histoires sur Centralia, où les gisements de charbon de la mine locale ont pris feu et ont libéré des gaz toxiques dans la ville, ainsi que la création de gouffres lorsque les mines furent abandonnées et que des rues et des bâtiments ont commencé à s’effondrer. Cela força la ville à être évacuée définitivement. Lorsque le scénario fut terminé, la société de production a exprimé des inquiétudes quant au manque de présence masculine dans le film, puisque l’histoire originale contenait uniquement des personnages féminins. Christophe Gans et Roger Avary ont alors ajouté le personnage de Christopher Da Silva (Sean Bean) et l’intrigue secondaire. Le scénario fut alors approuvé.
Il est toujours compliqué de transposer un jeu vidéo en film. Plusieurs tentatives ont par ailleurs été des échecs. En fait, peu ont été des succès. « Silent Hill » propose un concept. Un lien entre la ville et le personnage d’Alessa ainsi qu’avec une religion, un culte. Silent Hill est une ville regroupant des gens prisonniers dans un sombre rêve. Alessa inflige à cette ville ce que les gens ont fait à son corps. L’apparence de la ville est altérée de la même manière dont sa chair a été blessée. La ville elle-même reflète la psychologie fracturée de ce personnage, des dimensions différentes, des doubles différents de la même personne. Les monstres ne sont pas vraiment des monstres, mais plutôt une parodie des êtres humains. Les vrais monstres sont les gens, ces adorateurs d’un culte religieux qui ont torturé Alessa.
Globalement, « Silent Hill » est trop long, avec trop de scènes inutiles, ce qui rend la narration compliquée par moment. Une sensation d’assister à une présentation d’éléments superflus est assez marquante. Bien que le métrage propose quelques scènes effrayantes et une atmosphère angoissante, cet ensemble est trop faible, en trop petite quantité pour rendre la chose intéressante et/ou distrayante. L’approche métaphysique et les orientations occultes viennent également troubler l’intrigue. Reste un film graphique et esthétiquement intéressant, comme ce fut le cas pour les réalisations précédentes de Christophe Gans. Un film franchement déroutant que l’on pourrait qualifier de plus beau des mauvais films d’horreur qu’on ait vu.
Une suite, « Silent Hill: Revelation« , qui propose une histoire se déroulant neuf années après les événements de ce premier film, est paru le 26 octobre 2012. Christophe Gans ne pouvait pas diriger cette suite parce qu’il était occupé par une adaptation du film « Onimusha« . Roger Avary, qui était donc le scénariste de ce premier opus, était prévu pour l’écriture de cette suite, mais il fut arrêté pour homicide involontaire suite à un accident de voiture en novembre 2010. Michael J. Bassett fut donc enrôlé pour écrire et diriger la suite, qui fut un véritable échec, étriquée par la critique.
« Silent Hill » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 7 décembre 2006 chez TF1 Vidéo Distribution. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Silent Hill » est un film d’horreur dont l’histoire est tout aussi torturée que ses personnages. L’intrigue, ainsi que les sous-intrigues qui y ont été ajoutées, sont loin d’être fluides et pertinentes. Le rythme apparaît comme lent et ennuyeux. Le métrage ne fait pas vraiment peur. Les personnages ne sont absolument pas développés et ne font qu’évoluer dans des univers graphiques. La photographie est particulièrement soignée, mais cela ne suffit pas à relever le niveau du film. Un grand sentiment de déception nous envahit à la fin de la séance. Un film qui plaira peut-être aux fans du jeu…
Bande-annonce :
Un mauvais film. Comme quoi on peut être bon critique et mauvais réalisateur…
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