Synopsis : L’industriel Bartholomew Bogue règne en maître sur la petite ville de Rose Creek. Pour mettre fin au despotisme de l’homme d’affaires, les habitants, désespérés, engagent sept hors-la-loi, chasseurs de primes, joueurs et tueurs à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday, Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce comme une confrontation sans pitié, ces sept mercenaires prennent conscience qu’ils se battent pour bien autre chose que l’argent…
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Antoine Fuqua
Scénaristes : Nic Pizzolatto, Richard Wenk
Acteurs : Denzel Washington, Chris Pratt, Ethan Hawke, Vincent D’Onofrio, Byung-hun Lee, Manuel Garcia-Rulfo, Martin Sensmeier, Haley Bennett, Peter Sarsgaard, Luke Grimes, Matt Bomer
Musique : James Horner, Simon Franglen
Genre : Western
Durée : 2 heures et 13 minutes
Date de sortie : 28 septembre 2016 (France)
Année de production : 2016
Sociétés de production : LStar Capital, Village Roadshow Pictures, Pin High Productions, Escape Artists
Distribué par : Metro-Goldwyn-Mayer, Columbia Pictures
Titre original : The Magnificent Seven
Notre note : ★★★★★
Notre commentaire : « The Magnificent Seven » ou « Les Sept Mercenaires » pour la distribution française, est un western américain datant de 2016, réalisé par Antoine Fuqua, à qui l’on doit également « La Rage au Ventre » (2015). Il s’agit d’un remake du western du même nom datant de 1960 réalisé par John Sturges, qui était lui-même un remake du film japonais « Les Sept Samouraïs » (1954) d’Akira Kurosawa. Les acteurs principaux sont Denzel Washington, qu’on a pu voir dans « Bone Collector » (1999), Chris Pratt, qu’on a pu voir dans « Jurassic World » (2015), Ethan Hawke, qu’on a pu voir dans « In A Valley of Violence » (2016), Vincent D‘Onofrio, qu’on a pu voir dans « Run All Night » (2015), Lee Byung-hun, qu’on a pu voir dans « J’ai rencontré le Diable » (2010), Haley Bennett, qu’on a pu voir dans « Hardcore Henry » (2015) et Peter Sarsgaard, qu’on a pu voir dans « Esther » (2009).
Antoine Fuqua aime les westerns depuis son plus jeune âge. Il a découvert le genre à l’âge de 12 ans et sa grand-mère fut une influence clé et d’inspiration pour ce remake. Tous deux avaient un penchant pour les westerns et aimaient les regarder ensemble. Des films tels que le « Duel au Soleil » (1946), « L’Homme des Vallées Perdues » (1953) « La Prisonnière du Désert » (1956), « Les Sept Mercenaires » (1960) ou encore « La Horde Sauvage » 1969), mais également les films de Steve McQueen, Yul Brynner, James Cagney et Humphrey Bogart. Antoire Fuqua a essayé de rester fidèle à l’ADN du film « Les 7 Samurais » dans son remake. Le film était en phase de planification dès 2012, avec Tom Cruise en vedette. Il avait même été rapporté que Kevin Costner, Morgan Freeman et Matt Damon pourraient rejoindre le film. Au début de l’année 2014, le président de la MGM, Gary Barber et ses collaborateurs, se sont approchés d’Antoine Fuqua, pour une lecture du scénario de Richard Wenk et Nic Pizzolatto. Antoine Fuqua a accepté de faire le film parce que les thèmes de la tyrannie et de la terreur étaient encore d’actualité, comme c’était démontré dans « Les 7 Samurais » (1954).
Antoine Fuqua a œuvré pour créer un casting diversifié, en intégrant des acteurs de couleur tels que l’afro-américain Denzel Washington, le coréen Byung-hun Lee et le Mexicain Manuel Garcia-Rulfo, ainsi qu’une présence féminine avec Haley Bennett. Dans une certaine mesure cela reflète la réalité historique plus qu’une simple tentative de mettre l’histoire au goût du jour. Il y avait bien plus de cow-boys noirs que l’on ne pense, beaucoup d’amérindiens, et des asiatiques, qui travaillaient à la construction du chemin de fer. La vérité concernant l’Ouest est plus moderne que le cinéma. Quand Antoine Fuqua a rencontré les cadres du studio pour voir les acteurs qui avaient été envisagés pour le film, il a découvert qu’ils étaient tous blancs. Cela fut problématique et le réalisateur voulait rendre le casting plus diversifié afin qu’un public plus large puisse s’identifier aux personnages. Les acteurs ont été recrutés entre décembre 2014 et juillet 2015. Jason Momoa était en pourparlers pour rejoindre le projet, mais a dû quitter le projet pour se concentrer sur « Aquaman« . Les différents acteurs furent envoyés en formation avant le tournage. Ils ont été envoyés dans des camps d’entraînement afin de perfectionner leurs compétences.
C’est toujours délicat de se positionner face à un remake. Surtout quand il s’agit d’un remake d’un classique. Le film « Les 7 Mercenaires » datant de 1960 de John Sturges est, pour beaucoup de fans de westerns, considéré comme un classique. Pire encore, le film « Les 7 Samourais » d’Akira Kurosawa, qui servit de modèle à John Sturges, est également considéré comme un classique. Difficile donc de passer derrière. Il faut donc être sûr de son coup pour s’attaquer à un tel projet. Difficile donc de se positionner. Garder l’original comme point de repère, ou ne pas en tenir compte. Bien souvent, c’est cette deuxième option que nous choisissons. Autant donc garder les bonnes habitudes, et oublions nos références passées.
L’histoire proposée par cette nouvelle version des 7 mercenaires est construite en trois temps. Dans la première partie, on retrouve la mise en place du principal antagoniste, en la personne de Bartholomew Bogue, interprété par Peter Sarsgaard, un industriel corrompu, qui instaure un climat de terreur par la violence. L’acteur offre au passage une très bonne prestation, sans éviter cependant certains clichés et/ou caricatures.
Dans la deuxième partie, on peut suivre le recrutement de l’équipe de mercenaires. À leur tête, on trouve Sam Chisholm (Denzel Washington), une sorte de chasseur de primes, Joshua Faraday (Chris Pratt), un joueur de cartes, séducteur et passionné d’explosifs, Goodnight Robicheaux (Ethan Hawke), un ancien soldat de l’armée des confédérés, tireur d’élite, mais terriblement hanté par son passé, Jack Horne (Vincent D‘Onofrio), un trappeur très religieux, Billy Rocks (Byung-hun Lee), un asiatique, assassin, qui aime jouer du couteau, Vasquez (Manuel Garcia-Rulfo), un hors-la-loi mexicain en fuite, et Red Harvest (Martin Sensmeier), un guerrier Comanche exilé.
Dans la dernière partie, on peut suivre le combat final, qui mettra en face-à-face les hommes de Bartholomew Bogue et les sept mercenaires secondés par quelques villageois. Bataille rangée dans et aux abords du village de Rose Creek. Bataille épique s’il en est, qui laissera un bon nombre des protagonistes sur le carreau.
La mise en scène est dynamique, sans pour autant laisser suffisamment de place pour le développement des personnages, de leur motivation, de leur conviction. L’équilibre est bien trouvé entre les moments intenses et le dénouement qui se veut plus subtil, voir même solennel. Le point fort, c’est indéniablement les scènes de combat, les fusillades, les explosions. Les cascades sont impressionnantes, principalement celles réalisées à cheval. La photographie est très réussie, offrant une vision traditionnelle de l’Ouest américain. Les décors sont soignés et l’ambiance est cohérente.
« Les Sept Mercenaires » va faire l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, à paraître le 1er février 2017 chez Sony Pictures Home Entertainment. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Les Sept Mercenaires » est un excellent western dans lequel on retrouve un antagoniste parfait, désagréable à souhait, dont on a hâte que quelqu’un lui règle son compte, des protagonistes variés et dont l’association semble improbable. L’histoire est plaisante, la mise en scène est dynamique. Les scènes d’actions sont efficaces et magnifiquement orchestrées. La joute finale est de toute beauté, cataclysmique et dramatique à souhait. L’ensemble offrant un excellent divertissement et s’avère être l’un des meilleurs westerns de ces dernières années.
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