Synopsis : Flic brillant, Nick Cafmeyer est hanté par un lourd secret : la disparition jamais élucidée de son jeune frère. Il se voit un jour confier une affaire similaire. Nick se plonge alors corps et âme dans l’enquête. S’ensuit une haletante chasse à l’homme. Pour que justice soit faite, Nick est prêt à tout…
Origine du film : Belgique
Réalisateur : Hans Herbots
Scénariste : Carl Joos
Acteurs : Geert Van Rampelberg, Laura Verlinden, Johan Van Assche, Ingrid De Vos, Ingrid De Vos, Brit Van Hoof, Dominique Van Malder, Ina Geerts
Musique : Kieran Klaassen, Melcher Meirmans, Chrisnanne Wiegel
Genre : Policier, Thriller
Durée : 2 heures et 11 minutes
Date de sortie : 29 janvier 2014 (Belgique), 30 décembre 2015 (France)
Année de production : 2014
Sociétés de production : Eyeworks Film & TV Drama, Phanta Film
Distribué par : KMBO, Viva Video, Artsploitation Films
Titre original : De Behandeling
Notre note : ★★★★☆
Notre commentaire : « De Behandeling » ou « The Beast » pour la distribution française, est un thriller policier belge datant de 2014, réalisé par Hans Herbots, à qui l’on doit également « Bo » (2010). Le métrage est basé sur le roman « The Treatment » de Mo Hayder. Les acteurs principaux sont Geert Van Rampelberg, qu’on a pu voir dans « À tout jamais » (2012), Ina Geerts, qui avait déjà collaborée avec le réalisateur sur « Bo » (2010) et Johan van Assche, qu’on a pu voir dans « La Mémoire du Tueur » (2003).
L’histoire proposée par « The Beast » nous permet de suivre l’enquête de l’inspecteur Nicl Cafmeyer, incarné par Geert Van Rampelberg. Ce dernier va littéralement être habité par ses investigations, car l’affaire lui rappelle l’enlèvement de son propre frère, qui n’a jamais été retrouvé. L’enquête va prendre une orientation particulière, car mettant en lumière des réseaux de pédophilies, sujet ô combien sensible en Belgique depuis la tristement célèbre affaire Marc Dutroux, qui eut un retentissement mondial à la fin des années 1990.
L’intrigue est multiple. Dans un premier temps, la police cherche à identifier l’auteur de la séquestration d’une famille qui s’est malheureusement achevée par l’assassinat du fils de cette dernière. L’enquête se heurte à des non-dits, des omissions volontaires. Dans la dernière partie du film, une fois l’auteur des crimes identifié, c’est une course contre la montre qui s’engage pour l’arrêter, car il est à nouveau passé à l’action en séquestrant une nouvelle famille.
En parallèle, on peut mesurer la détermination du personnage principal, l’inspecteur Nick Cafmeyer, qui vit cette affaire comme un défi personnel, persuadé qu’il va en découvrir plus sur la disparition de son propre frère. Tout au long de son enquête, il navigue sur la ligne jaune, n’hésitant pas, parfois, à basculer dans l’illégalité afin de faire progresser ses investigations.
L’atmosphère du métrage est volontairement glauque et la mise en scène prend le parti-pris de présenter l’auteur des faits comme étant un déséquilibré en rupture de la société, vivant dans des conditions sanitaires désastreuses du fait de sa folie. Le film est donc sombre et place par moment le spectateur en témoin direct du calvaire que vivent les victimes.
La photographie est volontairement sombre, grise, de manière à relever le côté glauque de l’histoire. La distribution offre de très bonnes prestations, notamment Geert Van Rampelberg qui offre à son personnage un aspect habité, déterminé et souvent à la limite de la rupture psychologique. Quelques scènes peuvent apparaître comme difficiles à regarder, sans pour autant être pleinement explicites. Le métrage aurait pu paraître long, mais le suspense permet pleinement d’aborder les deux heures et dix minutes du film sans en souffrir.
« The Beast » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 3 mai 2016 chez Arcadès. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « The Beast » est un très bon thriller policier, disposant d’une histoire forte et sensible. On bascule avec le personnage principal dans la noirceur de l’univers de la pédophilie qui ne peut que nous révulser. L’intrigue évolue au fur et à mesure de l’enquête, et bien que le psychopathe de service soit neutralisé, on ne peut pas dire que la fin est heureuse, laissant un personnage en détresse. La photographie est sombre pour souligner l’atmosphère glauque du métrage. La distribution offre d’honorables prestations, renforcée par la performance de Geert Van Rampelberg dans le rôle principal. Un film noir, mais prenant de bout en bout. À voir !
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