Crime - Policier, Drame

DEAD MAN WALKING (1995) ★★★★☆


Dead Man Walking (1995)

 

Synopsis : Nouvelle-Orléans. Soeur Helen Prejean est une religieuse pleine de compassion et la conseillère spirituelle de Matthew Poncelet un tueur mauvais, colérique, à la personnalité complexe et… condamné à mort. Mais dans son désir d’aider Matthew à trouver le salut, Soeur Helen découvre chez cet homme un côté si sombre qu’elle se met à douter de l’idée même de rédemption. Pourra-t-elle repousser le jour de l’exécution suffisamment longtemps pour sauver l’âme de Matthew ? Ou découvrira-t-elle une vérité qui bousculera les fondations de tout ce en quoi elle croit ?

Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Tim Robbins
Scénariste : Tim Robbins
Acteurs : Susan Sarandon, Sean Penn, Robert Prosky, Raymond J. Barry, R. Lee Ermey, Scott Wilson, Margo Martindale, Lois Smith, Jack Black, Celia Weston, Michael Cullen, Roberta Maxwell, Peter Sarsgaard
Musique : David Robbins
Genre : Drame, Policier
Durée : 2 heures et 2 minutes
Date de sortie : 27 mars 1996 (France)
Année de production : 1995
Sociétés de production : PolyGram Filmed Entertainment, Working Title Films
Distribué par : Gramercy Pictures
Titre original : Dead Man Walking
Notre note : ★★★★☆

Notre commentaire : « Dead Man Walking » ou « La Dernière Marche » pour la distribution française, est un film dramatique américain datant de 1995, co-produit et réalisé par Tim Robbins, à qui l’on doit également « Broadway, 39ème Rue » (1999). Ce dernier a par ailleurs adapté le scénario de l’ouvrage du même nom, paru en 1993, signé de Soeur Helen Prejean. Les acteurs principaux sont Susan Sarandon, qu’on a pu voir dans « The Calling » (2014), Sean Penn, qu’on a pu voir dans « La Ligne Rouge » (1998), Margo Martindale, qu’on a pu voir dans « Esther » (2009), Peter Sarsgaard, qu’on a pu voir dans « Détention Secrète » (2007), et R. Lee Ermey, qu’on a pu voir dans « Terrain Miné » (1994).

« Dead Man Walking » fut une affaire familiale pour le réalisateur Tim Robbins. En plus de sa compagne Susan Sarandon, son père, Gil Robbins incarnait l’évêque Norwich. Sa mère, Mary Robbins a tenu le rôle d’une assistante du gouverneur, sa sœur Adele Robbins interprétait une infirmière, et ses fils Jack et Miles ont eu de petits rôles. Son frère, David Robbins, a composé la bande originale du film.

Personnellement, je ne suis pas un fan de Susan Sarandon, mais je suis tout à fait d’accord pour dire qu’elle est une actrice tout à fait respectable, et même talentueuse. Je garde toujours en mémoire « Thelma et Louise » (1991) quand je pense à elle. « Dead Man Walking » est un film spirituellement fantastique et s’avère certainement être l’un des meilleurs films de l’actrice. 

L’histoire proposée nous invite à suivre la sœur Helen Prejean. Cette dernière se rapproche de Matthew Poncelet, condamné à mort qui plaide son innocence. Petit à petit, elle se rapproche également de sa famille et des familles des deux victimes. De sa communication avec Matthew, la sœur arrive progressivement, la sentence se rapprochant, à ouvrir le cœur du prisonnier. Elle l’invite également à s’ouvrir à Dieu et l’accepte tel qu’il est, avec amour. Face à l’incompréhension des familles des victimes pour son désir d’accompagner spirituellement ce meurtrier dans son parcours vers la mort, la sœur s’inscrit de manière persévérante dans sa démarche, animée par sa foi. 

Le scénario, le développement et l’évolution de l’intrigue sont très habilement orchestrés. Dans un premier temps Matthew (Sean Pean) nie avoir tué les deux jeunes. Le métrage est ponctué de flashbacks permettant, progressivement, étape par étape, de visualiser les événements qui ont conduit Matthew dans le couloir de la mort. La Sœur Helen Prejean (Susan Sarandon) ne change en rien son regard sur ce prisonnier. Elle l’accompagne tout simplement, en cherchant à ce qu’il se libère de ses actes. 

L’intelligence de « Dead Man Walking » c‘est de ne jamais prendre parti. En effet, ce métrage vous laisse libre de vous positionner. Ce n’est pas une dénonciation de la peine de mort. Dans la dernière partie, face à la difficulté morale et physique qu’éprouve Matthew face à la mort qui se présente à lui, et l’émotion offerte par les magnifiques interprétations du duo d’acteurs principaux, des images du crime qui a été orchestré auparavant viennent contre-balancer l’empathie qu’on pourrait éprouver envers Matthew. 

Le film permet de voir les deux côtés du point de vue de Sœur Helen. On perçoit beaucoup d’émotions, des victimes et du coupable. Ce film peut nous inviter, ou pas, à nous questionner sur la peine de mort. Le film met l’accent sur le fait que les meurtriers sont aussi des humains, qu’ils peuvent aimer et ressentir des émotions, peu importe l’impardonnabilité de leurs actes. Je pense que « Dead Man Walking » montre à quel point nous sommes imparfaits. Le film permet également de prendre conscience que la mort d’un meurtrier ne libère en rien les familles en deuil, et finalement personne n’est vraiment satisfait. 

Que dire de Sean Penn en dehors du fait qu’il est exceptionnel dans ce rôle. L’acteur nous offre un personnage qui passe par toutes sortes de stade, allant de l’arrogance à la colère, pour finir par la peur, l’acceptation de la mort, la repentance, le pardon. Une des scènes fortes du film est certainement celle où la famille se dit adieu quelques heures avant l’exécution. En outre, Sean Penn est absolument bouleversant lorsque son personnage avoue finalement son crime à Sœur Helen. Il est difficile de contenir ses larmes à ce moment précis. 

Lors de la 68e cérémonie des Oscars, « Dead Man Walking » a été nommé dans quatre catégories différentes : Susan Sarandon a remporté l’Oscar de la Meilleure Actrice, Sean Penn a été nommé pour l’Oscar du Meilleur Acteur, Tim Robbins a été nommé pour l’Oscar du Meilleur Réalisateur et le titre principal, signé Bruce Springsteen, de la bande originale du film, a été nominée pour l’Oscar de la Meilleure Chanson. « Dead Man Walking » a rapporté près de 40 millions de dollars aux États-Unis et 43 millions de dollars dans les autres pays pour une recette mondiale au box-office de près de 83 millions de dollars, contre un budget de 11 millions de dollars. 

« Dead Man Walking » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 7 août 2013 chez Fox Pathé Europa. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.

En conclusion, « Dead Man Walking » est un très bon film dramatique. L’histoire est forte, puissamment chargée en émotion. L’intrigue est bien construite, de nombreux flashbacks venant émarger le récit de manière à nous faire progressivement découvrir la cruauté des faits. Le rythme est plaisant, laissant une large part au développement du personnage de Matthew Poncelet. On peut mesurer l’évolution de son état d’esprit au fur et à mesure que sa date d’exécution se rapproche. La distribution offre de superbes prestations, notamment le duo d’acteurs composés de Susan Sarandon et de Sean Penn. L’acteur livrant une performance proche de la perfection. Un film qui nous invite à réfléchir sur la peine de mort sans jamais prendre parti. À voir, sans hésiter.

 

Bande-annonce :

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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