Synopsis : Un étudiant est retrouvé mort dans les toilettes d’un fast-food d’Itaewon. Deux Coréens-Américains, Pearson et Alex, étaient avec lui dans les WC lorsque le meurtre s’est produit : qui est le coupable ?
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Hong Ki-sun
Scénariste : Lee Maeyu-gu
Acteurs : Jang Keun-suk, Jung Jin-young, Peter Holman, Miles Meili, Oh Kwang-rok Oh, Shin Seung-hwan
Musique : Park Ji-woong
Genre : Crime, Drame Thriller
Durée : 1 heure et 40 minutes
Date de sortie : 9 septembre 2009 (Corée)
Année de production : 2009
Sociétés de production : Watermelon Pictures Co., Ltd.
Distribué par : Showbox Entertainment
Titre original : Itaewon salinsageon / 이태원 살인사건
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Itaewon Salinsageon » (이태원 살인사건) ou « The Case of Itaewon Homicide » pour la distribution internationale, mais que l’on trouve également sous le titre de « Where the Truth Lies » est un thriller judiciaire coréen datant de 2009, dirigé par Hong Ki-sun, à qui l’on doit également le segment « An Ephemeral Life » dans le film « If You Were Me 3 » (2006). Les acteurs principaux sont Peter Holman qu’on a pu voir dans « The Outlaw » (2010), Jang Keun-Suk, qu’on a pu voir dans de nombreuses séries télévisées coréennes, et Jung Jin-young, qu’on a pu voir dans « Gangnam 1970 » (2015).
Des films ayant pour thème une affaire judiciaire qui nous emmène dans les prétoires afin de suivre les débats entre l’accusation et la défense, on en a forcément tous vus un jour ou l’autre, même s’il faut l’avouer ce n’est pas forcément un genre très attractif. Cela dit, j’aime bien ce genre, et je suis un fan de la première heure de la série New York Police Judiciaire (Law & Order) et de ses séries dérivées. Les thèmes sont forcément variés allant de la classique affaire de meurtre comme dans « The Whole Truth » (2016) en allant jusqu’au monde des affaires avec « Manipulation(s) » (2016) en passant par des débats passionnés comme la défense de la Shoah dans « Le Procès du Siècle » (2016).
Dans le cas présent, « The Case of Itaewon Homicide » est basé sur des véritables faits d’une affaire de meurtre à Itaewon, un des quartiers de Séoul. Cette histoire avait choqué la Corée quand un étudiant de l’université de Hongik, Cho Jung-Pil, incarné à l’écran par Song Joong-ki, avait été trouvé mort dans les toilettes d’un Burger King en 1997.
L’affaire en elle-même est assez sordide, un jeune homme se fait poignarder sauvagement à neuf reprises dans les toilettes d’un fast-food. Rapidement, un suspect est identifié, mais celui-ci accuse un second protagoniste. L’un et l’autre vont mutuellement se renvoyer la responsabilité de ce meurtre odieux. Le rythme est plutôt lent, ce qui est souvent le cas avec ce genre particulier. L’instruction de l’enquête et les débats dans la salle d’audience sont entrecoupés par des flashbacks où l’on peut suivre la version de chaque accusé.
La photographie est assez pauvre et les couleurs proposées sont relativement ternes. Il semblerait qu’un effort a surtout été effectué sur les différentes versions de l’assassinat en lui-même. Scène assez violente et surtout très sanglante. J’imagine qu’ils ont dû galérer à tourner cette scène plusieurs fois, et ce, en raison des litres d’hémoglobine dispersés dans ces toilettes exigus.
De l’ensemble du casting, et bien que le focus soit plutôt orienté vers Jung Jin-young qui incarne le procureur Park, c’est plus précisément la performance de Jang Keun-suk, qui interprète le jeune Robert J. Pearson, que nous aurons retenu. L’acteur offre un personnage ambigu, laissant croire qu’il est le meurtrier tout en avançant des preuves évidentes de son innocence. C’est notamment par ses expressions de visage qu’il œuvre. Notamment ses petits sourires en coin qui laissent imaginer qu’il n’est pas aussi innocent qu’il ne le prétend.
La fin laisse également planer le doute. Les deux principaux accusés retrouvant finalement leur liberté rapidement. Une dernière séquence les mettant individuellement en scène laisse finalement penser que chacun aurait en fin de compte été l’auteur du crime. C’est donc au spectateur de décider.
En raison de l’intérêt populaire pour cette affaire après la sortie du film, le bureau du procureur a finalement rouvert le dossier datant de 1997. En effet, des éléments de preuve ADN sont venus étayer l’accusation envers Arthur Patterson, dont le nom a été transformé en Robert J. Pearson pour le film. Une demande d’extradition vers la Corée a été formulée auprès des autorités américaines qui ont procédé à l’arrestation de l’individu en mai 2011. Après différentes procédures, Arthur Patterson a finalement été extradé vers la Corée en septembre 2015. Après quatre mois d’un nouveau procès, il été condamné, en janvier 2016, à 20 ans de prison. Arthur Patterson et ses avocats ont décidé de faire appel de la condamnation …
En conclusion, « The Case of Itaewon Homicide » est un thriller judiciaire très honorable, basé sur des faits réels qui avaient choqué l’opinion publique en 1997. Le réalisateur, Hong Ki-sun, ne prend pas position à travers son métrage, se contentant de montrer les faits et les débats contradictoires entre la défense et l’accusation. Le rythme correspond bien au genre et de nombreuses séquences flashbacks permettent de visualiser les différentes versions de l’affaire. La photographie est un peu pauvre et la bande originale est très discrète. La distribution offre de bonnes prestations. L’ensemble est divertissant et s’avère parfois assez rude visuellement.
Bande-annonce :
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