Synopsis : Un policier revient dans sa ville natale pour assister aux funérailles d’un ami d’enfance, mort dans de mystérieuses circonstances. Avec un ancien camarade, ils se lancent à la recherche du tueur. L’enquête les mène jusqu’à une vieille connaissance devenue caïd d’un gang local. Tous deux experts en arts martiaux, ils vont faire payer le traître…
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Ryoo Seung-wan
Scénaristes : Kim Jung-min, Lee Won-jae, Ryoo Seung-wan
Acteurs : Ryoo Seung-wan, Jung Doo-hong, Lee Beom-soo, Ahn Gil-kang, Kim Shi-hoo, Kim Seo-hyung
Musique : Bang Jun-seok
Genre : Action, Policier
Durée : 1 heure et 32 minutes
Date de sortie : 25 mai 2006 (Corée)
Année de production : 2006
Sociétés de production : Weyunaegang Productions
Distribué par : CJ Entertainment
Titre original : Jjakpae / 짝패
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Jjakpae » ou « The City of Violence » pour la distribution internationale est un film d’action coréen datant de 2006, co-écrit et dirigé par Ryoo Seung-wan, à qui l’on doit « The Berlin File » (2010) mais également les récents « Veteran » (2015) et « Battleship Island » (2016). Les acteurs principaux sont Ryoo Seung-wan qui s’est donc octroyé un rôle dans son film, et qu’on a pu voir dans « Gyeongju » (2014), Jung Doo-hong, qu’on a pu voir dans « Arahan » (2004), Lee Beom-soo, qu’on a pu voir dans « Operation Chromite » (2016), Ahn Gil-kang, qu’on a pu voir dans « The Divine Move » (2014), Kim Si-hoo, qu’on a pu voir dans « My Way » (2011), et Kim Seo-hyung, qu’on a pu voir dans « The Villainess » (2017).
Un flic qui prend des vacances et qui retourne dans son bled natal histoire de souffler un petit peu et qui se retrouve, bien malgré lui, embarqué dans une histoire merdique : ça m’a tout de suite fait penser à « Désigné pour mourir » de Dwight H. Little avec Steven Seagal. Mais la comparaison s’arrête là. Les techniques martiales de Jung Doo-hong, professeur d’arts martiaux, coordinateur des scènes de combats sur de nombreux films, acteur dans ce film, sont d’un tout autre style que les formes répétitives de Steven Seagal.
Ce film est intéressant pour plusieurs raisons. « The City of Violence » permet de mesurer l’évolution du cinéma d’action coréen en l’espace d’une décennie. Lorsqu’il est sorti, ce métrage a littéralement été encensé par la critique et fut un succès populaire. En outre, ce métrage obtint de nombreuses nominations ainsi que plusieurs récompenses. Et pourtant, aujourd’hui, qu’est ce que c’est mauvais !
Développons un petit peu cette affirmation. Le premier gros souci, c’est le script. L’histoire est ultra basique et il n’y a que peu, pour ne pas dire aucun, développement des personnages. Les co-scénaristes se servent de la trame usuelle de la spéculation immobilière, où des gros bras mettent la pression sur différents habitants, histoire de les forcer à vendre leurs maisons et/ou petites entreprises afin d’obtenir le terrain dans l’objectif de construire un casino. Un concept qui servait déjà de trame, de canevas au film « A Monster Boy » (2013). En dehors de cela il n’y a rien, tout est bon pour placer le personnage principal dans des situations l’obligeant à se battre, permettant au passage à Jung Doo-hong de montrer sa dextérité aux arts martiaux.
Pour exemple, la scène où Jung Doo-hong se fait prendre à parti de tous côtés dans les rues piétonnes de sa ville, bloquées par une horde d’étudiants, de danseurs de hip-hop, puis des Vététistes, des joueurs de Cross, toute une équipe de base-ball ainsi qu’une horde de lycéennes en mini-jupe, est tout simplement ridicule, mais terriblement bien chorégraphiée, très dynamique, avec de belles cascades. A cela, on ajoute la piètre qualité de la distribution qui offre des prestations très moyennes. Les expressions de visages, les postures corporelles, la manière de placer leurs dialogues, ne sont pas du tout naturelles. Certains surjouent, et principalement Lee Beom-soo, qui, heureusement pour lui, a fait mieux depuis. Certains sont transparents et sans relief.
Aujourd’hui, avec le recul, « The City of Violence » repose essentiellement sur la qualité des chorégraphies des combats ainsi que sur une photographie originale, offrant par moment plusieurs images dans l’écran. On relèvera également les nombreux flashbacks ramenant quelques années dans le passé, alors que les différents protagonistes de cette histoire n’étaient encore qu’une bande de copains. L’aspect dramatique est présenté de manière assez direct et n’émeut en rien.
« City of Violence » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 21 mai 2007 chez Universal Pictures Vidéo (France). Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « The City of Violence » est un film moyen disposant d’une histoire très simpliste. L’intrigue est réduite comme peau de chagrin. Le rythme est plutôt plaisant offrant de nombreuses scènes de combat à mains nues et/ou avec armes contondantes. La photographie offre quelques visuels originaux. La distribution est plutôt mauvaise dans la partie dramatique mais particulièrement efficace pour ne pas dire impressionnante dans les scènes d’action. Un film qui reste fun et qui permet de mettre son cerveau au repos.
Bande-annonce :
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