Synopsis : 500 ans avant que le Roi Singe ne fasse des ravages au royaume céleste, le film raconte l’histoire de Wukong qui, ne voulant pas suivre sa propre destinée, se rebelle contre les dieux, en s’introduisant dans l’Empire Céleste, afin de détruire l’Astrolabe du Destin. Mais il va s’opposer à des forces puissantes qui vont tenter de le tuer.
Origine du film : Chine
Réalisateur : Derek Kwok
Scénaristes : Derek Kwok, Jin Hezai
Acteurs : Eddie Peng, Ni Ni, Shawn Yue, Oho Ou, Zheng Shuang, Qiao Shan, Faye Yu
Musique : Teddy Robin, Wan Pin Chu
Genre : Action, Aventure, Fantastique
Durée : 2 heures et 10 minutes
Date de sortie : 13 juillet 2017 (Chine)
Année de production : 2017
Sociétés de production : New Classics Media
Distribué par : Emperor Motion Pictures, New Classics Media
Titre original : Wu Kong / 悟空传
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Wu Kong » est un film fantastique chinois d’action et d’aventures datant de 2017, co-écrit et réalisé par Derek Kwok, à qui l’on doit également « Full Strike » (2015). Les acteurs principaux sont Eddie Peng, qu’on a pu voir dans « Rise of the Legend » (2014), Ni Ni, qu’on a pu voir dans « The Warriors Gate » (2016), et Shawn Yue, qu’on a pu voir dans « Wild City » (2015).
Personnellement, je ne suis pas un grand fan des films fantastiques chinois emprunts de légendes et teintés d’arts martiaux. Pour exemple j’ai tout juste apprécié « Le Sorcier et le Serpent Blanc » de Ching Siu-Tung dans lequel on retrouvait Jet Li, et pourtant, je suis un admirateur de cet acteur. Mais ce type de fresque fortement marquée par les contes, les mythes et autres fables anciennes, j’y adhère moyennement. Je leur préfère des métrages plus poétiques tels que « Tigre et Dragon » (2000) d’Ang Lee, « Hero » (2002) de Zhang Yimou, ou encore « Le Secret des Poignards Volants » (2004) de Zhang Yimou.
Egalement connu sous le nom de Wu Kong Zhuan, cette nouvelle adaptation des aventures du Roi des singes découle des écrits de Jin Hezai. Ce jeune romancier éclate au début des années 2000 en proposant une revisite moderne des classiques chinois, dans un ton plus abordable pour le grand public, mais principalement à destination des jeunes adultes, pas forcément en connexion avec les légendes anciennes. Il rejoint donc le réalisateur Derek Kwok dans son projet de film et co-écrit avec ce dernier le scénario du métrage. Quand on prend du recul par rapport au personnage de Wu Kong, cette préquelle a du sens, mais lorsque le film déroule son développement, c’est nettement moins fluide, et pas forcément abordable pour le néophyte.
Situé 500 ans avant les chapitres les plus familiers de ce personnage, « Wu Kong » nous présente la manière dont ce personnage rebelle vient défier les Dieux afin d’affirmer son statut de puissance. Bien qu’il veuille afficher sa force, son pouvoir, le singe est cependant venu dans les Cieux pour détruire l’Astrolabe Divin, un dispositif qui prescrit le destin à toutes les créatures. Se sentant lésé de ne pouvoir maîtriser son propre destin, Wu Kong vise à détruire l’appareil afin de tracer son propre chemin dans la vie. Je vous avais prévenu, c’est coton, faut s’accrocher pour suivre.
Attendez, j’en rajoute une couche. La déesse Hua Ji (Faye Yu), grande divinité en charge de garder l’instrument, va tenter d’arrêter Wu Kong. Elle le laisse cependant rentrer dans son école afin de confirmer le fait qu’elle soupçonne le singe de porter en lui le Demon Heart. Avec l’aide de sa fille Zi Xia (Ni Ni), de l’aspirant immortel Yang Jian (Shaw Yue) et de son garde du corps de confiance Tian Peng (Ou Ono), elle œuvre afin de détruire celui en lequel elle voit un démon.
Quel que soit le côté par lequel on aborde ce métrage, les éléments du blockbuster sont présents. On retrouve des acteurs offrant de très bonnes prestations dans leur rôle respectif, des plateaux géants, des décors très colorés, des costumes majestueux et des effets spéciaux éblouissants et parfaitement maîtrisés. Comme de nombreux films populaires produits par la Chine, « Wu Kong » est un festival visuel. Un métrage qui fait sérieusement penser à un jeu vidéo, surtout dans sa dernière partie. Un spectacle éblouissant, ce qui est une bonne chose parce que cela gomme l’histoire proposée qui finalement est relativement insipide.
En effet, « Wu Kong » chancelle copieusement. C’est une créature qui ne connaît pas ses limites, à l’image de son personnage titre. Certes, ce film s’inspire copieusement des métrages de Stephen Chow. Il y a la désinvolture surprenante de Zi Xia, l’humour maladroit du page Juan Lian (Qiao Shan), et la fusion de la technologie et de la tradition dans les scènes du village. Mais contrairement à Stephen Chow, Derek Kwok semble être comme un poisson hors de l’eau avec ces éléments, car ils sont maladroitement exploités dans le film. En outre, Derek Kwok livre également un métrage souffrant d’un développement et d’une intrigue épouvantables. Les scènes s’étendent rarement au-delà d’une seule exposition, avant de basculer dans la suivante. Les personnages peuvent mourir et ressusciter sans raison, toute logique étant mise de côté dans un terrible tour de passe-passe.
En conclusion, « Wu Kong » est un film fantastique d’action honorable, disposant d’une histoire inspirée de contes chinois, dont il ne faut probablement pas chercher une logique absolue. L’intrigue manque de cohérence et le développement des personnages est très superficiel. Le rythme est agréable et les visuels sont très impressionnants. Les effets spéciaux sont magnifiquement bien maîtrisés. La distribution offre de respectables prestations. Le potentiel d’une forte attente des fans et d’une forte distribution dans le pays est cependant gâché. Ce redémarrage d’un classique de la littérature chinoise visait certainement les cimes, mais atterrit malheureusement dans un creux. Divertissant, essentiellement pour les yeux, mais sans plus.
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