Synopsis : Un jour, Hye Lin, la fille de cinq ans d’un pasteur dévoué, Joo Young Soo, est kidnappée. Le pasteur Joo, qui a une foi aveugle en Dieu à ce moment, prie de tout cœur pour son retour saine et sauve, mais celle-ci ne lui est pas rendue. Huit ans plus tard, Joo Young Soo, qui maintenant ne croit plus en Dieu et mène une vie complètement laïque, reçoit un appel. Hye Lin est toujours en vie et est avec son ravisseur. Joo Young Soo décide de tout tenter pour sauver sa fille…
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Woo Min-ho
Scénariste : Woo Min-ho
Acteurs : Kim Myung-min, Um Ki-joon, Kim So-hyun, Park Joo-mi, Lee Byung-joon, Oh Kwang-rok, Kim Eung-soo
Musique : Lee Jae-jin
Genre : Thriller
Durée : 1 heure et 53 minutes
Date de sortie : 1er juillet 2010 (Corée)
Année de production : 2010
Sociétés de production : i Film Co. Ltd.
Distribué par : CN Entertainment
Titre original : Pagwidwin Sanai / 파괴된 사나이
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Pagwidwin Sanai » ou « Man of Vendetta » pour la distribution internationale, est un thriller sud-coréen datant de 2010, écrit et réalisé par Woo Min-ho, à qui l’on doit également « Inside Men » (2015). Les acteurs principaux sont Kim Myung-min, qu’on a pu voir dans « Pandora » (2016), Um Ki-joon, qu’on a pu voir dans « Killer Toon » (2013), Kim So-hyun, qu’on a pu voir dans « Sin of a Family », et Oh Kwang-rok, qu’on a pu voir dans « 11 A.M. » (2013).
Le thriller se développe sous différentes formes. L’une d’entre-elles est le film de serial-killer, ou, pour rester en français dans le texte, le tueur en série. La trame centrale s’articule alors le plus généralement de manière à s’interroger sur les éventuelles motivations, sur le devenir de la prochaine victime et sur la réussite ou non des services de police à neutraliser l’individu. La référence qui est souvent donnée au thriller noir avec un sérial-killer n’est autre que « Seven » (1996) de David Fincher avec Brad Pitt et Morgan Freeman dans les rôles principaux. La réalisation de ce film amplifie d’ailleurs l’atmosphère sombre de l’intrigue à travers une photographie où il pleut beaucoup. Une approche souvent copiée, imitée. À croire que les tueurs en série n’agissent que quand il pleut …
Les deux références que l’on pourrait citer pour ce qui est du cinéma coréen, en matière de thrillers ayant une orientation serial-killer, sont « Memories of Murder » (2003) de Bong Joon-ho et l’incontournable « I Saw the Devil » (2010) de Kim Jee-woon. Dans une certaine mesure, « Man of Vendetta » s’inscrit dans ce genre. L’histoire s’articule autour de Joo Young-soo (Kim Myung-min), un ancien pasteur qui a vu sa fille de cinq ans, Hye-rin (Kim So-hyun), se faire kidnapper huit années auparavant, et ne jamais pouvoir la retrouver en raison de l’intervention de la police. Le kidnappeur, Choi Byeong-chu (Um Ki-joon), refait surface, et réclame une nouvelle rançon. Mais cette fois Young-soo est bien décidée à récupérer sa fille coûte que coûte.
Alors logiquement, vous allez me dire, oui, mais on parle de serial-killer, et pas de serial-kidnappeur. Certes, mais en fait, Choi Byeong-chul, le kidnappeur, se sert de la jeune Hye-rin pour attirer et enlever d’autres enfants, demander des rançons aux familles sans finalement rendre les bambins, préférant les tuer, puis les enterrer dans le jardin de sa maison isolée. Dans son malheur, Hye-rin est donc la mieux lotie, car pour l’instant, même si ses conditions de détention sont désastreuses, sa vie est préservée.
L’histoire est donc particulièrement prenante. Le personnage central se lançant dans sa propre enquête, effectuant ses propres investigations pour identifier le ravisseur de sa fille, dans le but ultime de la récupérer, cela va de soi. Cependant, les choses ne sont guère simples, et au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue les choses se compliquent et se retournent finalement contre Young-soo. Cela dit, la construction du récit, bien que parfaitement orchestrée, reste tout de même très basique, ou plutôt très académique. En effet, il n’est pas vraiment difficile d’anticiper la phase suivante à chaque nouvelle situation. En outre, « Man of Vendetta » ne propose pas de surprise, aucune révélation particulière, pas de retournement de situation. C’est certainement cet aspect qui fait perdre quelques points à ce métrage.
En ce qui concerne le casting, on retiendra essentiellement les prestations des trois acteurs principaux de cette histoire. En premier, Kim Myung-min, qui joue un pasteur ayant perdu sa foi en Dieu après la disparition de sa fille unique. Le personnage est très bien travaillé par l’acteur, franchissant à plusieurs reprises la ligne rouge de ce que l’on peut faire dans un cadre légal, allant jusqu’à sacrifier son ex-épouse pour obtenir l’argent de l’assurance-vie. En second lieu, on retrouve Um Ki-joon. L’acteur endosse le rôle du principal antagoniste, offrant un personnage à l’apparence douce, inoffensive, mais qui finalement s’avère être un psychopathe. L’acteur joue beaucoup avec les expressions de son visage. Enfin, on peut souligner la qualité de la performance de la jeune Kim So-hyun, alors âgée d’une dizaine d’années. Je suis toujours impressionné par ses jeunes acteurs, capables de jouer la « comédie » avec autant d’aisance à l’écran. C’est bluffant.
En conclusion, « Man of Vendetta » est un bon thriller articulé autour d’une histoire de kidnapping. L’intrigue ainsi que le développement sont très conventionnels. On peut regretter l’absence de surprise et/ou de retournement de situation. Le rythme est agréable et les scènes d’action, bien que peu nombreuses, sont bien orchestrées. La photographie est plaisante et la bande originale vient bien marquer les moments forts de l’intrigue. La distribution offre de très bonnes prestations et on peut notamment saluer la performance de la jeune Kim So-hyun. L’ensemble reste engageant et se veut finalement être un divertissement au-dessus de la moyenne.
Bande-annonce :
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