Synopsis : Quand sa société fait faillite, le prometteur gestionnaire de fonds Jae-hoon est sur le point de tout perdre. Désespéré, il décide de partir en Australie où vivent sa femme Soo-jin et leur fils Jin-woo, pour l’éducation de ce dernier. A son arrivée, il trouve sa femme et son fils vivant une vie très heureuse en son absence, et se montre suspicieux envers la relation entre Soo-jin et son voisin australien Kris. Effrayé par la situation, il les observe à distance et finit par avoir la preuve de l’infidélité de sa femme. Alors que son voyage va prendre fin de façon inattendue, Jae-hoon voit là une occasion de faire le bilan sur sa vie et d’ouvrir les yeux sur une triste réalité.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Lee Joo-young
Scénariste : Lee Joo-young
Acteurs : Lee Byung-hun, Gong Hyo-jin, Ahn So-hee, Jack Campbell, Yang Yoo-jin, Annika Whiteley
Musique : Jo Yeong-wook
Genre : Drame
Durée : 1 heure et 37 minutes
Date de sortie : 22 février 2017 (Corée)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Perfect Storm Films
Distribué par : Warner Bros., M-Line Distribution
Titre original : Sing-geul Ra-i-deo / 싱글라이더
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Single Rider » est un film dramatique sud-coréen datant de 2017, écrit et réalisé par Lee Joo-young, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Lee Byung-hun, qu’on a pu voir dans « The Age of Shadow » (2016), Gong Hyo-jin, qu’on a pu voir dans « Missing » (2016), Ahn So-hee, qu’on a pu voir dans « Dernier Train pour Busan » (2016), et Jack Campbell, qu’on a pu voir dans « The Pack » (2015).
L’histoire proposée par « Single Rider » nous invite à suivre Kang Jae-hoon (Lee Byung-hun), un courtier qui voit sa vie basculer lorsque la société dans laquelle il travaille fait faillite après une fraude boursière, le laissant sur la paille et confronté à la colère des clients qu’il avait persuadés d’investir, et dont certains étaient des amis, et même des parents. Disgracié et brisé moralement, il décide de s’envoler pour Sydney, où sa femme Lee Soo-jin (Gong Hyo-jin) et son fils Kang Jin-woo (Yang Yoo-jin) vivent depuis quelque temps. Lorsqu’il arrive dans le quartier où est installée sa famille, Jae-hoon se rend compte que sa femme semble s’être bien acclimatée à la vie australienne, ayant redécouvert sa passion pour la musique, et semble partager une relation plus qu’amicale avec son voisin, Kris (Jack Campbell), un ouvrier dans le domaine de la construction. Au lieu de les affronter, Jae-hoon décide de se cacher dans le quartier, les observant dans l’ombre, s’interrogeant sur sa vie, et sur l’orientation à prendre.
Lee Joo-young, pour ses débuts, scénarise et dirige un drame subtil, de manière précise et sensible, et cela, malgré la présence de la star Lee Byung-hun et le fait que le film soit principalement tourné à Sydney. L’intrigue tourne autour de la perte et de la manière dont les individus y font face. Jae-hoon et Soo-jin présentent deux comportements opposés. Le premier a du mal à l’accepter, a du mal à se laisser aller et s’oriente vers l’extrême lorsqu’il est confronté au choix décisif, tandis le second a déjà accepté sa situation, a déjà accepté son sort, a déjà fait ses choix.
Évidemment, en termes cinématographiques, le cas de Jae-hoon est nettement plus intéressant, et le réalisateur se concentre sur ce personnage avec un Lee Byung-hun incarnant ce Kang Jae-hoon de manière impressionnante, montrant au passage l’étendue de son talent d’acteur. Il offre un personnage perdu après avoir réalisé que les différents éléments de sa vie se sont effondrés. Le concept de la fraude financière fonctionne assez bien, fournissant l’élément clé et choquant de l’intrigue, dévoilé dans la dernière partie. A contrario, le personnage de Ji-na (Ahn So-hee) et la sous-intrigue qu’elle apporte, semble avoir été conçu pour fournir un peu de remplissage à l’histoire.
On aura apprécié le concept de l’homme qui se cache dans l’ombre en regardant sa famille, frisant parfois l’irréel, en raison du fait que personne, sauf l’adorable petit chien, ne semble réaliser la présence Jae-hoon, et ce, malgré le fait qu’il soit très proche des personnes. Dans une certaine mesure, « Single Rider » m’a fait penser à « Sixième Sens » (2000) de M. Night Shyamalan avec Bruce Willis dans le rôle principal. Le directeur de la photographie offre de jolis visuels, soulignant la beauté de la ville de Sydney de manière très agréable.
En conclusion, « Single Rider » est un film dramatique intéressant car disposant d’une histoire originale, d’un développement singulier et d’une intrigue atypique. L’ensemble est très bien orchestré et la mise en scène est plaisante. La photographie est très agréable et la distribution offre de belles prestations. Lee Byung-hun offre un personnage tout en subtilité et en douceur, une très belle performance. On peut regretter l’aspect remplissage avec une sous-intrigue et un personnage secondaire qui n’apporte pas grand chose à la trame centrale. Cependant, ce métrage reste un agréable divertissement.
Bande-annonce :
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