Synopsis : 2045. Le monde est au bord du chaos. Les êtres humains se réfugient dans l’OASIS, univers virtuel mis au point par le brillant et excentrique James Halliday. Avant de disparaître, celui-ci a décidé de léguer son immense fortune à quiconque découvrira l’œuf de Pâques numérique qu’il a pris soin de dissimuler dans l’OASIS. L’appât du gain provoque une compétition planétaire. Mais lorsqu’un jeune garçon, Wade Watts, qui n’a pourtant pas le profil d’un héros, décide de participer à la chasse au trésor, il est plongé dans un monde parallèle à la fois mystérieux et inquiétant…
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Steven Spielberg
Scénaristes : Zak Penn, Ernest Cline
Acteurs : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, T.J. Miller, Simon Pegg, Mark Rylance, Lena Waithe
Musique : Alan Silvestri
Genre : Action, Aventure, Science-fiction
Durée : 2 heures et 20 minutes
Date de sortie : 28 mars 2018 (France)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Warner Bros., Village Roadshow Pictures, Amblin Entertainment, Amblin Partners, De Line Pictures, Farah Films & Management
Distribué par : Warner Bros. Pictures
Titre original : Ready Player One
Notre note : ★★★★★
Notre commentaire : « Ready Player One » est un film américain d’aventure et de science-ficion, datant de 2018, réalisé par Steven Spielberg, à qui l’on doit également « Le Pont des Espions » (2015). Les acteurs principaux sont Tye Sheridan, qu’on a pu voir dans « Manuel de Survie à l’Apocalypse Zombie » (2015), Olivia Cooke, qu’on a pu voir dans « Ouija » (2014), Ben Mendelsohn, qu’on a pu voir dans « Les Heures Sombres » (2017), Lena Waithe, qui semble faire ici ses premiers pas dans un long-métrage, T. J. Miller, qu’on a pu voir dans « Deadpool » (2016), Mark Rylance, qu’on a pu voir dans « Dunkerque » (2017), et Simon Pegg, qu’on a pu voir dans « Paul » (2011).
La grosse question que je me pose après avoir vu ce film, c’est de savoir si les nombreuses références à la culture pop, éparpillées à travers « Ready Player One », trouveront un écho chez tous les spectateurs. Pour notre part, Laurence et moi étant de jeunes quinquagénaires, ça nous parle pleinement, mais il n’est pas certain que cela soit le cas pour les plus jeunes. L’action est littéralement à couper le souffle, que ce soit dans le monde virtuel comme dans le monde réel, tout en développant une nostalgie des années 1980, ce qui rend ce métrage particulièrement divertissant.
La marionnette Chucky, issue de la série de films du même nom, partage l’écran avec le Géant de Fer, venu, lui aussi du film du même nom (The Iron Giant) de Brad Bird paru en 1999, mais également avec la DeLorean, voiture dont Marty McFly (Michael J. Fox) se servait pour voyager dans le temps dans le film « Retour vers le Futur » (1985), ainsi que dans ses deux suites, toutes réalisées par Robert Zemzckis. Les différents personnages tentent de distancer le T. Rex venu tout droit de « Jurassic Park » (1993) d’un certain Steven Spielberg, mais tentent également d’échapper la fureur de King Kong. En outre, il est probable qu’il soit impossible de tout percevoir en une seule séance, tant les clins d’œil se multiplient.
Steven Spielberg apparaît clairement comme étant le réalisateur idéal pour un voyage dans la mémoire. Après tout, c’est la décennie à laquelle il a le plus contribué, s’affirmant par la même occasion comme étant l’un des plus grands et des plus influents cinéastes de notre temps. « Ready Player One » a peut-être jailli du cerveau de quelqu’un d’autre à l’origine, mais c’est l’esprit de Spielberg qui a su le mettre en images. Ce métrage est à la fois familier dans sa structure tout en étant avant-gardiste dans sa technologie, avec une combinaison d’actions réelles et de magnifiques effets spéciaux.
La bande originale est tout aussi délicieuse, nous baladant également dans cette même décennie, allant de « Jump » de Van Halen à « We’re Not Gonna Take It » de Twisted Sister, en passant par “Faith” de George Michael ou à « Everybody Wants to Rule the World » de Tears for Fears. En outre, pour exemple, l’utilisation de « Blue Monday » de New Order pour donner le ton alors que deux des principaux protagonistes entrent dans une boîte de nuit high-tech avec des couples qui virevoltent en apesanteur, est absolument magique.
Dans ce métrage, le monde ultra-moderne de la réalité virtuelle, avec ses couleurs, ses lumières, et autres gadgets modernes, est bien loin du monde réel. Nous sommes en 2045, à Columbus dans l’Ohio. Le jeune Wade (Tye Sheridan) vit, comme beaucoup de personnes, dans « Les Piles », un regroupement de bungalows, densément peuplés, empilés les uns sur les autres, et attachés ensemble par des échafaudages. Pour échapper à leur vie morne, Wade et ses voisins mettent leurs lunettes 3D, pour se rendre dans l’Oasis, une réalité virtuelle tentaculaire, où les gens passent la majorité de leur temps.
Chacun peut être celui qu’il désire être, aller où il veut, faire ce qu’il veut. Chacun peut être un guerrier redoutable, ou une athlète sexy. Chacun peut aller jouer dans un casino de la taille d’une planète ou escalader le mont Everest avec Batman, ou simplement passer du temps avec ses amis, des personnes qu’ils n’ont jamais rencontrées, tout en ayant l’impression de les connaître intimement. Wade apparaît dans l’Oasis sous les traits de Parzival. Son meilleur ami est un orc massif nommé Aech (Lena Waithe), et va bientôt s’associer à une jeune femme, punk rock badass nommée Art3mis (Olivia Cooke).
Chose intéressante dans ce film, le personnage incarné par Olivia Cooke a nettement plus de caractère que le personnage principal incarné par Tye Sheridan. Ainsi donc Art3mis est l’égale de Parzival, tant dans le domaine de l’action, que dans le secteur de la réflexion, de l’analyse, de l’intelligence. Elle n’est pas simplement reléguée à être la « fille » de service. Ces deux compères, dans leur quête de différentes clés pour parvenir à prendre le contrôle de l’Oasis, auront affaire à l’antagoniste de service, Nolan Sorrento (Ben Mendelsohn). Ce dernier bénéficie d’une armée de mercenaires à son service.
« Ready Player One » propose donc de suivre ces deux personnages, et quelques-uns de leurs acolytes, sautant d’un défi à l’autre, résolvant un problème après l’autre, avec des indices tirés de films, de musiques et de jeux vidéo qu’aimait James Halliday (Mark Rylance) le co-créateur de l’Oasis et l’instigateur du défi. Tout ceci nous mène à la séquence la plus forte du film, où les avatars des personnages se retrouvent en plein milieu du film « Shining » (1980) de Stanley Kubrick. Sans rien dévoiler précisément, on peut dire que c’est l’utilisation la plus intelligente des effets spéciaux. Absolument bluffant, pour peu qu’on ait déjà vu ce métrage.
En conclusion, « Ready Player One » est un excellent film de science-fiction doté d’une histoire sachant harmonieusement mélanger l’aventure réelle avec une quête virtuelle. L’intrigue est originale et le rythme est très soutenu. La photographie est époustouflante, avec de nombreuses références puisées dans la culture pop, notamment des renvois aux années 1980. La bande originale est particulièrement plaisante. La distribution offre de très bonnes prestations, et au final, on finit presque par s’attacher un peu plus aux personnages fictifs qu’aux personnages réels. Un métrage où des visuels époustouflants s’enchaînent à pleine vitesse pour un superbe moment de divertissement.
Bande-annonce :
Entièrement d’accord avec toi, ce film est une petite pépite, un univers absolument génial, sublime visuellement et qui propose une histoire vraiment originale, non dénuée de très beaux messages !
J’aimeAimé par 1 personne