Synopsis : Ji-Sung est un escroc intelligent qui n’arnaque que d’autres crapules. Afin de plumer sa nouvelle cible, il se retrouve associé au procureur Hee-Soo et plusieurs autres malfrats. Ensemble ils piègent le bras droit de sa future victime, Kwak Seung-Gun.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Jang Chang-won
Scénariste : Jang Chang-won
Acteurs : Hyun Bin, Yoo Ji-tae, Bae Seong-woo, Park Sung-woong, Nana, Ahn Se-ha, Choi Deok-moon, Choi Il-hwa
Musique : Bang Jun-seok
Genre : Policier, Thriller
Durée : 1 heure et 57 minutes
Date de sortie : 22 novembre 2017
Année de production : 2017
Sociétés de production : Showbox
Distribué par : Showbox
Titre original : Kkun / 꾼
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « Kkun » ou « The Swindlers » pour la distribution internationale, est un thriller policier écrit et réalisé par Jang Chang-won, qui signe ici son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Hyun Bin, qu’on a pu voir dans « Confidential Assignment » (2017), Yoo Ji-tae, qu’on a pu voir dans « Old Boy » (2003), Bae Seong-woo, qu’on a pu voir dans « Inside Men » (2015), Park Sung-woong, qu’on a pu voir dans « Method » (2017), Im Jin-ah, alias Nana, qu’on a pu voir dans « Fashion King » (2014), Ahn Se-ha, qu’on a pu voir dans « Will You Be There » (2016), et Choi Deok-moon, qu’on a pu voir dans « Assassination » (2015).
L’histoire proposée par « The Swindlers » est relativement compliquée, et il est absolument nécessaire de bien rester concentré afin de comprendre les tenants et les aboutissants. Tout prend naissance dès la scène d’ouverture, où l’on peut voir différentes personnes plongées dans un désespoir absolu suite aux révélations de fraudes d’une société à l’instar de l’affaire Madoff et du concept de la pyramide de Ponzi, très bien expliqué dans « The Wizard of Lies » (2017) de Barry Levinson.
La différence réside dans le fait que le principal instigateur de cette fraude massive a réussi à fuir à l’étranger, pour finalement se faire passer pour mort après quelques années de cavale. Il finit par réapparaître huit années plus tard et le procureur Park Hee-soo (Yoo Ji-tae) est chargé de mener les investigations. Ce dernier va s’adjoindre les services d’une bande de petits malfrats pour piéger ce caïd de l’escroquerie. À la tête de cette petite équipe, Hwang Ji-sung (Hyun Bin) qui est également à la recherche de ce même homme pour des raisons de vengeance personnelle. Chacun collaborant avec les autres avec des motivations cachées.
Comme je l’ai souligné précédemment, le scénario est relativement abscons et le développement des personnages se met en place au fur et à mesure que se dévoile l’intrigue. Tout le monde court après un homme dont la fortune serait estimée à deux milliards de dollars. Étant hautement recherché, il se fait discret. On retrouve donc des éléments d’investigations faisant appel à la haute technologie, orchestrée par Chief Kim (Ahn Se-ha), le geek de la bande. Choon-ja (Im Jin-ah), la seule présence féminine dans cette histoire, va jouer de ses charmes, notamment auprès de Lee Kang-suk (Choi Deok-moon), l’homme de main au cœur de l’arnaque visant à accéder au big boss. Go Seok-dong (Bae Seong-woo) est l’homme à tout faire de cette équipe. Il assure également la partie musclée de l’histoire.
On relèvera deux aspects particulièrement intéressants dans « The Swindlers » que l’on peut croiser avec l’histoire présentée dans « Master » (2016) de Cho Ui-seok. Le premier aspect, c’est la vengeance, qui sert une nouvelle fois de toile de fond à la trame principale. C’est basique mais toujours infaillible. Hwang Ji-sung a perdu son père dans la tourmente qui a suivi le crack financier et il cherche simplement à se venger de l’homme responsable de son suicide. Le deuxième aspect, c’est la corruption. On peut observer les leviers de pression qu’utilise le procureur Park pour arriver à ses fins, et bien au-delà.
Les quelques scènes d’action proposées dans « The Swindlers » sont très bien orchestrées et la mise en scène de Jang Chang-won, le réalisateur, est précise et soignée. Le rythme est modéré, mais convient parfaitement au tissu scénaristique du métrage. Les rebondissements sont nombreux et apportent à chaque fois un nouveau regard sur l’histoire et sur ses personnages. La photographie est agréable et offre différents visuels parfaitement dans l’air du temps.
Du côté de la distribution, on retiendra essentiellement la confrontation entre Hyun Bin et Yoo Ji-tae. Le premier offre un personnage particulièrement malicieux, qui tisse sa toile autour de sa principale cible, jouant sur plusieurs tableaux à la fois, ayant toujours un coup d’avance, si ce n’est plusieurs, à la manière d’un maître d’échec. Le second nous propose un procureur vicieux, déterminé et singulièrement retors. Park Sung-woong et Bae Seong-woo, deux acteurs que j’apprécie beaucoup, disposent de rôles de soutien.
« The Swindlers » a dominé le box-office local pendant trois semaines consécutives. En date du 19 décembre 2017, ce métrage avait dépassé la barre des 4 millions de spectateurs et a recueilli près de 29 millions de dollars.
En conclusion, « The Swindlers » est un très bon thriller policier, disposant d’une trame de fond usuelle et d’une intrigue relativement complexe. Le rythme est harmonieux, mais ce métrage s’articule avec peu de scènes d’action. Le développement des personnages s’étale sur toute la longueur du métrage. La photographie ainsi que la bande originale sont plaisantes. La distribution offre de bonnes prestations, mais on se focalisera probablement sur l’opposition entre Hyun Bin et Yoo Ji-tae. L’ensemble est un agréable divertissement, nettement au-dessus de la moyenne, pendant lequel il faudra cependant rester concentré.
Bande-annonce :
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