Science fiction

DANS LA BRUME (2018) ★★★★☆


Dans la Brume (2018)

 

 

Synopsis : Le jour où une étrange brume mortelle submerge Paris, des survivants trouvent refuge dans les derniers étages des immeubles et sur les toits de la capitale. Sans informations, sans électricité, sans eau ni nourriture, une petite famille tente de survivre à cette catastrophe… Mais les heures passent et un constat s’impose : les secours ne viendront pas et il faudra, pour espérer s’en sortir, tenter sa chance dans la brume…

Origine du film : France
Réalisateur : Daniel Roby
Scénaristes : Jimmy Bemon, Mathieu Delozier, Guillaume Lemans
Acteurs : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin, Anna Gaylor
Musique : Michel Corriveau
Genre : Science-fiction
Durée : 1 heure et 29 minutes
Date de sortie : 4 avril 2018
Année de production : 2018
Sociétés de production : Quad Cinéma, Section 9, Esprit Frappeurs
Distribué par : Mars Distribution
Titre original : Dans la Brume
Notre note : ★★★★☆

Notre commentaire : « Dans la brume » est un film de science-fiction français datant de 2018, réalisé par Daniel Roby, à qui l’on doit également « Louis Cyr : L’homme le plus fort du monde » (2013). Les acteurs principaux sont Romain Duris, qu’on a pu voir dans « Iris » (2016), Olga Kurylenko, qu’on a pu voir dans « Code Momentum » (2015), et Fantine Harduin, qu’on a pu voir dans « Happy End » (2017). À noter également la participation de Michel Robin, désormais âgé de 87 ans, et d’Anna Gaylor, âgée de 85 ans.

L’histoire proposée par « Dans la brume » nous invite à suivre Mathieu (Romain Duris) et Anna (Olga Kurylenko) vivant à Paris, tout deux parents de Sarah (Fantine Harduin), une jeune adolescente souffrant d’une maladie orpheline l’empêchant de respirer à l’air libre et l’obligeant à vivre enfermée dans une bulle hermétique. Ce qui s’apparente à un tremblement de terre va secouer la capitale française et une brume opaque, provenant des égouts s’échappe, tuant toutes les personnes à proximité. Cette brume se répandant dans tout Paris sur plusieurs mètres de hauteur, laissant les rares survivants bloqués dans les derniers étages des habitations ou sur les toits. La coupure de courant qui accompagne cette catastrophe force le couple à réagir et à chercher ensemble une solution viable afin de secourir leur fille bloquée dans sa bulle alors que les batteries de secours de l’appareillage se vident progressivement.

« Dans la brume » offre donc une histoire relativement originale, même si certains y ont vu une similitude avec « The Mist » (2007) de Frank Darabont, que personnellement, j’ai nettement moins apprécié que le présent métrage. L’intrigue est double. Au premier niveau, on se demande quel est donc ce phénomène, quelle est l’origine de cette brume mortelle. Un gaz toxique, le fruit d’un attentat, d’une expérience militaire qui aurait mal tournée, quelque chose de surnaturel ? À un second niveau, la survie de Sarah, coincée dans sa bulle, avec les batteries de l’engin qui s’amenuisent, et les tentatives de ses parents visant à trouver une solution.

Dans cette adversité, l’attitude, et donc la psychologie des deux parents est intéressante. Le père est un optimiste, il analyse, réfléchit et passe à l’action, non sans prendre des risques. Il veut avancer, trouver des solutions aux problèmes qui se présentent à lui. C’était le cas avant ces événements, et c’est toujours vrai pendant. Il part à l’assaut des toits pour mieux observer, pour comprendre. Il s’aventure dans la brume avec un système de respiration de fortune, rencontre d’autres survivants, récupère des batteries pour la machine de sa fille. La mère est plus posée, plus cartésienne, c’est une scientifique, elle agit de manière raisonnée, calculée, avec prudence et sagesse. Mais la survie de sa fille est prépondérante, et l’oblige à prendre sur elle, afin d’agir vite.

Les effets spéciaux sont saisissants et vraiment impressionnants. La photographie offre de magnifiques panoramas de Paris vue des toits, où cette brume occupe tout l’espace, remplissant les rues d’une forme de coton grisâtre. L’évolution dans la brume est également bien réalisée, créant au passage une atmosphère de tension et d’incertitude, matérialisée par la scène avec le chien. Les repères sont faussés et il devient difficile de s’orienter avec précision. Le chaos qui règne dans les rues, avec des voitures abandonnées ou accidentées et des dizaines de corps jonchant le sol, ajoute à cette ambiance de chaos.

Bien qu’une partie du métrage se cantonne à l’intérieur de l’appartement du couple de personnes âgées, incarnées avec beaucoup de douceur et de tendresse par Michel Robin et Anna Gaylor, la sensation de huis clos n’est pas réellement écrasante. On retiendra la très bonne prestation de Romain Duris qui offre beaucoup de charisme à son personnage, amenant la majorité des scènes d’action. Olga Kurylenko est étonnante dans son personnage et c’est un véritable plaisir de la retrouver dans cette production franco-canadienne, en français dans le texte. Fantine Harduin incarne la fille du couple avec une proposition très correcte, bien équilibrée, sans basculer dans le mélodrame ou dans l’hystérie, comme c’est parfois le cas dans les productions hollywoodiennes. À noter également la scène avec le policier (Alexis Manenti) qui est très brève mais tellement représentative de l’attitude des gens dans de telles situations, lorsque l’égoïsme prend le dessus.

Le gros point négatif de « Dans la brume » est incontestablement sa fin. Il n’y a malheureusement pas d’explication sur l’origine du phénomène, pas d’éclaircissement sur les raisons de l’ampleur de la catastrophe et aucun début de développement sur la sortie de crise, en dehors d’un twist final à glacer le sang. Du coup, on éprouve une certaine frustration, car on aurait voulu en savoir plus sur le pourquoi du comment. Je dois même avouer que nous sommes sortis de cette séance cinéma quelque peu contrariés par cette conclusion. Ce qui n’enlève en rien les qualités de ce métrage.

Dans ce sens, cela m’a fait penser à « Bushwick » (2017) de Jonathan Milott et Cary Murnion, que j’avais également grandement apprécié. Une histoire dans une histoire. On suit des personnages en particulier face à un événement vécu par une masse de personne. Dans le cas de « Bushwick » comme dans le cas de « Dans la brume », on pourrait raconter des dizaines d’histoires différentes, en suivant d’autres personnes, dans le même contexte, faces aux mêmes circonstances dramatiques.

En conclusion, « Dans la brume » est un très bon film de science-fiction disposant d’une histoire originale, d’une intrigue solide et d’un développement cohérent ponctués par d’excellents visuels. Le rythme est engageant et on est rapidement au cœur du problème. La photographie offre de superbes vues de Paris et la bande originale est particulièrement plaisante. Les quelques scènes d’action sont bien orchestrées et la distribution offre de très bonnes prestations. L’ensemble permet de passer un agréable moment, mais s’achevant avec une légère pointe de frustration. À voir !

 

Bande-annonce :

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

Une réflexion sur “DANS LA BRUME (2018) ★★★★☆

  1. Personnellement, je suis assez fan des fin ouvertes, donc elle m’a forcément beaucoup plu !

    J’aime

    Publié par Vampilou fait son Cinéma | 13/04/2018, 14 02 13 04134

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