Synopsis : Une journaliste américaine débutante enquête sur l’histoire d’un prêtre roumain envoyé en prison, suite à la mort d’une nonne sur laquelle il pratiquait un exorcisme. Croyant mettre à jour une supercherie, elle va bientôt découvrir que rien ne se passe comme prévu.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Xavier Gens
Scénaristes : Chad Hayes, Carey W. Hayes
Acteurs : Sophie Cookson, Brittany Ashworth, Corneliu Ulici, Ada Lupu, Catalin Babliuc, Matthew Zajac, Iván González, Ozana Oancea, Javier Botet, Jeff Rawle
Musique : David Julyan
Genre : Horreur, Mystère, Thriller
Durée : 1 heure et 30 minutres
Date de sortie : 6 octobre 2017 (États-Unis)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Lotus Entertainment, Motion Picture Capital, Poznan Film Group, Premiere Picture, The Safran Company
Distribué par : Grindstone Entertainment Group, Lionsgate
Titre original : The Crucifixion
Notre note : ★★★☆☆
Notre commentaire : « The Crucifixion » est un film d’horreur américain datant de 2017, réalisé par Xavier Gens, à qui l’on doit également « The Divide » (2011). Les acteurs principaux sont Sophie Cookson, qu’on a pu voir dan « Kingsman : Services Secrets » (2015), Brittany Ashworth, qu’on a pu voir dans « Hostile » (2017), Corneliu Ulici, qu’on a pu voir dans « Devil Inside », Ada Lupu, qu’on a pu voir dans « Afacerea Est » (2016), et Jeff Rawle, qu’on a pu voir dans « Harry Potter et la Coupe de Feu » (2005).
Les films dont le sujet tourne autour de l’exorcisme, j’ai tendance à m’en méfier. Il s’agit d’un sujet qui est souvent abordé dans la catégorie films d’horreur, cependant, et au risque de passer pour un puriste, depuis « L’Exorciste » (1973) de William Friedkin, avec l’inoubliable Linda Blair dans le rôle principal, il n’y a pas grand chose qui soit venu titiller ce classique parmi les classiques. Quelques métrages ont bien un certain intérêt, et/ou des qualités à faire valoir, mais aucun film, selon moi, n’est encore venu égaler la référence. On pourrait tout de même citer « L’Exorcisme d’Emily Rose » (2005) de Scott Derrickson qui aborde la question en mêlant l’horreur au judiciaire, ou encore « Délivre-nous du mal » (2017), du même Scott Derrickson qui offre une approche de la possession et de l’exorcisme par le biais d’une enquête criminelle. C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai abordé « The Crucifixion ».
Ainsi donc, l’histoire proposée par « The Crucifixion » nous invite à suivre Nicole Rawlins (Sophie Cookson), une jeune journaliste qui a perdu sa mère quelque temps auparavant. Elle décide de se rendre en Roumanie pour mener une enquête sur le décès tragique d’une sœur, lors d’une séance d’exorcisme. Nicole n’est pas croyante, et voit dans cette histoire une occasion de faire une série d’articles sur les mythes locaux, tout en cherchant à comprendre s’il n’y aurait pas quelque chose de caché derrière la mort de la nonne. Alors qu’elle progresse dans ses investigations, des phénomènes étranges se produisent autour de Nicole. Tout porte à croire que le démon désire désormais s’en prendre à la journaliste.
À l’arrivée, je dois avouer que j’ai été bluffé. Ce métrage est assez loin de ce à quoi je m’attendais. L’intrigue est assez bien construite. Au départ, nous avons affaire à une jeune femme qui doute profondément que les faits présentés soient vrais. Elle ne croit absolument pas à la possession, et certains éléments de son investigation tendent à aller dans sa direction, la sœur ayant eu des antécédents psychiatriques. Les médecins, et même l’évêque du diocèse où s’est déroulé l’exorcisme ayant débouché sur le décès de la bonne sœur, pensent qu’il n’y avait là aucune cause démoniaque, et que le prêtre qui a orchestré l’exorcisme ne faisait qu’aller dans le sens des croyances locales.
Pour renforcer ce sentiment de croyances locales, la photographie nous propose une région rurale paysanne, reculée, où le temps semble s’être arrêté, et où les gens semblent vivre comme à la fin du moyen-âge. La religion est très présente, et les différents représentants du clergé sont pleinement présents dans la vie culturelle et sociale de cette région, de ses villages. Xavier Gens, le réalisateur construit progressivement une ambiance de tension. Les choses débutent doucement et faisant appel à des classiques du genre, avec des portes qui s’ouvrent et qui se ferment toutes seules.
Certaines manifestations font clairement appel à des clichés du genre, mais lorsque les choses se précipitent dans la dernière partie du métrage, les effets spéciaux sont particulièrement bien réalisés, offrant une forme assez saisissante de réalisme. Afin de développer certains personnages et d’accentuer la compréhension des événements, le réalisateur fait intervenir des flashbacks nous permettant de découvrir la progression de la possession de la nonne, avec quelques scènes chocs.
Le casting repose essentiellement sur des acteurs peu connus, si ce n’est inconnus, ce qui, dans une certaine mesure, renforce l’aspect véridique des événements présentés, basés sur des faits réels, comme cela est précisé au début et à la fin du métrage. On retiendra pour l’essentiel la performance de Sophie Cookson. L’actrice offre un personnage athé, qui ne cherche qu’à faire du sensationnel, parfois au dépit du respect de certaines règles. Dans la première partie, elle apparaît clairement comme désagréable, un journaliste inquisiteur, qui force le témoignage, doublé d’un côté paparazzi plutôt malsain. Évidemment quand l’entité démoniaque commence à s’en prendre à elle, son attitude change du tout au tout.
En conclusion, « The Crucifixion » est une agréable surprise, un film disposant d’une histoire classique et d’une intrigue familière, mais d’un développement original et séduisant. Le rythme est cohérent, les effets spéciaux sont maîtrisés voire saisissants. La photographie, et principalement le travail de la lumière sont très bien orchestrés. La distribution offre de bonnes prestations, et notamment Sophie Cookson qui passe de l’insolence du scepticisme à la terreur de l’évidence. Un film qui devrait plaire aux amateurs du genre et qui s’avère bien plus divertissant qu’on aurait pu le croire.
Bande-annonce :
Ah, je n’en avais pas entendu parler, mais j’avoue que je suis très curieuse de le découvrir !
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C’est à la fois basique, familier, mais il y a un petit quelque chose qui fait que c’est plaisant….
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