Dans un monde de désolation où les puissants oppriment les faibles et les riches exploitent les pauvres, la révolte se fait pressante. Mais les mauvaises récoltes amènent les nobles et les fonctionnaires corrompus à outrepasser les limites, obligeant le peuple à s’insurger. Dès lors, ceux qui sont capturés sont exécutés, les autres fuient dans les montagnes où ils deviennent des hors-la-loi prêts à se battre pour rétablir la justice.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Yoon Jong-bin
Scénaristes : Jeon Cheol-hong
Acteurs : Ha Jung-woo, Kang Dong-won, Lee Geung-young, Lee Sung-min, Cho Jin-woong, Ma Dong-seok, Yoon Ji-hye, Joo Jin-mo, Jung Man-sik, Kim Sung-kyun
Musique : Jo Yeong-wook
Genre : Action, Drame, Historique
Durée : 2 heures et 17 minutes
Date de sortie : 23 juillet 2014 (Corée)
Année de production : 2014
Sociétés de production : Moonlight Film, Showbox/Mediaplex
Distribué par : Showbox Entertainment, Well Go USA Entertainment
Titre original : Kundo: Age of the Rampant
Notre note : ★★★☆☆
« Kundo: Age of the Rampant » ou « Kundo » pour la distribution française, est un film d’action historique coréen datant de 2014, réalisé par Yoon Jong-bin, à qui l’on doit également « Nameless Gangster: Rules of the Time » (2012) et dont le prochain métrage, « The Spy Gone North » va être présenté lors du Festival de Cannes qui débute aujourd’hui. Les acteurs principaux sont Ha Jung-woo, qu’on a pu voir dans « Tunnel » (2016), Kang Dong-won, qu’on a pu voir dans « A Violent Prosecutor » (2016), Ma Dong-seok, qu’on a pu voir dans « The Chronicles of Evil » (2015), Cho Jin-woong, qu’on a pu voir dans « The Admiral: Roaring Currents » (2014), Joo Jin-Mo, qu’on a pu voir dans « La Princesse du Desert » (2001), Jung Man-sik, qu’on a pu voir dans « Ordinary Person » (2017), Kim Sung-kyun, qu’on a pu voir dans « The Prison » (2017), Lee Geung-young, qu’on a pu voir dans « The Pirates » (2014), et Lee Sung-min, qu’on a pu voir dans « The Unjust » (2010).
L’histoire proposée par « Kundo: Age of the Rampant » se déroule en 1862, à la fin de la dynastie Joseon, qui fut une période d’agitation sociale et économique en Corée, et, qui fut également une période de grande tyrannie. En raison de catastrophes naturelles continues et des mauvaises récoltes qui en découlèrent, la pauvreté, la faim et la mort furent endémiques. L’aristocratie domine le pays, et, préoccupés par leurs quêtes de richesses, ils exploitent et persécutent le peuple, de plus en plus pauvre.
En ces périodes troubles, un groupe de combattants nommé Kundo se soulève contre les autorités. Ils attaquent des fonctionnaires corrompus, puis partagent leur butin avec les personnes vulnérables et appauvries. Alors que le roi est impuissant, Kundo est de plus en plus craint par les nobles, et devient une lueur d’espoir dans la vie des citoyens qui souffrent au quotidien. Les membres de Kundo définissent leur cause comme plus importante que leur propre vie.
À une époque où le statut est décidé par la naissance, Dolmuchi (Ha Jung-woo) est un pauvre boucher, tandis que Jo Yoon (Gang Dong-won), bien que né dans une famille puissante et riche, est illégitime. Les deux hommes concluent un marché dangereux et Dolmuchi voit sa mère et sa sœur assassinées par les hommes de Jo Yoon. Dolmuchi intègre alors le Kundo et ouvre les yeux sur le monde. Devenant de plus en plus puissant et menaçant pour la haute société le groupe Kundo est poursuivi et massacré par les autorités. Dolmuchi, rebaptisé Dolchi depuis qu’il a intégré le groupe de rebelles, va devoir se dresser face à Jo Yoon pour venger sa famille et ses compagnons d’armes.
Il y a deux aspects présentés dans « Kundo: Age of the Rampant » qui sont très intéressants. D’un côté cette volonté de voler aux riches afin de redonner aux pauvres, qui n’est pas sans rappeler un certain Robin des Bois. D’autant plus intéressant que le célèbre bandit en collant devrait revenir dans les salles obscures sous les traits de Taron Egerton, aperçu dans « Legend » (2015). Le deuxième aspect, c’est la psychologie qui anime Jo Yoon (Gang Dong-won). Ce dernier, afin d’obtenir un regard affectif de son père adoptif, Jo Won-sook (Song Young-chang), n’hésite pas à brutaliser tous les pauvres qu’il croise, sans pourtant obtenir le résultat escompté.
En fait, c’est presque dommage que Jo Yoon ne soit pas le personnage principal, Jeon Cheol-hong, le scénariste, ayant préféré placer le curseur de la trame principale sur Dolmuchi/Dolchi (Ha Jung-woo). Ce dernier est plaisant, et les nombreuses scènes d’action et de combat dans lesquelles il est directement impliqué sont très bien orchestrées, mais son histoire est tellement générique. En outre, le film perd également quelques points en raison du fait que le focus est essentiellement centré sur Dolmuchi et Jo Yoon. Pourtant, le personnage le plus intéressant en terme de spectacle est probablement Tianbao (Ma Dong-seok) avec son arme particulière.
Le montage proposé par Kim Sang-bum et Kim Jae-bum est parfois un petit peu poussif, essentiellement dans la première partie, lorsque la mise en scène de Yoon Jong-bin met en place les différents personnages. La bande originale signée Jo Yeong-wook est plaisante, et on reconnaît certains airs qu’on a déjà pu entendre dans d’autres métrages. « Kundo: Age of the Rampant » a attiré près de 552.000 spectateurs lors de sa première journée d’exploitation, établissant un nouveau record d’influence, battu une semaine plus tard par « The Admiral: Roaring Currents » (2014). « Kundo » aura au final rapporté près de 36 millions de dollars au box-office pour un budget de 7 millions de dollars. En outre, ce métrage a reçu de nombreux prix à l’occasion de différentes cérémonies et festivals.
« Kundo » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 2 juillet 2015 chez Seven7. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Kundo: Age of the Rampant » est un bon film historique disposant d’une histoire à l’aspect familier et d’une intrigue sombre et particulièrement dramatique. Le développement des personnages se concentre sur les deux principaux rivaux alors qu’il y aurait peut-être eu mieux à faire. Le rythme est un peu poussif dans la première partie. Les scènes de combats sont très bien chorégraphiées et les scènes d’action sont plaisantes. La distribution offre de très bonnes prestations et la photographie, tout comme la bande originale sont agréables. Les décors et les costumes sont somptueux. L’ensemble reste un divertissement plaisant. À voir …
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