Crime - Policier, Drame, Thriller

L’IMPASSE (1993) ★★★★☆


L'impasse (1993)

 

 

Fraîchement sorti de 5 années de prison par son avocat véreux David Kleinfeld, Carlito Brigante, ancienne figure emblématique de la pègre, rentre chez lui dans le quartier espagnol de Harlem. Pour se réinsérer dans la vie, il sait qu’il doit tourner le dos à son passé. Il veut partir aux Bahamas et monter une affaire honnête avec la femme de sa vie. Mais son passé le rattrape, et ce qui a fait de lui un caïd de la mafia autrefois risque bien de lui coûter la vie aujourd’hui…

 

 

Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Brian De Palma
Scénaristes : David Koepp
Acteurs : Al Pacino, Sean Penn, Penelope Ann Miller, John Leguizamo, Luis Guzmán, James Rebhorn, Adrian Pasdar, Viggo Mortensen, John Augstin Ortiz
Musique : Patrick Doyle
Genre : Crime, Drame, Thriller
Durée : 2 heures et 24 minutes
Date de sortie : 23 mars 1994 (France)
Année de production : 1993
Sociétés de production : Epic Productions, Bregman/Baer Productions
Distribué par : Universal Pictures
Titre original : Carlito’s Way
Notre note : ★★★★☆

 

 

« Carlito’s Way » ou « L’Impasse » pour la distribution française, est un film dramatique américain datant de 1993, réalisé par Brian De Palma, à qui l’on doit également « Snake Eyes » (1998). Les acteurs principaux sont Al Pacino, qu’on a pu voir dans « Hangman » (2017), Sean Penn, qu’on a pu voir dans « Dead Man Walking » (1995), Penelope Ann Miller, qu’on a pu voir dans « Le Masque de l’Araignée » (2001), John Leguizamo, qu’on a pu voir dans « John Wick: Chapitre 2 » (2017), Luis Guzman, qu’on a pu voir dans « Cleaner » (2007), James Rebhorn, qu’on a pu voir dans « La Neige tombait sur les Cèdres » (1999), et Viggo Mortensen, qu’on a pu voir dans « Les Promesses de l’Ombre » (2007).

Dix années après avoir collaboré ensemble sur le cultissime « Scarface » (1983), Al Pacino et le réalisateur Brian De Palma se retrouvent pour « L’Impasse », un autre portrait approfondi d’un criminel professionnel. Cependant, Carlito Brigante (Al Pacino) est bien plus âgé et sage que ne l’était Tony Montana, et, pendant un certain temps, semble être plus chanceux. Brigante est un new-yorkais d’origine portoricaine, ancien trafiquant de drogue qui était un caïd dans son quartier avant d’être envoyé derrière les barreaux pour 30 ans.

Nous faisons sa connaissance lors d’une audience au tribunal, lui permettant d’être libéré en raison d’une erreur de procédure, grâce à son avocat, David Kleinfeld (Sean Penn), corrompu et au style tape-à-l’oeil, au sourire narquois, écoute son client lorsque celui-ci s’adresse de manière éloquente au juge et à la salle d’audience en vantant les leçons à tirer de sa libération. Cependant, on commence réellement à découvrir qui est vraiment Carlito Brigante lorsqu’il retourne dans les rues où il était autrefois célèbre. Durant son incarcération, il a eu le temps de réfléchir, et il veut désormais filer droit, avec le projet de rejoindre une connaissance aux Bahamas pour s’associer dans une entreprise de location de voitures.

Cependant, pour financer son investissement, Carlito Brigante va devenir gérant d’une boîte de nuit branchée, où il se retrouve au contact de toutes les personnes qu’il devrait plutôt éviter. En outre, il fait la connaissance d’un jeune délinquant se présentant comme étant Benny Blanco du Bronx (John Leguizamo), un gangster en devenir qui est déterminé à surpasser la réputation de Carlito, mais qui n’a aucun sens de l’éthique et peu de respect pour les anciens. Un personnage peu présent à l’écran, mais déterminant pour l’histoire, notamment dans la dernière partie du métrage.
L’histoire est racontée par Carlito Brigante lui-même, en voix-off, expliquant ses espoirs, sa stratégie, et surtout faisant preuve d’une belle lucidité par rapport à ses erreurs. La plus importante étant probablement d’avoir choisi David Kleinfeld comme avocat. L’ancien gangster se sentant en permanence redevable de ce dernier, pour lui avoir permis de sortir de prison. La prestation de Sean Penn est ici absolument incroyable, n’hésitant pas à jouer de la transformation physique, au point que j’ai mis pas mal de temps à le reconnaître. L’acteur offre à son personnage un aspect profondément narcissique, un sourire narquois et nous le regardons sombrer progressivement dans la cocaïne et la cupidité.

De mon point de vue, Brian De Palma excelle lorsqu’il offre les scènes les plus musclées, savourant le comportement excessif de ses personnages, et, dans le cas présent, on est servi avec « L’Impasse ». Le réalisateur dépeint une belle galerie de gangsters, colorés, exubérants et expansifs. Le travail au niveau des décors et des costumes permet également de s’immerger pleinement dans l’époque. Les boîtes de nuit semblent sortir tout droit de « Saturday Night Fever » (1977). Cela dit, le développement de l’intrigue est fascinant par les mécanismes qui propulsent un homme dans le monde de la criminalité malgré toutes ses bonnes intentions pour y échapper.

Dans « Scarface » (1983), les actions du personnage principal n’avaient que pour ambition d’obtenir le pouvoir, la luxure et la cupidité. Dans « L’Impasse » le processus est nettement plus complexe, le principal protagoniste de l’histoire, Carlito Brigante, à travers son expérience passée, est devenu suffisamment mature pour se juger, et prendre conscience de ses erreurs et ainsi tenter d’échapper à ce qui semble être un destin inévitable pour les personnes dans sa situation. Pourtant, étape par étape, séquence après séquence, son destin semble scellé.

« L’Impasse » a fait l’objet de plusieurs éditions en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 31 mars 2004 chez Universal Pictures Vidéo (France). Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.

En conclusion, « L’Impasse » est un très bon film dramatique, disposant d’une intrigue très forte et d’un développement très engageant avec d’excellentes prestations d’Al Pacino et de Sean Penn. Le rythme est cohérent avec le déroulement de l’histoire, et finalement, les 150 minutes défilent sans sourciller. Les décors, les costumes permettent de bien restituer l’ambiance particulière de la fin des années 1970. Les scènes d’action sont très réalistes, empruntes de beaucoup de simplicité avec le point d’orgue lors du jeu du chat et de la souris dans la gare centrale de New-York. Un métrage moins intense que « Scarface » (1983) mais tout aussi passionnant dans la manière de dépeindre un personnage atypique.

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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