Action, Ciné-Asia, Corée du Sud, Thriller

STEEL RAIN (2017) ★★★☆☆


Steel Rain (2017)

 

 

Un coup d’État en Corée du Nord force un agent à passer au Sud. Tandis que des agents secrets du Nord le pourchassent, l’agent transfuge doit alors travailler avec les Sud-Coréens pour arrêter une guerre nucléaire.

 

 

Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Yang Woo-suk
Scénariste : Yang Woo-suk
Acteurs : Jung Woo-sung, Kwak Do-won, Kim Kap-soo, Kim Eui-sung, Lee Geung-young, Jo Woo-jin, Jang Hyun-sung, Lee Jae-yong, Kim Myung-gon, Park Eun-hye, Park Sun-young, Kristen Dalton, Ron Donachie, Kim Ki-hyeon
Musique : Kim Tae-seong
Genre : Action, Thriller
Durée : 2 heures et 19 minutes
Date de sortie : 14 décembre 2017 (Corée)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Mofac & Alfred
Distribué par : Next Entertainment World
Titre original : Gangcheolbi / 강철비
Notre note : ★★★☆☆

 

 

« Gangcheolbi » ou « Steel Rain » pour la distribution internationale, est un thriller d’action sud-coréen datant de 2017, écrit et réalisé par Yang Woo-suk, à qui l’on doit également « The Attorney » (2013). Les acteurs principaux sont Jung Woo-sung, qu’on a pu voir dans « Asura: The City of Madness » (2016), Kwak Do-won, qu’on a pu voir dans « The Attorney » (2013), Kim Kap-soo, qu’on a pu voir dans « 2 Soeurs » (2003), Kim Eui-sung, qu’on a pu voir dans « The King » (2017), Lee Geung-young, qu’on a pu voir dans « Kundo: Age of the Rampant » (2014), et Jang Hyun-sung, qu’on a pu voir dans « Monster Boy » (2013). Ce métrage est basé sur le webtoon du même nom datant de 2011.

L’histoire proposée par « Steel Rain » nous invite à suivre Eom Chul-woo (Jung Woo-sung) un agent des forces spéciales nord-coréennes, qui durant une mission, se voit contraint de fuir vers la Corée du Sud avec le leader suprême de son pays, grièvement blessé. Il va trouver refuge dans une petite clinique d’obstétrique dans une ville proche de la frontière. Cependant, sa position est rapidement détectée par des agents nord-coréens venus éliminer les survivants de cette embardée au sud. Après les avoir neutralisés, il va rencontrer Kwak Chul-woo (Kwak Do-won), secrétaire présidentiel sud-coréen pour les affaires étrangères et la sécurité nationale, qui n’est autre que l’époux de la doctoresse en chef de la clinique. Rapidement, les deux Chul-woo, vont prendre conscience qu’ils doivent travailler de concert afin d’éviter une escalade nucléaire entre les deux pays.

Les métrages mettant aux prises des agents nord et sud-coréens sont nombreux et finalement les histoires sont souvent assez proches. Pour mémoire, on peut citer « Secret Reunion » (2010) de Jang Hoon, « The Berlin File » (2013) de Ryoo Seung-wan, « Commitment » (2013) de Park Hong-soo ou encore « The Suspect » (2013) de Won Shin-yun. D’un côté, on retrouve un agent nord-coréen, souvent froid, rigoureux, déterminé et de l’autre, un agent ou un policier sud-coréen, plus décontracté, amenant parfois une pointe d’humour. La confrontation des styles est souvent un élément qui permet de créer un contraste fort dans l’approche que chaque partie a de l’affaire et/ou de la manière de résoudre les problèmes. Un genre qui n’est pas l’apanage du cinéma coréen. En effet, dans le cinéma hollywoodien, on retrouve également ce concept d’opposition de styles. Pour exemple, citons « Double Détente » (1988) de Walter Hill, avec Arnold Schwarzenegger et James Belushi dans les rôles principaux.

Le scénario, signé par le réalisateur, Yang Woo-suk, lui-même, comporte des faiblesses, notamment en ce qui concerne les motivations du coup d’état nord-coréen qui ne sont pas vraiment claires durant la majeure partie du film. De plus, cet aspect contraste fortement avec la manière dont les personnages américains sont constamment engagés dans une rhétorique guerrière. Cela dit, l’écriture de Yang Woo-suk est presque secondaire, car au-delà des artifices de l’intrigue, son métrage est purement un film d’action, mais la trame qui consiste à envisager un coup d’état en Corée du Nord est une approche rare qui aurait mérité un meilleur développement.

Les scènes d’action, principalement du combat à mains nues et quelques gun-fights, sont très bien orchestrées et toujours articulées autour du personnage incarné par Jung Woo-sung, qui n’en est pas à son premier coup d’essai, rappelez-vous « The Divine Move » (2014) et qui s’avère donc parfaitement à l’aise dans ce registre. Kwak Do-won dispose d’un rôle moins explosif. Son personnage est un fonctionnaire de haut rang, proche du président de la République de Corée, qui jongle avec la gestion de crise et la diplomatie. L’acteur apporte une pointe d’humour dans certaines situations, permettant de rompre quelque peu avec l’aspect très tendu de l’ambiance générale de cataclysme nucléaire. Kim Eui-sung et Lee Geung-young se partagent le rôle de Président de la Corée du Sud, puisque l’action se déroule durant une période de transition entre deux administrations suite à des élections présidentielles.

Toutefois, on peut regretter que l’ensemble des événements présentés à travers « Steel Rain » n’ont finalement que très peu de chose à voir avec l’un ou l’autre des Cheol-woon, de telle manière qu’il y a de longues périodes où aucun de ces deux personnages n’est à l’écran. Une moitié du temps est consacrée à leurs actions et l’autre moitié est une forme de réflexion sur le chaos inhérent à la guerre. Ce mélange des genres fait que l’impact apporté par les scènes d’action est dilué, ce qui nuit quelque peu au métrage. La photographie proposée par Lee Hyung-duk est plaisante et l’édition signée Lee Gang-hee aurait gagné en punch en étant quelque peu resserrée, car les 140 minutes que dure le film sont préjudiciables à l’engagement que l’on peut avoir.

En conclusion, « Steel Rain » est un bon film d’action disposant d’une histoire compliquée, d’une intrigue basique et d’un développement quelque peu dispersé, voire brouillon. Bien que les deux principaux protagonistes de l’histoire soient intéressants avec des différences de style clairement marquées, le scénario se perd en conjectures inutiles. Les scènes d’action sont très percutantes et parfaitement orchestrées, permettant à Jung Woo-sung d’être valorisé. La photographie est plaisante et la bande originale est discrète. La durée du métrage plombe un petit peu l’enthousiasme provoqué par les premières minutes du film. Reste un divertissement correct et distrayant.

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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