Yassine est marocain et rêve de venir étudier l’architecture en France. Lorsque tout son village se cotise pour l’y envoyer, il donne le meilleur de lui-même , mais rate l’examen final pour cause de première beuverie de sa vie ! Impossible de décevoir sa famille… dans l’urgence il décide d’épouser son meilleur pote, Fred afin de récupérer un visa ! Mais entre un inspecteur bien décidé à démasquer ce mariage blanc, une mère poule invasive qui débarque à l’improviste et Claire, son amour de jeunesse qu’il n’a jamais oublié, rien ne va se passer comme prévu ! Yassine va vite découvrir qu’il n’est pas si facile de mentir… et encore moins sur son orientation sexuelle !
Origine du film : France
Réalisateur : Tarek Boudali
Scénaristes : Tarek Boudali, Khaled Amara, Pierre Dudan, Nadia Lakhdar
Acteurs : Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris, Andy Raconte, David Marsais, Baya Belal, Philippe Duquesne, Doudou Masta, Zinedine Soualem, Yves Pignot, Ramzy Bedia
Musique : Maxime Desprez, Michael Tordjman
Genre : Comédie
Durée : 1 heure et 32 minutes
Date de sortie : 25 octobre 2017 (France)
Année de production :
Sociétés de production : StudioCanal, M6 Films, Axel Films, Kabo Films
Distribué par : StudioCanal
Titre original : Épouse-moi mon Pote
Notre note : ★★★☆☆
« Épouse-moi mon pote » est une comédie française datant de 2017, co-écrite et réalisée par Tarek Boudali, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Tarek Boudali, qu’on a pu voir dans « Babysitting » (2014), Philippe Lacheau, qu’on a pu voir dans « Alibi.com » (2017), Charlotte Gabris, qu’on a pu voir dans « À fond » (2016), et Julien Arruti, qu’on a pu voir dans « Paris à tout prix » (2013).
L’histoire proposée par « Épouse-moi mon pote » nous invite à suivre Yacine (Tarek Boudali), originaire du Maroc, venu étudier l’architecture en France, et à Paris plus particulièrement. Il rate cependant son examen et se retrouve rapidement en situation irrégulière, risquant à tout moment d’être expulsé. Il vit désormais de petits boulots dans le bâtiment. Afin de régulariser sa situation, il profite de l’avènement du mariage pour tous, pour se marier avec son pote de longue date, Fred (Philippe Lacheau) en laissant croire qu’il forme un couple homosexuel. Lisa (Charlotte Gabris), la petite-amie de ce dernier accepte cette situation bon gré, mal gré, mais la situation va se compliquer lorsqu’un inspecteur, Monsieur Dussart (Philippe Duquesne) souhaite ardemment vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc et quand Ima (Baya Belal), la mère de Yacine, débarque en France.
L’intrigue proposée par « Épouse-moi mon pote » m’a tout de suite fait penser à « Green Card » (1990) de Peter Weir où déjà Gérard Depardieu et Andie MacDowell cherchaient à berner les autorités afin que le personnage incarné par notre Gégé puisse obtenir un titre de séjour aux États-Unis. Dans le présent métrage, le développement est cependant tout autre, mais l’esprit de la comédie demeure. Et c’est peut-être là un point important, cette notion de comédie. Arrive alors la sempiternelle question, peut-on rire de tout ? Ce qui me permet de citer la célèbre phrase de Pierre Desproges qui dit : « on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde ».
L’idée ici est de placer les deux principaux protagonistes, Yacine et Fred, dans des situations ambiguës en jouant sur une pseudo-relation homosexuelle afin de valider un mariage gay, ces derniers ne l’étant pas, du moins au départ. L’un comme l’autre n’ayant aucune « connaissance » dans ce que peut être une relation homosexuelle, ils vont tomber dans les clichés du genre en adoptant toute une série de stéréotypes de la chose, allant des tenues vestimentaires aux attitudes corporelles. L’approche étant de grossir le trait afin de rendre les situations grotesques et donc, par extension drôles. Et, de notre point de vue, ça fonctionne puisqu’on a rit.
« On ne peut pas rire de tout avec tout le monde ». Fatalement, ce métrage a été critiqué parce qu’il véhiculait un message homophobe, certains parlant même de déjection misogyne et raciste. On a pu entendre le même type de discours avec des comédies comme « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » (2014) de Philippe de Chauveron ou « À bras ouverts » (2017) également de Philippe de Chauveron. Récemment, le film « Gangsterdam » (2017) de Romain Levy où l’on retrouve Kev Adams dans l’un des rôles principaux, a également essuyé ce type de critiques. En son temps, « Sous le Soleil de Satan » (1987) de Maurice Pialat ou encore « La Dernière Tentation du Christ » (1988) de Martin Scorsese avaient également créer la polémique, certes pour d’autres motifs. Dans notre société moderne, il existe un ensemble de dogmes auxquels il ne fait pas bon toucher, ce qui me semble ridicule et rétrograde.
« Épouse-moi mon pote » est monté de manière à préserver un rythme assez rapide. On entre assez rapidement dans le vif du sujet et le personnage principal, incarné par Tarek Boudali lui-même, est suffisamment développé de manière à ce que l’on puisse éprouver une certaine forme d’empathie pour lui. Philippe Lacheau est un peu plus en retrait et il offre un personnage bon enfant, un peu niais, qui n’arrive pas à entrer pleinement dans une vie d’adulte, au grand dam de sa petite amie, incarnée avec beaucoup de verve et d’esprit par Charlotte Gabris. Doudou Masta offre également une prestation très drôle avec un rôle a contre-pied de l’image du rappeur qu’il véhicule usuellement.
« Épouse-moi mon Pote » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 6 mars 2018 chez Universal Pictures Vidéo (France). Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Épouse-moi mon pote » est une comédie agréable et divertissante, dotée d’une histoire amusante et d’un développement faisant appel à de nombreux clichés. Le rythme est engageant et l’humour est au rendez-vous malgré l’approche un peu « grasse » par moment, mais qui n’est pas fondamentalement gênante. La distribution offre de bonnes prestations. La mise en scène est correcte et la photographie fait la part belle à une image lumineuse. L’ensemble est plaisant et on rit de bon cœur à plusieurs reprises.
Alibi.com m’avait fait rire, autant celui-ci… bof
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