Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : John Krasinski
Scénaristes : Bryan Woods, Scott Beck, John Krasinski
Acteurs : Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds, Noah Jupe
Musique : Marco Beltrami
Genre : Drame, Horreur, Science-fiction
Durée : 1 heure et 30 minutes
Date de sortie : 20 juin 2018 (France)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Platinum Dunes, Sunday Night
Distribué par : Paramount Pictures
Titre original : A Quiet Place
Notre note : ★★★★☆
« A Quiet Place » ou « Sans un bruit » pour la distribution française, est un film d’horreur américain datant de 2018, co-écrit et réalisé par John Krasinski, à qui l’on doit également « The Hollars » (2016). Le réalisateur s’octroie également le rôle principal masculin dans son métrage, et offre le premier rôle féminin à son épouse dans la vie, Emily Blunt, qu’on a pu voir dans « The Girl on the Train » (2016) ainsi que dans « Sicario » (2015) dont le second opus va sortir dans quelques jours. Les autres personnages sont incarnés par Millicent Simmonds, qu’on a pu voir dans « Wonderstruck » (2017) et Noah Jupe, qu’on a pu voir dans « Wonder » (2017).
L’histoire proposée par « A Quiet Place » nous invite rapidement à suivre une famille dont on ne sait rien, à une époque qu’on devine être actuelle. Le réalisateur, John Krasinski, incarne le père, Emily Blunt joue la mère, Noah Jupe, Millicent Simmonds et Cade Woodward interprètent leurs trois enfants. La fille aînée est sourde, tout comme l’actrice qui incarne le rôle. Une incrustation vient nous préciser que c’est le « Day 89 », et on comprend promptement, par l’intermédiaire des travellings proposés par la caméra, qu’on se trouve dans un monde post-apocalyptique. La famille évolue dans un supermarché d’une petite ville, en se déplaçant les pieds nus. Ils communiquent avec le langage des signes, mais j’y reviendrai plus tard, et ils font apparemment extrêmement attention à ne pas faire de bruit.
On comprend donc rapidement que le bruit est dangereux dans ce monde. Et cela est concrétisé dans la séquence suivante lorsque le plus jeune des enfants allume un jouet bruyant déclenchant l’horreur des autres membres de la famille. La majeure partie du film va alors se dérouler plus d’une année après cet événement dans la ferme où la famille est installée. La mère est enceinte et arrive bientôt au terme de sa grossesse. Tous se préparent à l’arrivée du nouveau-né en mettant en place des stratagèmes pour neutraliser les bruits que cela va engendrer, et le père étudie des articles de journaux et les différentes recherches afin de trouver un moyen d’arrêter les créatures qui tuent au moindre bruit.
Des monstres qui déboulent au moindre geste ou au moindre bruit, fonçant sur leur proie, font partie de l’univers cinématographique depuis des lustres, du xénomorphe chassant les membres de l’équipage du Nostromo dans « Alien » (1979) aux dinosaures de « Jurassic World: Fallen Kingdom » (2018). Cependant, le réalisateur fait preuve de finesse et de malice en amenant le spectateur dans ce jeu auditif. Il place des « attentes auditives » en nous montrant un fusil de chasse, un clou qui dépasse d’une marche, ou une minuterie prête à se déclencher, alors que nous savons précisément ce que cela va produire. Cette construction narrative dans l’intrigue permet de créer la tension, sans avoir recours au dialogue.
Le monstre est dévoilé progressivement, mais la terreur que sa présence provoque chez les différents protagonistes est suffisamment explicite pour qu’on s’associe aux personnages dès lors qu’on anticipe son intervention. Et le moindre que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est vraiment pas jojo. Le développement est construit de telle manière que l’on se demande pendant un long moment comment tout cela va se terminer, et finalement, la dernière partie viendra naturellement répondre à cette interrogation.
Les effets spéciaux ne sont pas nombreux, et ne couvrent que l’animation de la créature. La photographie est très sympathique, l’action se déroulant à la campagne, dans une ferme perdue au milieu de champs de maïs. Quelques silos viennent casser la ligne d’horizon. L’édition offerte par Christopher Tellefsen trouve un excellent équilibre entre les scènes de terreur et les séquences permettant de développer les enjeux émotionnels des personnages. La bande originale, signée par Marco Beltrami, est très discrète et minimaliste. Une place de choix étant laissée au silence.
Le seul point négatif que nous avons ressenti en visionnant ce film, qui de notre point de vue empêche le métrage d’obtenir la note maximum, c’est l’absence de sous-titres lors des échanges entre les personnages qui se font avec la langue des signes. Cela bloque une partie de la compréhension des tensions qui viennent troubler les relations entre les membres de cette famille. Bien qu’on puisse allègrement deviner la majeure partie de ces « discussions », il manque une certaine profondeur aux querelles, ergotages et disputes.
En conclusion, « A Quiet Place » est un très bon film d’horreur, disposant d’une histoire stressante, d’une intrigue particulièrement tendue et d’un développement intelligent. Le rythme est parfait et permet de développer suffisamment la psychologie des personnages. Les séquences de frayeur sont bien équilibrées avec les tensions familiales. Les effets spéciaux sont très bien orchestrés sans être abondants. La distribution offre de très bonnes prestations. Un métrage qui nous réconcilie avec le genre et vient en partie effacer les dernières sorties insipides.
Tellement, tellement hâte, j’ai de grosses attentes le concernant, j’y vais seulement mardi, c’est looong !
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Tout passe … A un moment donné, ce sera mardi, et tu seras installée devant le grand écran …
🙂
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