La nuit d’Halloween, Michael Meyers s’est échappé de l’hôpital psychiatrique où il est enfermé depuis 15 ans pour le meurtre de sa soeur. Le docteur Loomis essaie de le retrouver. Par cette nuit de terreur et d’angoisse, il suivra sa trace parsemée de cadavres ensanglantés… La suite directe d‘« Halloween » de John Carpenter, qui commence exactement à partir de la fin du film précédent.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Rick Rosenthal
Scénaristes : John Carpenter, Debra Hill
Acteurs : Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Charles Cyphers, Lance Guest, Pamela Susan Shoop, Hunter von Leer, Tawny Moyer, Ana Alicia, Nancy Stephens, Dick Warlock
Musique : John Carpenter, Alan Howarth
Genre : Horreur
Durée : 1 heure et 32 minutes
Date de sortie : 16 juin 1982 (France)
Année de production : 1981
Sociétés de production : Dino De Laurentiis Corporation
Distribué par : Universal Pictures
Titre original : Halloween II
Notre note : ★★★☆☆
« Halloween II » est un slasher américain datant de 1981, réalisé par Rick Rosenthal, à qui l’on doit également « Drones » (2013) mais qui signe ici sa première réalisation. Les acteurs principaux sont Jamie Lee Curtis et Donald Pleasence qui reprennent leurs rôles respectifs de Laurie Strode et du Dr. Sam Loomis. À noter que le personnage de Michael Myers est tenu par Dick Warlock. Ce dernier est un cascadeur qui a servi de doublure à Kurt Russell pendant plus de 25 années. Il s’agit du second opus dans la franchise Halloween et une suite directe de « Halloween » (1978) de John Carpenter.
Bien que John Carpenter et Debra Hill aient co-écrit le scénario de cette suite, John Carpenter, le réalisateur du premier opus, était particulièrement réticent à l’idée de poursuivre son implication dans le projet et a refusé de diriger le métrage, recommandant fortement de laisser Rick Rosenthal réaliser le film. Sur le plan stylistique, « Halloween II » reproduit certains éléments clé qui ont fait le succès du premier film, tels que les perspectives de la caméra à la première personne, le thème musical et, en outre, cette suite débute précisément à la fin du premier opus. Cependant, petite particularité, cette suite propose une évolution dans l’intrigue en précisant que Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) est la sœur de Michael Myers (Dick Warlock). Le tournage a eu lieu au printemps de l’année 1981, principalement à l’hôpital Morningside de Los Angeles, en Californie, avec un budget de 2,5 millions de dollars.
« Halloween II » a été distribué par la société Universal Pictures et fut présenté pour la première fois aux États-Unis le 30 octobre 1981. Ce film a été un succès au box-office, réalisant plus de 25 millions de dollars de recettes en Amérique du Nord, bien qu’il ait reçu de nombreuses critiques négatives. À l’origine, « Halloween II » devait être le dernier chapitre de la série Halloween autour de Michael Myers et de la ville de Haddonfield, mais après l’échec de « Halloween III: Season of the Witch » (1982), le personnage de Michael a été rappelé, six années plus tard dans « The Return of Michael Myers » (1988).
Globalement « Halloween II » est, de notre point de vue, nettement mieux que le premier opus, « Halloween » (1978). Il souffre toujours, lors d’un visionnage avec l’œil de 2018, du poids des années. On retrouve en effet, les éléments positifs et singuliers du film d’origine. Michael Myers a toujours la même démarche et se déplace toujours en marchant tranquillement, d’un pas décidé, mais sans courir. Le changement d’acteur sous le masque aidant, le personnage apparaît comme légèrement plus grand et un peu plus costaud, mais sans exagération.
Le rythme est plus dynamique et on se retrouve très rapidement dans le vif du sujet, car la première victime passe de vie à trépas au bout de douze minutes contre plus de 50 minutes dans le premier film. De plus, dans cette suite, Rick Rosenthal, le réalisateur, et Dean Cundey, son directeur de la photographie, n’hésitent pas à faire appel aux effets spéciaux mettant en scène le sang, alors que le film d’origine avait singulièrement fait l’impasse sur cet aspect. Le nombre de victimes est nettement supérieur dans cette suite, notamment dans la très longue séquence à l’hôpital, ou Michael Myers s’en donne à cœur joie.
« Halloween II » se démarque donc considérablement de son prédécesseur en incorporant nettement plus de violence graphique et de sang, le rendant ainsi beaucoup plus semblable aux slashers de son époque. Cependant, l’arc narratif apparaît comme stupide par l’attitude ridicule des différents protagonistes, que ce soit dans leurs actes, tout comme à travers les dialogues. Les choix et les attitudes semblent tellement grotesques que le côté terrifiant en pâtit lourdement. Bien que le climat soit nettement plus tendu que dans le film précédent, l’intrigue est plombée par la succession d’incohérences.
Les acteurs principaux de « Halloween » ont repris leurs rôles dans cette suite, à l’exception, comme nous l’avons vu plus haut, de Nick Castle dans le rôle de Michael Myers dans le film original. Donald Pleasence semble un peu moins allumé que dans le premier film et son personnage est plus dynamique. Jamie Lee Curtis, alors âgé de 22 ans, incarne donc une fois encore la baby-sitter adolescente Laurie Strode. L’actrice arbore une horrible perruque pour incarner le personnage, car elle s’était fait couper les cheveux pour un rôle précédent. On peut notamment la voir dans « Terror Train » (1980) de Roger Spottiswoode, avec les cheveux nettement plus courts que dans le premier opus. Charles Cyphers reprend le rôle du shérif Leigh Brackett, bien que son personnage disparaisse du film lorsque le corps de sa fille Annie (Nancy Loomis) est découvert.
« Halloween II » a fait l’objet de plusieurs éditions en DVD ainsi qu’en Blu-ray, dont celle parue le 29 mai 2002 chez Aventi Distribution. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.
En conclusion, « Halloween II » est une suite supérieure à son prédécesseur tout en ayant des incohérences grotesques dans les attitudes et les choix des personnages. L’intrigue est également très basique, mais la photographie, les effets spéciaux et l’atmosphère positionnent ce second volet dans la tendance dominante en matière de slasher. Il y a une bonne variété dans les crimes et le rythme est plaisant. La distribution offre des prestations correctes malgré un scénario quelque peu ridicule. L’ensemble reste un divertissement convenable et inscrit un peu plus Michael Myers dans la légende.
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