10×10 (2018) ★★★☆☆

Lewis est un homme apparemment ordinaire, mais en réalité, il cache une obsession – la vengeance – contre Cathy. Lewis kidnappe Cathy en plein jour et l’emmène chez lui, où il l’enferme dans une cellule insonorisée et tente d’extraire un sombre secret de son passé.

Origine du film : Royaume-Uni
Réalisateur : Suzi Ewing
Scénaristes : Noel Clarke, Suzi Ewing
Acteurs : Luke Evans, Kelly Reilly, Noel Clarke, Olivia Chenery, Benjamin Hoetjes, Jill Winternitz, Jason Maza
Musique : Christopher Holmes
Genre : Thriller
Durée : 91 minutes
Date de sortie : 5 décembre 2018 (France) (Direct-to-DVD)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Unstoppable Entertainment, Head Gear Films, Metrol Technology, Broadlane Films, Dignity Film Finance
Distribué par : Vertical Entertainment, Warner Home Vidéo France, Wild Side Video
Titre français : Outfall
Notre note : ★★★☆☆

« 10×10 » ou « Outfall » pour la distribution française, est un thriller britannique datant de 2018, co-écrit et réalisé par Suzi Ewing. Les acteurs principaux sont Luke Evans, qu’on a pu voir dans « La Fille du Train » (2016), Kelly Reilly, qu’on a pu voir dans « Bastille Day » (2016), et Noel Clarke, qu’on a pu voir dans « Centurion » (2010).

L’histoire proposée par « 10×10 » nous invite à suivre Cathy (Kelly Reilly). Cette dernière est prise en filature par Lewis (Luke Evans) alors qu’elle se rend à petit restaurant dans lequel elle a ses habitudes. Plus tard, Cathy se rend à sa séance de Yoga, où Lewis est encore entrain de la suivre. À la sortie de sa session sportive, Cathy se fait kidnapper par Lewis, qui la bâillonne, la ligote et l’enferme dans le coffre de sa voiture pour la ramener chez lui. Une fois sur place, il l’enferme dans une pièce secrète de sa maison, aux murs capitonnés. Lewis va venir l’interroger à plusieurs reprises comme pour exorciser des événements du passé…

Rapidement, le scénario concocté par le duo formé par Noel Clarke et Suzi Ewing nous laisse entendre que le personnage incarné par Luke Evans n’est pas à la recherche d’une rançon et qu’il est encore moins un pervers sexuel qui s’apprête à faire subir toutes sortes d’outrages sexuels à sa victime. Non, il poursuit un autre but. Ses questions sont de plus en plus orientées vers un événement du passé. Mais avant d’en arriver au point où Cathy va se confier, il lui faudra faire preuve d’une certaine persuasion, car le moindre que l’on puisse dire, c’est que cette dernière ne se contente nullement d’être une simple victime. Progressivement, le film développe des thématiques particulières, avec une connotation religieuse.

Du côté des éléments de production, la photographie proposée par Aaron Reid est plaisante. La maison de Lewis est somptueuse. Et pour la petite histoire, celle utilisée dans le film figurait dans le programme télévisée intitulé Grand Designs de Channel 4. Ce documentaire suivait la construction d’une maison de bout en bout. La neutralité des extérieurs permet de situer l’action n’importe où, ou nulle part en particulier. Les scènes en extérieur, on été tournées à Atlanta aux États-Unis, alors que les scènes d’intérieur ont été réalisées aux West London Film Studios en Angleterre.

L’édition orchestrée par Ian Davies permet d’obtenir un métrage dynamique de 91 minutes sans réel temps mort. La musique qui accompagne le film est produite par Christopher Holmes qui avait déjà œuvré sur un film de Sylvester Stallone, « Les Faucons de la Nuit » (1981). La mise en scène de Suzi Ewing est plutôt astucieuse. On comprend rapidement l’amateurisme du personnage Luke Evans et on éprouve forcément de l’empathie pour le personnage campé par Kelly Reilly. Le développement va nous amener à progressivement inverser cette tendance, jusqu’au dénouement final.

La distribution est plutôt sèche et peu d’acteurs se partagent l’affiche dans ce métrage. Le tout se joue donc entre Kelly Reilly et Luke Evans. La première incarne donc une fleuriste qui se retrouve kidnappée. On craint le pire pour elle. L’actrice propose une belle prestation avec un personnage qui ne s’en laisse pas compter, et qui fait preuve d’une belle détermination pour s’en sortir. Elle laisse finalement apparaître un personnage nettement moins sympathique qu’aux premières minutes du film. Pour le second, bien qu’il endosse dans les premiers temps du métrage, le rôle de principal antagoniste de l’affaire, l’interprétation de l’acteur permet rapidement de dégager le côté négatif de la chose, et on comprend facilement que le personnage est en souffrance.

« Outfall » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 5 décembre 2018 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.

En conclusion, « 10×10 » est un agréable petit thriller disposant d’une histoire originale, d’une intrigue qui se dévoile un peu trop rapidement et d’un développement énergique. La photographie est agréable, l’édition permet de garder une belle dynamique au métrage, et la bande originale est plutôt sympathique dans l’ensemble. L’intrigue est bien construite même si on sent le twist arriver. La distribution offre de très bonnes prestations et on adhère rapidement aux personnages. Une belle petite surprise pour ce thriller qu’on peut inviter à découvrir…