Chine, Ciné-Asia, Drame, Guerre, Historique, Romance

THE LOST SOLDIER (2017) ★★★☆☆


The Lost Soldier (2017)

 

En 1942, en riposte à l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, l’US Air Force décide de bombarder Tokyo. Mais sur le chemin du retour, l’avion du jeune pilote Jack Turner, à court de carburant, s’écrase dans la jungle de la province de Zhejiang en Chine. Les aviateurs qui ont pu sauter en parachute sont capturés par les forces d’occupation japonaise. Jack, blessé, est secouru par Ying, une jeune veuve chinoise du village voisin. Aidée par sa fille de 12 ans et la résistance chinoise, elle va cacher le soldat américain chez elle, alors que les troupes japonaises ratissent la zone à sa recherche. Au cœur des combats, Ying et Jack vont-ils réussir à s’exfiltrer et à fuir le chaos ?

 

 

Origine du film : Chine
Réalisateur : Bille August
Scénaristes : Greg Latter, Mabel Cheung
Acteurs : Liu Yifei, Emile Hirsch, Li Fangcong, Yan Yikuan, Yu Shaoqun, Tsukagoshi Hirotaka, Vincent Riotta, Gong Hanlin
Musique : Annette Focks
Genre : Drame, Guerre, Historique, Romance
Durée : 97 minutes
Date de sortie : 28 November 2018 (France) (Direct-to-DVD)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Zhejiang Roc Pictures
Distribué par : Signature Entertainment, M6 Vidéo
Titre original : 烽火芳菲 / In Harm’s Way / The Hidden Soldier
Notre note : ★★★☆☆

 

 

« The Chinese Widow » ou « The Lost Soldier » pour la distribution française, est un film de guerre dramatique chinois datant de 2017, réalisé par le danois Bille August, à qui l’on doit également « Silent Heart » (2014). Les acteurs principaux sont Liu Yifei, qu’on a pu voir dans « White Vengeance » (2011), Emile Hirsch, qu’on a pu voir dans « The Autopsy of Jane Doe » (2016), la jeune Fangcong Li, qui fait là ses premiers pas dans un long-métrage, Yan Yikuan, qu’on a pu voir dans « Once Upon a Time » (2017), Tsukagoshi Hirotaka, qu’on a pu voir dans « Sacrifices of War » (2011), et Yu Shaoqun, qu’on a pu voir dans « Shaolin » (2011).

L’histoire proposée par « The Chinese Widow » nous invite à suivre Jack Turner (Emile Hirsch), un pilote de bombardier américain, qui après un raid sur Tokyo lors de la Seconde Guerre Mondiale, doit évacuer en urgence son appareil en perdition au-dessus des lignes ennemies en Chine, dans la pittoresque province de Zhejiang. Découvert suspendu à un arbre avec son parachute par une gamine, Nunu (Li Fangcong), le capitaine blessé est sauvé par la mère de cette gamine, Ying (Liu Yifei), la veuve à laquelle il est fait référence dans le titre international du film. Je ne vais pas recommencer ma tirade sur les titres français, mais bon, je n’en pense pas moins…

En effet, le mari de Ying a été tué pendant la guerre. Elle soutient ses beaux-parents avec le fruit de son travail en tissant de la soie, une profession qui semble étrangement lucrative en Chine durant la guerre, mais s’avère surtout être une aubaine pour Filip Zumbrunn, le directeur de la photographie à travers les différentes séquences qui sont proposées dans le métrage autour de cette thématique. Une manière de remplir les vides laissés par le scénario faiblard du duo formé par Greg Latter et Mabel Cheung. Cette dernière étant également réalisatrice à ses heures et est connue pour son travail cinématographique sur les problèmes de migration des Hongkongais et les Chinois d’outre-mer, en particulier avant la rétrocession de Hong Kong en 1997.

Cependant, le spectateur sait dès le début de ce récit que Jack a survécu à cette aventure en Chine. L’histoire est, en effet, racontée en flashback par l’intéressé alors que la guerre fait toujours rage, sous forme de rapport oral à ses supérieurs hiérarchiques. La véritable question étant donc de savoir comment il va pouvoir s’extraire du village dans lequel il s’est caché et qui est cerné par les troupes japonaises à sa recherche. Malheureusement, l’intrigue n’est pas vraiment à la hauteur des 97 minutes de ce film. Le développement s’arrête sur le conflit mère-fille sur le bien fondé de garder l’Américain dans la maison, alors que cette dernière, la jeune Nunu, semble bien jeune pour tenir tête à un adulte. Évidemment, on bascule dans la romance, la veuve chinoise éplorée et le beau soldat américain blessé et affaibli n’ayant, l’un comme l’autre, rien d’autre à penser qu’à la gaudriole.

Pour les éléments techniques, on peut dire qu’ils sont acceptables, bien que les effets spéciaux sont d’une qualité assez médiocres. La photographie est agréable et retranscrit bien le mode de vie qui devait être en place dans la Chine rurale de cette époque. La bande originale signée Annette Focks est agréable sans être particulièrement marquante. On peut néanmoins se demander ce qu’aurait pu être la version d’origine proposée par le réalisateur, car manifestement, le métrage a été amputé de quelques scènes. En effet, Vivian Wu, qui apparaît dans les crédits du film comme étant l’incarnation de Nunu âgée, n’apparaît pas dans la version finale du film.

Du côté de la distribution, on retiendra essentiellement les prestations de Liu Yifei et de Emile Hirsch. La première donne une certaine froideur à son personnage. Elle vit en reclus suite à la disparition de son époux, rejetée par sa communauté en raison d’une apparente poise, si ce n’est une malédiction. Venir en aide à ce pilote américain est probablement une manière de sortir de son quotidien tout en bravant l’interdit, une femme ne devant jamais accueillir un homme en étant seule chez elle… Le second offre une performance moyenne, et je l’ai personnellement trouvé mauvais dans les scènes dramatiques. La surprise vient cependant de Li Fangcong. La jeune actrice livre un personnage espiègle, parfois effrontée. J’ai également apprécié la performance de Yu Shaoqun qui incarne l’instituteur du village et qui viendra jouer un rôle important dans le dénouement de l’histoire.

« The Lost Soldier » a fait l’objet d’une édition en DVD ainsi qu’en Blu-ray, paru le 28 novembre 2018 chez Warner Home Vidéo France. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à consulter la fiche du film sur le site DVD.Fr.

En conclusion, « The Chinese Widow » est un film de guerre correct disposant d’une histoire qui aurait mérité un meilleur développement et une intrigue plus travaillée. Le rythme est plutôt mitigé et le tout manque cruellement d’action. La photographie est correcte, mais les effets spéciaux sont plutôt moyens. Le métrage semble avoir subi différentes coupes et il serait intéressant de voir la version de départ. La distribution offre des performances correctes, mais Emile Hirsch est relativement décevant avec une prestation très plate. L’ensemble manque douloureusement de relief, de rythme et d’homérique. Un film qu’on va malheureusement rapidement oublié…

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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