En 1904, Oslo subit un tremblement de terre d’une intensité de 5,4 sur l’échelle de Richter. Le séisme a entraîné une destruction importante. Les études géologiques montrent que le danger d’un nouveau séisme plus important peut être réel. Presque chaque semaine, des mouvements sont enregistrés à Oslo et dans les environs.
Origine du film : Norvège
Réalisateur : John Andreas Andersen
Scénaristes : John Kåre Raake, Harald Rosenløw-Eeg
Acteurs : Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Jonas Hoff Oftebro, Edith Haagenrud-Sande
Musique : Johannes Ringen, Johan Söderqvist
Genre : Action, Catastrophe, Drame, Thriller
Durée : 106 minutes
Date de sortie : 19 Août 2018
Année de production : 2018
Sociétés de production : Film Väst
Distribué par : Nordisk Filmdistribusjon
Titre original / international : Skjelvet / The Quake
Notre note : ★★★★☆
« Skjelvet » ou « The Quake » pour la distribution internationale, est un film catastrophe datant de 2018, réalisé par John Andreas Andersen, qui officie habituellement comme directeur de la photographie, comme pour « Headhunters » (2011). Les acteurs principaux sont Kristoffer Joner, qu’on a pu voir dans « The Revenant » (2015), Ane Dahl Torp, qu’on a pu voir dans « Pioneer » (2013), Kathrine Thorborg Johansen, qui fait là ses premiers pas dans un long-métrage, Edith Haagenrud-Sande, qu’on avait déjà pu voir dans le premier opus. En effet, ce métrage est une suite de « The Wave » (2015).
L’histoire proposée par « Skjelvet », nous emmène trois années après le tsunami dévastateur de Geiranger. Le géologue Kristian Eikjord (Kristoffer Joner) vit désormais séparé de son épouse Idun (Ane Dahl Torp) et de ses enfants. Il vit isolé du monde extérieur en raison d’un syndrome de stress post-traumatique invalidant. Après le décès d’un ancien collègue dans, ce que la presse norvégienne appelle, un accident de la route, Kristian se rend à Oslo pour enquêter et découvre qu’il a en fait été tué par un tremblement de terre dans la capitale. En faisant des recherches plus approfondies avec l’aide de la fille de son collègue décédé, Marit (Kathrine Thorborg Johansen), Kristian fait plusieurs découvertes qui suggèrent qu’un séisme massif est imminent. Ses tentatives, pour avertir sa famille et les citoyens d’Oslo, se retournent contre lui et, lorsque le tremblement de terre de grande ampleur se produit, il se retrouve impliqué dans une course contre la montre pour sauver sa fille Julia (Edith Haagenrud-Sande), prisonnière d’un gratte-ciel en déséquilibre…
John Andreas Andersen, le réalisateur de ce « Skjelvet », met beaucoup de temps avant de plonger le spectateur dans l’action, dans le vif du sujet. Il met beaucoup de temps avant de nous confronter à ce que nous sommes venus voir, un tremblement de terre, avec tout ce qui l’accompagne. En effet, il faut attendre près de la moitié du métrage avant que le désastre ne survienne, ce qui laisse le temps de renouer avec la sympathique épouse de notre personnage principal, et de son fils, Sondre (Jonas Hoff Oftebro). Tout cela afin de positionner le drame, ponctué par de nombreux effets spéciaux haut de gamme, des cascades impressionnantes, et bien sûr, une réconciliation familiale tardive.
Finalement, ce « Skjelvet » tient toutes ses promesses. L’accentuation de l’intrigue s’intensifie avec une tension exacerbée, un sentiment d’effroi, et les effets sont très bien construits. Cette tension atteint son paroxysme lorsque les principaux protagonistes se retrouvent coincés dans un building en train de s’effondrer. Bien qu’on retrouve des éléments usuels des films catastrophes de ce type, comme pour exemple « San Andreas » (2015). En outre, dans cette deuxième partie du métrage, le rythme est particulierement rapide, ne laissant que peu de répit au spectateur, qui se surprend à se ronger les ongles.
Des éléments de production, on retiendra également la conception sonore de ce métrage. Cette dernière est aussi importante que les éléments visuels saisissants pour transmettre le sens de l’effondrement. Le réalisateur propose des scènes hallucinantes, ou le craquement d’une vitre en train de se fendre, est tout aussi terrifiant qu’un souffle assourdissant. Le metteur en scène joue avec une narration visuelle de qualité, avec diverses images captivantes, comme le point de luminosité d’une lampe de poche dans un tunnel, les tons rouges de la lumière d’urgence dans une cage d’ascenseur, ou un piano à queue qui glisse brusquement sur un plancher incliné. Il y a certes moins d’effets spéciaux que dans une version hollywoodienne, mais ils sont astucieusement utilisés.
De l’ensemble de la production, outre les performances de Kristoffer Joner et d’Ane Dahl Torp qui reprennent leur rôle respectif du père et de la mère de cette famille, frappée une nouvelle fois par la catastrophe, on retrouve également Jonas Hoff Oftebro qui incarne Sondre, le fils, âgé d’une vingtaine d’années et désormais étudiant à l’université, et Edith Haagenrud-Sande, qui joue une nouvelle fois Julia la fille, âgée d’une dizaine d’année. Cette dernière offre une très bonne performance, partagée entre son besoin de retrouver toute l’attention de son père, le traumatisme des événements passés et la terreur de la nouvelle situation dans laquelle elle se retrouve impliquée.
En conclusion, « Skjelvet » est un très bon film catastrophe norvégien disposant d’une histoire familière, d’une intrigue très forte et d’un développement efficace. Les choses prennent peut être un petit peu trop de temps à démarrer, mais dès lors, le rythme est soutenu. La tension est puissante et stressante. La photographie et la bande sonore participent grandement à la mise en place de l’atmosphère menaçante qui règne durant toute la dernière partie du métrage. La distribution offre de bonnes prestations sans exagération, avec beaucoup de réalisme et d’authenticité. Une excellente suite, que l’on peut néanmoins aborder sans avoir vu le premier volet.
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