Après une course-poursuite avec la police dans les rues de Bangkok, qui conduit les auteurs à un accident, un couple de braqueurs américains et leurs otages locaux se réfugient dans un mystérieux manoir dans les bois. Alors que les criminels tentent de planifier la suite de leur aventure et que les otages tentent de s’échapper, tous commencent à comprendre que la bâtisse est habitée par une force surnaturelle.
Origine du film : Thaïlande
Réalisateur : Daric Gates
Scénaristes : Kevin Summerfield
Acteurs : Madison McKinley, Ryan Kelley, Priya Suandokemai, Golf Pichaya Nitipaisankul, Air Phantila
Musique : Tao Liu
Genre : Horreur, Mystère
Durée : 90 minutes
Date de sortie : 2 mars 2018 (Cambodge)
Année de production : 2018
Sociétés de production : DNF Pictures, Film Frame Productions
Distribué par : M Pictures, Sabay MVP, Paramount Home Video
Titre français : Dimensions hostiles
Notre note : ★★☆☆☆
L’histoire proposée par « Realms » nous invite à suivre Bobby (Ryan Kelley) et Jewel (Madison McKinley), deux braqueurs de banque alors qu’ils sont en plein casse. Lors de leur fuite, ils prennent en otages deux clientes de l’établissement bancaire, Winny (Priya Suandokemai) et Earn (Air Phantila), ainsi qu’un chauffeur de type Uber, Chaow (Golf Pichaya Nitipaisankul) qui attendait à la sortie de la banque. Après une course-poursuite avec la police, alors que Winny tente de se saisir de l’arme de Bobby, et qu’un coup de feu éclate dans la lutte, blessant Earn à la jambe, la voiture fait une embardée pour se retrouver dans le fossé. Les occupants du véhicule décident d’aller se réfugier dans une vieille maison abandonnée dans la forêt histoire de se reposer et de faire le point. Malheureusement pour eux, ils ne sont pas seuls dans cette ancienne demeure…
« Realms » ou « Dimensions Hostiles » pour la distribution française, est un film d’horreur thaïlandais datant de 2018, réalisé par Daric Gates, à qui l’on doit également « The Appearing » (2014). Les acteurs principaux sont Madison McKinley, qu’on a pu voir dans « Fright Fest « (2018), Ryan Kelley, qu’on a pu voir dans « Act of Honor – L’unité War Pigs » (2015), Priya Suandokemai, qu’on a pu voir dans « Bangkok Adrenaline » (2009), et Golf Pichaya Nitipaisankul, qu’on a pu voir dans « The Couple » (2014).
Le moindre que je puisse dire concernant « Realms » c’est que je n’ai pas tout compris. De mon point de vue, le scénario concocté par Kevin Summerfield est compréhensible dans son approche physique des événements, mais complètement indéchiffrable dans sa partie paranormale. Il est possible, mais je l’ignore, qu’il y ait là des éléments propres à la culture et/ou aux légendes urbaines thaïlandaises, qui rendent l’intrigue absconse pour le petit Français que je suis. Néanmoins, ce manque de fluidité rend le métrage désagréable et lui fait perdre de précieux points dans l’appréciation du divertissement.
On retrouve des éléments d’action, notamment dans la première partie du métrage avec le braquage de la banque, suivi de la course-poursuite avec les forces de l’ordre. Ces séquences sont assez médiocres et on sent tout de suite le film à petit budget. Les effets spéciaux ne sont pas très élégants. Pour ce qui est de l’aspect horrifique, on bascule dans le classicisme, avec des silhouettes qui passent furtivement en contre-champ. Des bruits de pas, des portes qui s’ouvrent et/ou se ferment toutes seules et des visages de mort-vivants qui apparaissent soudainement dans le dos des protagonistes. On comprend bien évidemment qu’il s’est passé quelque chose de terrible dans cette demeure dans le passé, et on découvre, dans la dernière partie du métrage, que les personnages sont enfermés dans une forme de looper, revivant des histoires qui les ramènent systématiquement vers cette maison hantée.
C’est donc le côté mystérieux du métrage qui apporte le plus de questions, et le plus de déception. On reste sur notre faim, car le semblant d’explications proposées par Daric Gates, le réalisateur, conduisent vers d’autres questions, et surtout, n’expliquent pas vraiment les choses, ni même le phénomène. La distribution offre de médiocres prestations, chacun basculant beaucoup trop facilement dans les clichés de chaque personnage. La photographie, proposée par Tiwa Moeithaisong, est pauvre, et se limite à l’intérieur de quelques pièces de la bâtisse. La bande originale orchestrée par Tao Liu n’apporte rien de particulier et l’édition signée par Justin Thomas, permet d’obtenir un certain rythme durant les 90 minutes que dure le film.
En conclusion, « Realms » est un film d’horreur médiocre disposant d’une histoire basique, d’une intrigue familière et d’un développement tortueux. Le rythme est correct, mais le récit manque cruellement de fluidité. La narration s’en retrouve absconse. La phonographie est moche et les effets spéciaux sont pauvres. La distribution est plutôt faible. On ressort de la projection de ce métrage avec un fort sentiment de déception, ce qui nous oblige à octroyer une faible note au film et à nous abstenir de le recommander…
Discussion
Pas encore de commentaire.