Un pêcheur nord-coréen casse accidentellement le moteur de son bateau et dérive jusqu’en Corée du Sud. Après avoir subi des interrogatoires brutaux de la part des agents gouvernementaux du sud, il est finalement renvoyé en Corée du Nord.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Kim Ki-duk
Scénaristes : Kim Ki-duk
Acteurs : Ryoo Seung-bum, Kim Young-min, Lee Won-keun, Choi Gwi-hwa, Kim Su-an, Son Min-seok, Jeong Ha-dam, Sung Hyun-ah
Genre : Drame
Durée : 114 minutes
Date de sortie : 5 juillet 2017 (France)
Année de production : 2016
Sociétés de production : Kim Ki-Duk Film
Distribué par : ASC Distribution, Sega Sammy Entertainment
Titre original : Geumul / 그물
Notre note : ★★☆☆☆
« The Net » ou « Entre 2 rives » pour la distribution française, est un film dramatique sud-coréen datant de 2016, dirigé par Kim Ki-duk, à qui l’on doit également « Secret Reunion » (2010). Les acteurs principaux sont Ryoo Seung-bum, qu’on a pu voir dans « The Berlin File » (2013), Lee Won-geun, qu’on a pu voir dans « Misbehavior » (2015), Kim Young-min, qu’on a pu voir dans « Hwayi : A Monster Boy » (2013), Choi Gwi-hwa, qu’on a pu voir dans « Fabricated City » (2017), Son Min-suk, qu’on a pu voir dans « The Priests » (2015), et Park Ji-il, qu’on a pu voir dans « The Fortress » (2017).
L’histoire proposée par « The Net » nous invite à suivre Nam Chul-woo (Ryoo Seung-bum), un pauvre pêcheur qui vit une vie simple en Corée du Nord avec sa femme et sa fille. Un jour, son filet est coincé dans son moteur et il est suspecté d’être un transfuge ou un espion lorsque son bateau dérive accidentellement dans les eaux sud-coréennes. Arrêté, il subit des interrogatoires, des passages à tabac et plus encore dans sa tentative de retourner dans sa famille. Finalement, son retour en Corée du Nord sera accompagné du même traitement qu’au sud…
Une fois n’est pas coutume, dit-on, donc pour l’occasion, je vais débuter cette critique de « The Net » en abordant les éléments de production. Ils sont très pauvres. Est-ce volontaire ou un manque de moyens, mais c’est flagrant que les cinéastes ont fait les choses à minima. Ne croyaient-ils pas vraiment en leur projet ? La photographie est on ne peut plus simpliste. Un plan d’eau, des pièces supposées être dans des bâtiments de l’état. Seule la séquence dans Séoul vient quelque peu animer les choses, mais là aussi sans extravagance. Kim Ki-duk, le réalisateur, voulait peut-être que l’on s’intéresse plus à l’histoire de ce pêcheur plutôt qu’aux décors, plutôt qu’à l’habillage du métrage.
Et bien, de ce côté-là, c’est très pauvre aussi. L’aspect dramatique se focalise sur la pénibilité des interrogatoires et des passages à tabac du principal protagoniste de l’histoire. Chul-woo se retrouve bien malgré lui en terre sudiste de son pays fracturé en deux depuis des décennies. Il est donc suspect. En outre, l’administration sud-coréenne ne comprend pas sa motivation exacerbée à retourner au Nord. Comment vouloir préférer une vie de misère alors que l’opulence du Sud s’offre à vous ? Illogique, donc suspect. Et lorsque enfin, il retourne dans ce qu’il considère être le bon côté de la frontière, il subit le même traitement. Pourquoi revenir au Nord ? A t’il donné des informations ? Revient-il pour espionner ? Interrogatoire, violence, manipulation psychologique, tout y passe.
L’ensemble manque terriblement de rythme, et l’intrigue est maigre. On s’attache à l’idée que finalement Chul-woo est un agent qui vient dans le cadre d’une mission secrète. Mieux encore, on s’imagine qu’il serait en fin de compte un agent double, et son escapade dans les rues de Séoul vont venir pimenter le tout. Malheureusement, il ne se passe rien. Le script concocté par Ki-duk Kim lui-même reste méthodiquement centré sur la dénonciation de la situation, et que, au demeurant, le Sud et le Nord utilisent finalement les mêmes méthodes. Fatalement, si on s’attendait à toute autre chose, on ne peut qu’être déçu par « The Net ».
En conclusion, « The Net » est un film sans intérêt disposant d’une histoire atypique, d’une intrigue anémique et d’un développement asthénique. Bien que le récit soit fluide, on avance d’une manière languissante dans la trame centrale. On finit par se dire : « tout ça pour ça ». La photographie est bien malingre et la bande originale n’apporte rien de particulier. La distribution offre d’honorables prestations, mais au service de personnages bien creux. Un métrage qui a tout de même réussi à obtenir trois nominations, mais sans rafler de prix. Si jamais vous voulez vous brouiller avec vos amis, recommandez-leur ce métrage, le but recherché sera, sans aucun doute, atteint….
Discussion
Pas encore de commentaire.