En 1951, le cessez-le-feu est déclaré, mais les deux armées restantes livrent leur dernier combat en première ligne. Vers la fin de la guerre de Corée, un bataillon sud-coréen se bat férocement pour franchir une colline à la frontière avec le nord afin de se positionner sur un point qui déterminera la nouvelle frontière entre les deux nations.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Jang Hoon
Scénariste : Park Sang-yeon
Acteurs : Shin Ha-kyun, Go Soo, Lee Je-hoon, Ryu Seung-soo, Ko Chang-seok, Kim Ok-bin, Ryu Seung-ryong, Lee David, Cho Jin-woong, Jung In-gi
Musique : Jang Young-gyu, Dalpalan
Genre : Action, Drame, Guerre, Histoire
Durée : 133 minutes
Date de sortie : 20 juillet 2011 (Corée)
Année de production : 2011
Sociétés de production : TPS Company
Distribué par : Showbox
Titre original : Gojijeon / 고지전
Notre note : ★★★★☆
« Gojijeon » ou « The Front Line » est un film de guerre sud-coréen datant de 2011, réalisé par Jang Hoon, à qui l’on doit également « A Taxi Driver » (2017). Les acteurs principaux sont Shin Ha-kyun, qu’on a pu voir dans « The Villainess » (2017), Go Soo, qu’on a pu voir dans « The Tooth and the Nail » (2017), Lee Je-hoon, qu’on a pu voir dans « Phantom Detective » (2016), Ryu Seung-soo, qu’on a pu voir dans « Battlefield Heroes » (2011), Ko Chang-seok, qu’on a pu voir dans « The Spy: Undercover Operation » (2013), Kim Ok-vin, qu’on a pu voir dans « 11 A.M. » (2013), Ryu Seung-ryong, qu’on a pu voir dans « The Admiral: Roaring Currents » (2014), et Cho Jin-woong, qu’on a pu voir dans « The Handmaiden » (2016).
L’histoire proposée par « The Front Line » nous invite à suivre Kang Eun-pyo (Shin Ha-kyun) durant les derniers jours de la guerre de Corée alors que les négociations pour un cessez-le-feu sont en cours. Des combats se poursuivent autour des collines du 38ème parallèle, chaque partie se battant pour déterminer la future ligne de division Nord-Sud. Le lieutenant Eun-pyo est envoyé sur la ligne de front pour enquêter sur le meurtre supposé d’un commandant et y trouver une taupe qui aurait envoyé des lettres des troupes nordistes à leurs familles installées au sud. Une fois sur place, Eun-pyo découvre que son ancien camarade Kim Soo-Hyeok (Go Soo), qu’il croyait mort depuis le début du conflit, est toujours vivant. Il est devenu un guerrier impitoyable et un chef de peloton expérimenté. À son contact, les perceptions de la guerre évoluent dans l’esprit d’Eun-pyo…
La division Nord-Sud est à l’origine de nombreux films coréens et touche différents genres comme la comédie, le thriller d’espionnage, le film d’action, et, comme dans le cas présent, le film de guerre. Avec « The Front Line, le scénariste Park Sang-yeon s’intéresse tout particulièrement aux derniers jours du conflit, durant les négociations et la signature de l’armistice. Et c’est à travers le regard de Kang Eun-pyo (Shin Ha-kyun) qu’on observe la situation. Ce dernier est venu mener une enquête, car il est membre du service de contre-espionnage sud-coréen. Il se doit cependant de participer aux différentes missions afin de s’immerger pleinement dans l’unité où sa hiérarchie pense qu’il y a une taupe. En toile de fond, il y a une sous-intrigue qui est révélée progressivement, notamment par l’intermédiaire de flashbacks. En effet, toute la compagnie qu’Eun-pyo côtoie semble profondément marquée par un événement survenu au début des hostilités.
Il y a un aspect profondément dramatique dans « The Front Line » pour la simple raison que la majorité des protagonistes meurent à travers ces derniers combats. On peut voir toute la stupidité de la guerre, où des hommes s’entre-tuent pour quelques collines sans intérêt. Le contrôle passant d’un côté à l’autre des deux parties au gré des assauts, laissant systématiquement un parterre de cadavres. Une deuxième sous-intrigue se développe également à travers l’identification d’un sniper nord-coréen, surnommé Deux Secondes, qui fait des ravages dans les rangs sud-coréens. On notera également le côté stupide des hauts gradés, qui prennent des décisions sans écouter leur base, pourtant plus expérimentée car étant directement au contact du terrain et de l’action.
La partie action est bien entendu soutenue par les différentes scènes de combat, fusillades, bombardements, déplacements dans les tranchées, dans les galeries creusées par l’ennemi à l’instar des Vietcongs durant la guerre d’Indochine, puis du Viêtnam, et finalement même du combat au corps-à-corps quand les troupes viennent au contact. Dans ce sens, la photographie proposée par Kim Woo-hyung est tout à fait superbe, en participant grandement à la mise en place. La fumée, la poussière, le brouillard et la pluie deviennent des éléments qui brouillent l’évolution des militaires, mais également la perception que les hommes ont de leur propre engagement dans le conflit.
Du côté de la distribution, il y a beaucoup de satisfaction avec de très bons acteurs au service, dans la majorité des cas, de personnages sympathiques. Shin Ha-kyun et Go Soo s’opposent et se complètent dans des personnes qui idéalisent la guerre de manière complètement différente. Ryu Seung-soo offre une superbe performance au service d’un personnage de commandant nord-coréen froid, sévère mais dont le fond n’est pas aussi mauvais qu’on ne peut le penser de prime abord. On appréciera particulièrement la prestation de Ko Chang-seok, dans un rôle un peu léger amenant une touche d’humour dans la boucherie de l’histoire. Enfin, Kim Ok-bin est le seul personnage féminin, dans le rôle d’un tireur d’élite nord-coréen, qui dit son pseudo entre le moment où la balle touche sa cible et le son du tir.
Le métrage a rencontré un franc succès en Corée du Sud. Il a obtenu de nombreux prix, dont quatre Grand Bell Awards ainsi que deux Blue Dragon Awards. « The Front Line » a été sélectionné pour représenter la Corée du Sud à la 84ème cérémonie des Oscars pour le prix du meilleur film étranger, mais n’a cependant pas été retenu parmi les finalistes.
En conclusion, « The Front Line » est un très bon film de guerre disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue prenante et d’un développement dynamique et funeste. Le rythme est énergique et les 133 minutes ne sont pas du tout douloureuses. Le récit est fluide et la narration met en évidence les dérives et la stupidité de la guerre. La photographie est somptueuse et la bande originale vient agréablement souligner les passages importants du récit. La distribution offre de très bonnes prestations au service de personnages sympathiques, sémillants avec du caractère. Un film très agréable qui s’avère être un très bon divertissement. À voir !
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