Nae-kyung est capable d’évaluer la personnalité, l’état mental et les habitudes d’une personne en regardant son visage. En raison de ses capacités, il prend position dans une lutte pour le pouvoir entre le prince Sooyang et Lim Jong-seo.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Han Jae-rim
Scénariste : Kim Dong-hyuk
Acteurs : Song Kang-ho, Lee Jung-jae, Baek Yoon-sik, Jo Jung-suk, Lee Jong-suk, Kim Hye-soo, Kim Eui-sung, Chae Sang-woo, Ko Chang-seok
Musique : Lee Byung-woo
Genre : Drame, Historique, Thriller
Durée : 139 minutes
Date de sortie : 11 septembre 2013 (Corée)
Année de production : 2013
Sociétés de production : JupiterFilm
Distribué par : Showbox Mediaplex
Titre original : Gwansang / 관상
Notre note : ★★★★☆
« Gwansang » ou « The Face Reader » pour la distribution internationale, est un film historique sud-coréen datant de 2013, réalisé par Han Jae-rim, à qui l’on doit également « The King » (2017). Les acteurs principaux sont Song Kang-ho, qu’on a pu voir dans « The Age of Shadows » (2016), Lee Jung-jae, qu’on a pu voir dans « Tik Tok » (2016), Baek Yoon-sik, qu’on a pu voir dans « The Last Princess » (2016), Jo Jung-suk, qu’on a pu voir dans « The Fatal Encounter » (2014), Lee Jong-suk, qu’on a pu voir dans « V.I.P » (2017), et Kim Hye-soo, qu’on a pu voir dans « A Special Lady » (2017). Ce métrage est le premier volet d’une trilogie sur les traditions coréennes. Il a été suivi par deux suites, « The Princess and the Matchmaker » (2018) et « Feng Shui » (2018).
L’histoire proposée par « The Face Reader » nous invite à suivre Nae-gyeong (Song Kang-ho), connu pour être le plus habile liseur de visages de la dynastie Joseon. Vivant dans l’isolement, il se voit offrir un partenariat lucratif par Yeon-hong (Kim Hye-soo). De fil en aiguille, on le sollicite dans une affaire de meurtre. Grâce à ses compétences en lecture faciale, Nae-gyeong identifie avec succès le meurtrier et ses compétences sont rapidement reconnues par le roi Munjong (Kim Tae-woo) qui lui ordonne d’identifier les traîtres potentiels qui menacent son règne. Cependant, après la mort inattendue de Munjong, Nae-gyeong est courtisé par le Prince Suyang (Lee Jung-jae), qui aspire à devenir le roi en se débarrassant du jeune successeur Danjong (Chae Sang-woo). Nae-gyeong décide de garder sa loyauté envers le roi décédé et d’aider Kin Jongseo (Baek Yoon-sik) à protéger le jeune roi, ce qui le force à se lancer dans la plus grande lutte de pouvoir de l’histoire de la dynastie Joseon.
Il est toujours impressionnant d’observer la qualité du travail au niveau des décors, des costumes et autres accessoires concernant les films historiques coréens. Il y a un souci du détail, une qualité impressionnante dans le soin des éléments, ce qui permet aux spectateurs de s’immerger pleinement dans cette fameuse période Joseon. Go Nak-seon, le directeur de la photographie, livre un travail admirable, en proposant des cadrages impeccables et originaux, mais également en mettant en beauté les éléments précédemment cités. Les images tirent toujours le meilleur parti des scènes de nuit, en jouant avec les éclairages, mais également des scènes de jour, presque toujours proposés avec beaucoup de luminosité. Cet ensemble est particulièrement remarquable et on le retrouve d’ailleurs dans des métrages comme « Detective K: Secret of the Living Dead » (2018) de Kim Sok-yun ou encore « The Fatal Encounter » (2014) de Lee Jae-kyoo.
Il y a, tout au long de « The Face Reader », une dose d’humour astucieusement distillée, de manière à ne pas faire basculer le métrage dans la comédie, et pour offrir de la sympathie aux principaux protagonistes. Cet humour est contrecarré, dans la dernière partie du film, par l’aspect dramatique extrême. Le métrage bascule alors dans une forme de tragédie dont certaines scènes sont étirées inutilement. Un rééquilibrage s’opère du point de vue de la moralité à travers les quelques notes pré-génériques de fin. Le récit est fluide et le scénario concocté par Kim Dong-hyuk permet d’avoir un film captivant de bout en bout des 139 minutes.
Les éléments de suspense sont nombreux et le réalisateur, Han Jae-rim, nous emmène progressivement vers le complot central qui veut que le Prince Suyang veuille prendre le pouvoir en évinçant, par la force si nécessaire, le jeune héritier du trône en la personne de Danjong. Cette partie du récit repose sur des faits réels. Sejo of Joseon fut le septième roi de la dynastie Joseon de Corée. Il fut Premier ministre de 1453 à 1455. Il était donc le frère de Munjong de Joseon qui régna de 1450 à 1452 et donc l’oncle de Danjong of Joseon, qui lui-même régna de 1452 à 1455, avant que son oncle le renverse par un coup d’état afin de s’autoproclamer roi en 1455. Le jeune Danjong of Joseon fut exilé Yeongwol County puis fut exécuté à l’âge de 16 ans…
La distribution livre ici de très bonnes prestations. Song Kang-ho livre un personnage drôle et attachant. Ce dernier apprend vite les finesses de la haute société Joseon et mène sa barque avec brio afin d’approcher les personnages les plus influents de la royauté. Lee Jung-jae est définitivement un acteur que j’apprécie grandement. Il livre ici le principal antagoniste de l’histoire, avec une pointe de sadisme. Un personnage sombre, désagréable et détestable. Ce dernier étant prêt à toutes les bassesses pour parvenir à ses fins. Une superbe prestation. Baek Yoon-sik incarne avec beaucoup de maîtrise un personnage important, pleinement attaché à sa fonction de protection des intérêts de la nation et de la royauté. Kim Hye-soo dispose du rôle féminin principal. Un personnage calculateur, qui aime manigancer, manipuler. A contrario, j’ai été moins convaincu par la performance de Lee Jong-suk que j’ai nettement préféré dans « V.I.P. » (2017).
« The Face Reader » a rapporté 61 millions de dollars au box-office avec plus de 9 millions de spectateurs. Le métrage a remporté près de 20 récompenses à l’occasion de différentes remises de prix. Song Kang-ho ayant remporté le prix du Meilleur Acteur aux Grand Bell Awards, Han Jae-rim celui du Meilleur Réalisateur et le film lui-même a reçu le prix suprême.
En conclusion, « The Face Reader » est un très bon film historique disposant d’une histoire prenante, d’une intrigue captivante et d’un développement drôle puis tragique. Le récit est fluide et la narration est linéaire. Le rythme est plaisant, la photographie est somptueuse et la bande originale vient agréablement souligner les moments importants de l’histoire. Les quelques scènes d’action sont très bien orchestrées. La distribution offre de superbes prestations avec beaucoup de satisfaction en ce qui concerne les acteurs principaux. Un film à voir sans hésiter !
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