Un journaliste sans envergure devient une vedette dans les médias après avoir écrit un article sur une note personnelle d’un tueur en série inconnu. Alors qu’il apprend que cette note n’est en fait qu’un extrait d’un roman, il tente de tout dissimuler malgré l’emballement médiatique dont l’affaire fait l’objet.
Origine du film : Corée du Sud
Réalisateur : Roh Deok
Scénariste : Roh Deok
Acteurs : Jo Jung-suk, Lee Ha-na, Lee Mi-sook, Kim Ee-seong, Bae Seong-woo, Kim Dae-myung, Tae In-ho
Musique : Jo Yeong-wook
Genre : Policier, Thriller
Durée : 125 minutes
Date de sortie : 22 octobre 2015 (Corée)
Année de production : 2015
Sociétés de production : Wooju Film, Vanguard Studio
Distribué par : Lotte Entertainment
Titre original : Teukjong: Ryangchensalingi / 특종: 량첸살인기 / The Exclusive: Beat the Devil’s Tattoo
Notre note : ★★★★☆
« Teukjong: Ryangchensalingi » (특종: 량첸살인기), ou « The Exclusive: Beat the Devil’s Tattoo », connu sous le titre de travail de « Scoop: Liang Chen Murder Record », est sous le titre de « Journalist » pour la version internationale, est un thriller sud-coréen, datant de 2015, réalisé par Roh Deok, à qui l’on doit également « Very Ordinary Couple » (2013). Les acteurs principaux sont Jo Jung-suk, qu’on a pu voir dans « The Drug King » (2018), Lee Ha-na, qu’on a pu voir dans « R2B: Return to Base » (2012), Lee Mi-sook, qu’on a pu voir dans « Horny Family » (2013), Kim Eui-sung, qu’on a pu voir dans « 1987: When the Day Comes » (2017), Bae Seong-woo, qu’on a pu voir dans « The Swindlers » (2017), Kim Dae-myung, qu’on a pu voir dans « The Last Princess » (2016), Tae In-ho, qu’on a pu voir dans « VIP » (2017).
L’histoire proposée par « Journalist » nous invite à suivre Heo Moo-hyeok (Jo Jung-suk). Ce dernier est sur la corde raide. Son épouse, qui travaille dans une galerie d’art, est enceinte, mais veut divorcer. Pour bien corser les choses, il est suspendu de son emploi de reporter, pour avoir enquêté sur la corruption d’un individu, dont la société est l’un des sponsors importants de la chaîne d’information pour laquelle il travaille. Lorsqu’il reçoit un appel téléphonique d’une femme qui prétend avoir des informations capitales sur le tueur en série qui sévit en ville depuis quelque temps, il pense pouvoir développer un scoop qui lui permettrait de sauver sa tête. Cependant, en découvrant la vérité, et surtout l’erreur qu’il a commise, il tente de stopper l’emballement médiatique qu’il a déclenché, mais ne fait que surenchérir et attiser l’intérêt des autres médias et du public. De son côté, la police met la pression sur le groupe d’informations et sur le journaliste afin d’obtenir ses sources, tout en enquêtant sur les différentes révélations du média…
Roh Deok, qui endosse ici la double casquette de scénariste et de réalisateur, propose une histoire qui sonne fortement comme une critique acerbe des médias et sur la manière dont ceux-ci ont tendance à s’enthousiasmer, pour ne pas s’enflammer exagérément, dès lors qu’il y a la possibilité d’exploiter un scoop, quitte à ne pas recouper, à ne pas vérifier, via des sources fiables, la véracité des propos. Cette approche des médias n’est pas propre à la culture sud-coréenne, nous avons eu plusieurs cas en France de sur-emballement médiatique qui ont finalement été conclus par du vide…
« Journalist » débute donc presque comme une comédie, en se moquant de comment fonctionnent les médias, en particulier les journalistes et leurs dirigeants. Cependant, au fur et à mesure que le développement s’installe, le sérieux reprend le dessus, et le métrage prend une connotation nettement plus policière. Le suspense et la tension viennent également s’ajouter avec l’apparition du véritable tueur en série, qui veut astucieusement profiter de la médiatisation de ses assassinats pour disparaître tout en faisant accuser une tierce personne de ses méfaits. Une petite sous-intrigue court également tout au long du métrage, mettant en scène Soo-jin (Lee Ha-na), l’épouse de Moo-hyeok, le journaliste et principal protagoniste de l’histoire.
De l’ensemble des valeurs de productions, on peut essentiellement retenir la très bonne bande originale, orchestrée par Jo Yeong-wook, qui accompagne le métrage. La photographie proposée par Park Yong-soo suit la philosophie du film, avec un glissement progressif de la comédie vers le thriller policier. L’ambiance se fait plus terne, plus sombre au fur et à mesure du développement. La confrontation entre le personnage principal et le tueur en série étant, bien évidemment, le point d’orgue de l’intrigue.
Du côté de la distribution, on retiendra la très bonne prestation de Jo Jung-suk dans le rôle du journaliste. L’acteur interprétant avec justesse l’angoisse grandissante de son personnage. Dans un premier temps par rapport à l’emballement médiatique qu’il n’arrive pas à stopper, puis par rapport à son implication directe, générée par le tueur en série lui-même. Lee Mi-sook offre une directrice d’information et responsable de la chaîne de télévision plutôt rude, sans pitié, dans la quête de l’audimat. Bae Seong-woo interprète un inspecteur de police qui semble avoir de la jugeote, et qui semble être méfiant face aux informations divulguées par les médias, mais qui finalement bascule pour suivre le mouvement de masse, et apparaître comme un imbécile à la fin. Kim Dae-myung incarne un antagoniste surprenant et inattendu…
En conclusion, « Journalist » est un très bon thriller policier disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue évolutive et d’un développement astucieux au graphisme violent. Le rythme est plaisant, les 125 minutes n’offrant aucune lassitude. Le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est correcte, et la bande originale est sympathique. La distribution offre de bonnes prestations. L’ensemble est accrocheur, plaisant et offre donc un agréable moment de divertissement.
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