Robert Clayton Dean, jeune avocat doué, se voit remettre malencontreusement une cassette vidéo liant un officiel de la NSA à un assassinat politique. A partir de cet instant, et à cause d’une simple caméra, sa vie devient un cauchemar et il se fait traqué…
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Tony Scott
Scénaristes : David Marconi
Acteurs : Will Smith, Gene Hackman, Jon Voight, Lisa Bonet, Regina King, Ian Hart, Lisa Bonet, Jake Busey, Scott Caan, Gabriel Byrne, Jack Black, Tom Sizemore, Barry Pepper
Musique : Trevor Rabin, Harry Gregson-Williams
Genre : Action, Thriller
Durée : 132 minutes
Date de sortie : 6 janvier 1999 (France)
Année de production : 1998
Sociétés de production : Touchstone Pictures, Jerry Bruckheimer Films, Scott Free Productions
Distribué par : Buena Vista Pictures
Titre français : Ennemi d’état
Notre note : ★★★★☆
« Enemy of the State », ou « Ennemi d’État » pour la distribution française, est un thriller d’action américain datant de 1998, réalisé par Tony Scott, à qui l’on doit également « Déjà Vu » (2006). Les acteurs principaux sont Will Smith, qu’on a pu voir dans « Bright » (2017), Gene Hackman, qu’on a pu voir dans « Crimson Tide » (1995), Jon Voight, qu’on a pu voir dans « Fantastic Beasts and Where to Find Them » (2016), Regina King, qu’on a pu voir dans « Ray » (2004), Gabriel Byrne, qu’on a pu voir dans « Hereditary » (2018), Lisa Bonet, qu’on a pu voir dans « Angel Heart » (1987), Tom Sizemore, qu’on a pu voir dans « The Secret Man » (2017), Scott Caan, qu’on a pu voir dans « Gone in 60 Seconds » (2000), et qui n’est autre que le fils de James Caan, Jake Busey, qu’on a pu voir dans « The Predator » (2018), et qui n’est autre que le fils de Gary Busey, Jack Black, qu’on a pu voir dans « Dead Man Walking » (1995), et Barry Pepper, qu’on a pu voir dans « Maze Runner: The Death Cure » (2018).
L’histoire proposée par « Enemy of the State » nous invite à suivre Robert Clayton Dean (Will Smith), un jeune avocat d’affaires, qui se retrouve bien malgré lui, embringué dans une histoire de meurtre orchestrée par Thomas Brian Reynolds (Jon Voight), un haut responsable de la NSA. Afin de se débarrasser des tueurs lancés à sa poursuite, Robert Dean va s’associer avec un homme de l’ombre, répondant au nom de Brill (Gene Hackman). Une partie d’échec s’engage, et finalement, tel est pris qui croyait prendre…
Aujourd’hui, on peut dire que « Enemmi d’État » c’est « Person of Interest » avant l’heure. Un thriller qui, en arrière-plan, critique fortement la société de surveillance. Une société dans laquelle les ordinateurs de l’état surveillent nos appels téléphoniques et où des mots clé comme « bombe », « président » ou encore « terroriste » déclenchent des alertes. On va se focaliser sur un avocat de Washington DC alors que sa vie toute entière va être démantelée, morceau par morceau, car il possède la preuve de l’assassinat d’un des membres du Congrès, car ce dernier s’opposait à un projet de loi offrant encore plus de possibilités de surveillance des citoyens par les services gouvernementaux.
Durant une bonne partie de « Enemy of the State », le personnage incarné par Will Smith ignore qu’il est en possession des preuves en question, soit un enregistrement vidéo, caché dans un jeu vidéo pour enfant. Cet enregistrement montre le meurtre d’un sénateur, dirigé par un haut responsable du gouvernement, incarné par Jon Voight. Ce dernier lance une vendetta contre l’avocat, utilisant tous les moyens de la NSA pour plomber la vie de celui-ci. Divulgation de potins sexuels dans les médias, annulation de ses cartes de crédit, déstabilisation professionnelle, écoutes téléphoniques, micro-puces de traçage GPS, et finalement tentative visant à l’impliquer dans un meurtre.
Est-ce que le gouvernement est notre ennemi ? Non. Est-ce qu’une arme est dangereuse ? Non. La dangerosité réside dans l’homme qui se trouve derrière l’arme. Le gouvernement n’est pas dangereux, mais les bureaucrates et les démagogues qui utilisent le pouvoir du gouvernement pour atteindre leurs propres objectifs et/ou se couvrir. Le personnage incarné par Jon Voight agit uniquement pour son propre compte. Il tente d’embobiner un membre influant du Congrès, mais devant son refus, il le fait supprimer. Tout le reste résulte de la volonté de cacher l’assassinat.
La photographie, signée Dan Mindel, qui a travaillé à plusieurs reprises avec le regretté Tony Scott, réalisateur de ce métrage, nous offre des images de satellites espions, qu’on oriente à volonté avec un simple clavier d’ordinateur, des caméras de surveillance, des dispositifs d’écoute, relativement sophistiqués pour l’époque, plus de vingt ans déjà, et l’utilisation des bases de données de l’ensemble des services gouvernementaux. « Enemi d’État » est très rythmé et les 132 minutes filent à toutes vitesses. L’action est articulée autour de deux grandes scènes de poursuite et le scénario concocté par David Marconi, à qui l’on doit également le script de « The Foreigner » (2017), est habilement construit, propulsant le spectateur dans une atmosphère de paranoïa, le tout se terminant par une grosse fusillade meurtrière.
En conclusion, « Enemy of the State » est un très bon thriller d’action disposant d’une histoire intéressante, d’une intrigue captivante et d’un développement dynamique, pour ne pas dire énergique. Le rythme est soutenu, le récit est fluide, et la narration est linéaire. La photographie fait appel à de nombreux plans distincts, mettant en scène toutes les technologies modernes de l’époque. La bande originale est plaisante tout en étant discrète. La distribution offre de très bonnes prestations et l’association Gene Hackman et Will Smith match bien. Un divertissement qui reste pleinement satisfaisant malgré les deux décennies qui nous séparent de la sortie du métrage…
Ah, ça fait un petit moment que je l’ai vu celui-là, j’avais beaucoup aimé à l’époque !
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