Dans les années 1950, dans une petite ville de Géorgie, une jeune femme enceinte trouve refuge dans un couvent. Ce qui semble être l’endroit idéal pour avoir un enfant, se change en une nappe sombre où le silence est forcé, les secrets les plus horribles sont cachés, et chaque once de volonté est testée tandis quelle prend conscience de l’infâme réalité du couvent et des gens qui se cachent dans ses couloirs.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Darren Lynn Bousman
Scénaristes : Andy Demetrio, Shaun Fletcher, Sara Sometti Michaels, Clint Sears
Acteurs : Sabrina Kern, Carolyn Hennesy, Courtney Halverson, Seth Michaels, Trin Miller, Lindsay Seim, Shaun Fletcher, Jayson Warner Smith, Maximus Murrah
Musique : Mark Sayfritz
Genre : Horreur
Durée : 90 minutes
Date de sortie : 20 avril 2018 -États-Unis) / 20 mars 2019 (France)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Dragon Blood Holdings, The Outside Writers
Distribué par : Warner Home Vidéo France
Titre original : St. Agatha
Notre note : ★★☆☆☆
« St. Agatha » est un film d’horreur américain datant de 2018, réalisé par Darren Lynn Bousman, à qui l’on doit également « Abattoir » (2016). Les acteurs principaux sont Sabrina Kern, qui fait là ses premiers pas dans un long-métrage, Carolyn Hennesy, qu’on a pu voir dans « The Holy Man » (2016), Courtney Halverson, qu’on a pu voir dans « Unfriended » (2014), Seth Michaels, qu’on a pu voir dans « Palm Swings » (2017), Trin Miller, qu’on a pu voir dans « Captain Fantastic » (2016), et Lindsay Seim, qu’on a pu voir dans « Insidious: Chapter 2 » (2013).
L’histoire proposée par « St. Agatha » nous invite à suivre Mary (Sabrina Kern), qui, à l’aube des années 1950, se retrouve enceinte et plus ou moins à la rue. Elle a fui le domicile familial, afin de s’éloigner de son père alcoolique, qui lui reprochait le décès accidentel de son petit frère. Son petit ami ne dispose que d’un emploi précaire, ne permettant pas au couple de s’installer et de débuter une vie de famille. Mary décide de trouver refuge dans un couvent, prise en charge par des bonnes sœurs au comportement strict, voire bizarroïde… Assez rapidement, la situation devient angoissante pour Mary, qui n’accepte guère les conditions de vie imposées par les nonnes.
Une nouvelle fois, « St. Agatha » est un métrage qui n’a d’horreur que le nom. Rien ne fait peur dans cette histoire. Pire encore, les éléments de tension et/ou de terreur sont vraiment très légers. Pour les fans d’horreur que nous sommes, le moindre que l’on puisse dire, c’est que le compte n’y est pas. On se retrouve une ou deux fois avec des apparitions de personnages qui peuvent sembler étranges, mais sans réelles explications. Le spectateur doit donc combler les trous du scénario, en se disant, qu’il s’agit probablement d’hallucinations. Les nonnes insistant pour les pensionnaires prennent des cachets, indiquant qu’il ne s’agit que de vitamines pour le bon développement des futurs nouveau-nés. Mary se doute qu’il y a anguille sous roche, et dès le deuxième ou le troisième jour de son séjour au couvent, trompe la vigilance des sœurs, en faisant semblant d’avaler les comprimés. Pourtant donc, par la suite, elle est tout de même sujette aux hallucinations. L’eau ? La nourriture ? Pas d’explications…
Ce vide est difficilement compréhensible. J’irais même plus loin, ce vide est difficilement excusable étant donné qu’ils s’y sont mis à quatre pour écrire le scénario. C’est en effet sous la plume d’un quatuor formé d’Andy Demetrio, de Shaun Fletcher, de Sara Sometti Michaels et de Clint Sears qu’est née cette histoire. L’intrigue repose finalement sur une forme de trafic d’enfants. Les nonnes accompagnant les futures mamans jusqu’à la naissance de leur progéniture, pour leur enlever rapidement afin de venir satisfaire le désir de paternité de riches familles. Mais on s’ennuie sévèrement durant le film et les 90 minutes deviennent rapidement insipides, pour ne pas ennuyeuses.
Les valeurs de production n’aident pas beaucoup l’ensemble à récupérer des points. La photographie est pauvre. Les décors sont dépouillés, ce qui peut, dans une certaine mesure, accréditer l’idée que l’on se fait de l’intérieur d’un couvent, mais la maison ressemble plus à une vieille maison de famille du sud des États-Unis. Une demeure isolée à la lisière d’une forêt. Ok, pourquoi pas, mais c’est familier, sans grande originalité. Les costumes et les véhicules sont en cohérence avec l’époque désignée, mais sans grande fioriture. Les effets spéciaux sont ramenés à leur plus simple expression, et Joseph White, ne propose que quelques effets de flou pour matérialiser les passages où le personnage principal est sous l’effet de la drogue.
En conclusion, « St. Agatha » vient grossir la déjà longue liste de films d’horreur qui n’ont d’horreur que le nom et devant lesquels on s’ennuie fermement. L’histoire n’est guère palpitante, l’intrigue est presque banale. Le récit manque de fluidité, le réalisateur semblant ne pas vraiment savoir dans quelle direction emmener son film. La narration fait appel à quelques flashbacks explicatifs sur le comment le personnage principal en est arrivé là. La photographie est pauvre et la bande originale est trop classique pour être significative. La distribution tente de faire ce qu’elle peut pour assurer le service minimum, et seule Carolyn Hennesy tire son épingle du jeu avec une honorable performance. Un film dont on peut largement se passer….
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