Une mère, inquiète du comportement dérangeant de son jeune fils, pense que quelque chose de surnaturel pourrait l’affecter…
Origine du film : États-Unis, Canada
Réalisateur : Nicholas McCarthy
Scénaristes : Jeff Buhler
Acteurs : Taylor Schilling, Jackson Robert Scott, Paul Fauteux, Colm Feore, Brittany Allen, Peter Mooney, Oluniké Adeliyi, Elisa Moolecherry, Paula Boudreau
Musique : Joseph Bishara
Genre : Horreur, Thriller
Durée : 92 minutes
Date de sortie : 8 février 2019 (USA)
Année de production : 2019
Sociétés de production : Vinson Films
Distribué par : Orion Pictures
Titre original : The Prodigy
Notre note : ★★★☆☆
« The Prodigy » est un thriller d’horreur américano-canadien datant de 2019, dirigé par Nicholas McCarthy, à qui l’on doit également « At the Devil’s Door » (2014). Les acteurs principaux sont Taylor Schilling, qu’on a pu voir dans « The Titan » (2018), Jackson Robert Scott, qu’on a pu voir dans « It » (2017), Paul Fauteux, qu’on a pu voir dans « No Stranger Than Love » (2015), Colm Feore, qu’on a pu voir dans « Anon » (2018), Brittany Allen, qu’on a pu voir dans « Extraterrestrial » (2014), et Peter Mooney, qu’on a pu voir dans « Keely and Du » (2018).
L’histoire proposée par « The Prodigy » nous invite à suivre Sarah Blume (Taylor Schilling), une jeune femme en passe de mettre au monde son premier enfant, pour le plus grand bonheur de John Blume (Peter Mooney), son époux. Au même moment, non loin de là, une équipe d’intervention de la police va arrêter Edward Scarka (Paul Fauteux), un tueur en série. L’opération de police s’achève par la mort du meurtrier, quelques minutes avant la naissance de Miles (Jackson Robert Scott). Le cadre est posé. Et si l’esprit d’Edward s’était réincarné dans le corps de Miles ? On va suivre quelque temps l’évolution de ce dernier, jusqu’à l’âge de huit ans, où les premiers signes inquiétants vont se faire de plus en plus pressants. Sarah, avec l’aide d’Arthur Jacobson (Colm Feore), un expert dans le domaine de la renaissance et de la réincarnation, va identifier l’esprit qui habite son fils et tenter de le neutraliser…
« The Prodigy » se balade sur différentes rives du cinéma d’horreur. On y retrouve une forme d’horreur psychologique, notamment par l’attitude inquiétante de l’enfant, incarné avec beaucoup de sérieux et de réalisme par le tout jeune Jackson Robert Scott, qui nous offre ici, une superbe prestation. On retrouve également un petit peu de gore, notamment à travers la scène impliquant le chien de la famille (amis des bêtes, fermez les yeux !) ainsi que le meurtre dans la dernière partie du métrage. Les éléments d’épouvante sont essentiellement construits sur les déplacements furtifs et nocturnes, qui conduisent à des face-à-faces inattendus avec sa mère.
Toutefois, le scénario concocté par Jeff Buhler laisse un petit goût d’inachevé. Bien que les événements ne soient pas réellement anticipables, il n’y a pas non plus de réelles surprises. On éprouve une sensation de déjà vu, même si ce n’est pas forcément le cas. La thématique de l’enfant possédé a déjà été développée à de multiples reprises. Ici, on place le curseur sur le concept de la réincarnation. L’esprit qui habite l’enfant n’étant en rien une entité surnaturelle, mais l’esprit d’un psychopathe, un tueur en série qui fait une fixation sur les mains de ses victimes féminines.
La mise en scène proposée par Nicholas McCarthy est quelque peu fainéante. Le réalisateur se borne à aller d’un point d’horreur à un autre sans réellement construire les effets horrifiques avec soin. Le tout apparaît donc comme léger. En outre, les personnages principaux, notamment les parents et l’assassin ne sont, pour ainsi dire, pas ou peu développés. La photographie dirigée par Bridger Nielson est très basique, offrant notamment des scènes où l’on joue avec l’obscurité. Personnellement, je trouve cela quelque peu ridicule, si j’entends des bruits suspects dans ma maison, j’allume probablement toutes les lumières sur mon passage. Autant ce genre d’approche est valable dans des métrages comme « The Nun » (2018) de Corin Hardy, car les événements se déroulent dans un vieil édifice religieux, et ce, au début des années 1950, mais dans le cas présent, l’histoire se veut contemporaine, et la famille Blume réside dans une maison moderne…
« The Prodigy » a rapporté 14,9 millions de dollars aux États-Unis et au Canada et 4,9 millions de dollars dans les autres pays, pour une recette mondiale de 19,7 millions de dollars, contre un budget de production de 6 millions de dollars.
En conclusion, « The Prodigy » est un film d’horreur correct disposant d’une histoire acceptable, d’une intrigue captivante et d’un développement un peu léger. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est basique, la bande originale est classique et l’édition permet d’obtenir un métrage d’environ 90 minutes qui reste agréable à suivre. La distribution offre des prestations convenables, cependant dominée par la performance du jeune Jackson Robert Scott. L’ensemble reste un bon divertissement, mais il ne mène pas le genre vers de nouvelles inspirations. Les fans d’horreur en quête d’un nouvel enfant diabolique à craindre seront cependant assouvis…
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