Ce qui commence comme une simple mission d’escorte de police va se transformer en chaos lorsque les prisonniers de Koh Kla s’emparent de la prison. Une unité de police de se retrouve coincée dans la prison, devant se battre pour survivre tout en essayant de protéger un témoin clé.
Origine du film : Cambodge
Réalisateur : Jimmy Henderson
Scénaristes : Jimmy Henderson, Michael Hodgson
Acteurs : Jean-Paul Ly, Dara Our, Tharoth Sam, Céline Tran, Savin Phillip, Dara Phang
Musique : Kmeng Khmer, Fabio Guglielmo Anastasi
Genre : Action, Arts Martiaux, Crime, Thriller
Durée : 100 minutes
Date de sortie : 31 janvier 2017 (Cambodge)
Année de production : 2017
Sociétés de production : Kongchak Pictures
Distribué par : Westec Media Limited / Netflix
Titre original : Jailbreak / ការពារឧក្រិដ្ឋជន
Notre note : ★★★☆☆
« Jailbreak » est un film d’action cambodgien datant de 2017, réalisé par Jimmy Henderson, à qui l’on doit également « The Forest Whispers » (2016). Les acteurs principaux sont Jean-Paul Ly, qu’on a pu voir dans « Doctor Strange » (2016), Dara Our, qu’on a pu voir dans « The Prey » (2018), Celine Tran, ancienne actrice porno qu’on a connu sous le nom de Katsuni, Laurent Plancel, qu’on a pu voir dans « Criminal » (2016), et Tharoth Sam, qu’on a pu voir dans « First They Killed My Father » (2017).
L’histoire proposée par « Jailbreak » nous invite à suivre trois policiers cambodgiens et un policier français, chargés d’escorter un gangster connu comme étant le chef d’un gang notoire. Ce dernier révèle qu’il n’est pas le véritable leader de cette organisation criminelle et qu’en échange d’une clémence de la justice, il va coopérer avec la police pour qu’il puisse arrêter le véritable patron du gang. Celui-ci est en fait une femme et elle va lancer un contrat contre son bras droit, ce qui provoque une émeute dans la prison, et tous les prisonniers veulent liquider l’homme en question qui vient tout juste d’arriver dans l’enceinte carcérale. Les quatre policiers se retrouvent dans la prison au moment de l’émeute générale et tentent de rester en vie tout en protégeant du mieux possible leur témoin…
Le scénario concocté par Michael Hodgson et Jimmy Henderson est plutôt simpliste. Quatre flics se retrouvent coincés dans l’enceinte d’une prison au moment où une émeute se déclenche. Représentant l’autorité, la justice, etc, ils sont directement pris pour cible pour l’ensemble des taulards gonflés à bloc, qui ne cherchent même pas vraiment à s’enfuir, mais plutôt à régler des comptes entre eux, à défoncer les gardiens de prison, et à casser du flic au passage. Les séquences de baston s’enchaînent donc les unes après les autres, mettant essentiellement en scène des combats à mains nues puisque l’idée étant de mettre à l’honneur le Bokator, art martial cambodgien.
L’intrigue est donc plutôt sèche et se limite à savoir si les policiers vont s’en sortir et si l’homme de main du gang va survivre au contrat qui a été mis sur sa tête. Les valeurs de productions sont plutôt moyennes. La photographie délivrée par G Ryckewaert est sobre, se limitant dans sa majeure partie à des intérieurs de prison, soit un univers crasseux et disgracieux. La bande musicale orchestrée par Fabio Guglielmo Anastasi est agréable sans pour autant être mémorable. Les quelques effets spéciaux sont corrects, mais Jimmy Henderson, qui assure également, la mise en scène, n’en abuse absolument pas.
Bien qu’il s’agisse ici d’un renouveau du cinéma cambodgien, fortement salué par la critique locale, l’ensemble reste cependant modeste et n’apporte rien de réellement innovant dans le genre. Il y a une forte impression de déjà vu lorsque l’on visionne ce métrage, qui finalement, ne tient debout que par la qualité des combats qui sont très bien chorégraphiés, mais qui manquent tout de même de réalisme. Les différents acteurs principaux peuvent à l’occasion démontrer toute leur dextérité martiale. J’ai été étonné de découvrir Céline Tran, que j’avais connu il y a quelques années sous le pseudonyme de Katsuni. Elle se débrouille pas trop mal au niveau arts martiaux sans pour autant être mémorable. Tharoth Sam, qui incarne l’autre personnage féminin de premier plan, lui est nettement supérieur.
En conclusion, « Jailbreak » est un film d’action acceptable, disposant d’une histoire familière, d’une intrigue singulièrement basique et d’un développement énergique. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est un peu pauvre alors que de son côté, la bande musicale est agréable. L’édition nous emmène sur un métrage d’une centaine de minutes qui aurait peut-être gagné à être plus court. Les scènes de combat sont, à la fois, bien filmées et bien chorégraphiées. L’ensemble se place tout juste au-dessus de la moyenne, mais s’avère être un petit événement pour le cinéma cambodgien, qu’il convient donc de saluer.
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