James Bond se laisse volontairement impliquer dans un complot d’assassinat visant un responsable du MI6 à Istanbul impliquant une beauté russe naïve afin de récupérer un dispositif de cryptage soviétique convoité par le S.P.E.C.T.R.E.
Origine du film : Royaume-Uni
Réalisateur : Terence Young
Scénariste : Richard Maibaum
Acteurs : Sean Connery, Pedro Armendáriz, Lotte Lenya, Robert Shaw, Bernard Lee, Daniela Bianchi
Musique : John Barry
Genre : Action, Aventure, Crime, Espionnage, Thriller
Durée : 115 minutes
Date de sortie : 30 juillet 1964 (France)
Année de production : 1963
Sociétés de production : Eon Productions
Distribué par : United Artists
Titre français : Bons baisers de Russie
Notre note : ★★★☆☆
« From Russia with Love » ou « Bons Baisers de Russie » pour la distribution française, est un thriller d’action britannique datant de 1963, réalisé par Terence Young, à qui l’on doit déjà le premier James Bond, soit « Dr. No » paru en 1962. Les acteurs principaux sont Sean Connery qui reprend le rôle de James Bond, Pedro Armendáriz, qu’on a pu voir dans « 3 Godfathers » (1948), Lotte Lenya, qu’on a pu voir dans « The Appointment » (1969), Robert Shaw, qu’on a pu voir dans « The Taking of Pelham One Two Three » (1974), Bernard Lee, qui reprend pour la seconde fois le rôle de M, Lois Maxwell qui reprend le rôle de Miss Moneypenny, Desmond Llewelyn, qui endosse le rôle du Major Boothroyd alias Q, et Daniela Bianchi, qu’on a pu voir dans « Special Mission Lady Chaplin » (1966). Ce métrage est le second film de la série de films dédiée au personnage de James Bond. Le film est basé sur le roman du même nom écrit par Ian Fleming en 1957.
L’histoire proposée par « From Russia with Love » nous invite une nouvelle fois à suivre l’agent 007 dans une mission visant à récupérer un appareillage de codage-décodage soviétique. Un plan orchestré par l’organisation criminelle mondiale, le SPECTRE visant, par la même occasion, à se venger de la perte du Dr. No. Pour ce faire, l’organisation va manipuler Tatiana Romanova (Barbara Jefford), une employée du consulat soviétique à Istanbul. Cette dernière va recevoir des ordres de Rosa Klebb (Lotte Lenya), une colonel du SMERSH (équivalent du KGB), dont tout le monde ignore qu’elle vient tout juste de rejoindre le SPECTRE en tant que Numéro 3. Pour l’aider dans sa mission visant à dérober le décodeur, James Bond va recevoir l’aide du responsable local du MI, soit Ali Kerim Bey (Pedro Armendáriz). Toutes les actions de 007 sont cependant surveillées de très près par « Red » (Robert Shaw), l’un des tueurs du SPECTRE…
Si l’on compare ce deuxième opus à son prédécesseur, il faut avouer que « From Russia with Love » est nettement moins dynamique et beaucoup moins novateur que le fût « Dr. No ». En outre, de par son environnement, il se présente comme franchement moins exotique. La séquence qui couvre le voyage sur l’Orient Express est très longue, quelque peu monotone, et ne s’anime finalement que dans la dernière partie, et de manière relativement expéditive. Reste que la mise en scène de Terence Young est audacieuse pour l’époque, avec des entorses maîtrisées aux formules habituelles des thrillers.
L’histoire s’installe pleinement dans le contexte de la guerre froide tout en présentant presque l’agent 007 comme un galopin. Pour exemple, alors qu’il peut observer ce qui se dit dans l’ambassade soviétique grâce un périscope espion installé par les Turcs, il préfère s’arrêter sur les jambes de la secrétaire, qu’il ne tardera pas à mettre dans son lit, plutôt que de s’intéresser aux autres intervenants d’une rencontre censée être des plus importantes pour sa mission. De plus, à ce stade de la franchise, les gadgets n’ont pas encore pris toutes leurs importances.
C’est probablement du côté de la distribution qu’il y a le plus de satisfaction. Sean Connery n’est pas encore pleinement à l’aise dans le rôle de James Bond, bien qu’il ait manifestement saisit l’approche cynique du personnage, n’hésitant pas à gifler l’égérie de l’instant pour lui extorquer la vérité d’une situation. Pedro Armendáriz est plutôt pétillant dans le rôle d’un agent local du MI6 prêtant assistance à l’agent 007. Du côté des antagonistes, on retrouve Lotte Lenya qui incarne un ancien colonel du KGB, désormais au service du SPECTRE en temps que Numéro 3. Robert Shaw interprète un tueur à gages du SPECTRE, qui traverse l’intégralité du film en surveillant James Bond, se réservant pour la confrontation finale.
Daniela Bianchi joue une employée de bureau du consulat soviétique que l’agent 007 va séduire afin d’obtenir des informations précieuses. Cette dernière aurait été choisie par Sean Connery en personne, ancienne finaliste de Miss Univers 1960. Bien qu’elle ait pris des cours d’anglais pour tenir le rôle, les producteurs ont finalement décidé de la faire doubler pour les dialogues au montage par une actrice britannique. Signalons encore la présence de Bernard Lee dans le rôle de « M » et de Loïs Maxwell dans le rôle de Miss Moneypenny. Enfin, on peut voir Desmond Llewelyn incarner le personnage de « Q » pour la première fois à l’écran. Rôle qu’il conservera jusqu’à sa mort en 1999…
En conclusion, « From Russia with Love » est un honorable film d’action disposant d’une histoire intéressante, d’une intrigue captivante, mais d’un développement relativement poussif par endroit. Le rythme est inégal, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est sympathique dans la première partie du métrage pour devenir nettement plus monotone lors de la longue séquence finale. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble. Ce second James Bond dans la franchise officielle n’atteint pas encore le plein régime qui fera la légende du personnage et de la série de films…
Vu et lu, et beaucoup aimé les deux. Ce Bond (qui est sans doute le dernier film vu par JFK avant l’attentat car il avait adoré le roman) est peut-être mon préféré de la période Connery. Moins exubérant, plus proche d’une atmosphère à la John le Carré que de Jean Bruce, il dégage une certaine élégance austère qui me plaît.
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