L’analyste de la CIA, Jack Ryan, se retrouve entraîné dans des opérations illégales menées par le gouvernement américain contre un cartel de la drogue colombien.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Phillip Noyce
Scénaristes : John Milius, Donald E. Stewart, Steven Zaillian
Acteurs : Harrison Ford, Willem Dafoe, Anne Archer, James Earl Jones, Joaquim de Almeida, Miguel Sandoval, Henry Czerny, Benjamin Bratt, Raymond Cruz
Musique : James Horner
Genre : Action, Crime, Drame, Politique
Durée : 141 minutes
Date de sortie : 19 octobre 1994 (France)
Année de production : 1994
Sociétés de production : Paramount Pictures, Mace Neufeld Productions
Distribué par : Paramount Pictures
Titre français : Danger Immédiat
Notre note : ★★★☆☆
« Clear and Present Danger », ou « Danger Immédiat » est un thriller d’action datant de 1994, dirigé par Phillip Noyce, à qui l’on doit également « The Giver » (2014). Les acteurs principaux sont Harrison Ford, qu’on a pu voir dans « Le Fugitif » (1993), Willem Dafoe, qu’on a pu voir dans « Aquaman » (2019), Joaquim de Almeida, qu’on a pu voir dans « The Hitman’s Bodyguard » (2017), Miguel Sandoval, qu’on a pu voir dans « Blood Father » (2016), Henry Czerny, qu’on a pu voir dans « Remember » (2015), Harris Yulin, qu’on a pu voir dans « Training Day » (2001), Benjamin Bratt, qu’on a pu voir dans « Shot Caller » (2017), Raymond Cruz, qu’on a pu voir dans « Alien: Resurrection » (1997), James Earl Jones, qu’on a pu voir dans « The Hunt for Red October » (1990), et Anne Archer, qu’on a pu voir dans « Trafficked » (2017). Ce métrage est basé sur le roman du même nom signé de Tom Clancy et publié en 1989.
L’histoire proposée par « Clear and Present Danger » nous invite une nouvelle fois à suivre Jack Ryan (Harrison Ford) qui est désormais directeur adjoint des services de renseignements au sein de la C.I.A. Ce dernier va découvrir que des opérations clandestines sont menées secrètement par une unité spéciale américaine dirigée par John Clark (Willem Dafoe) contre un cartel en Colombie. Bien décidé à y mettre fin, Jack Ryan va échapper de justesse à une attaque terroriste alors qu’il se rend sur place. Découvrant que pour effacer toutes traces de leur participation, des hauts responsables de l’administration américaine, ont décidé d’abandonner leurs hommes sur place, Jack Ryan va organiser lui-même une opération de sauvetage et dénoncer les comportements abusifs de ses collègues….
Après avoir aidé à la capture d’un sous-marin à la technologie avant-gardiste dans « The Hunt for Red October » (1990), et avoir bataillé pour neutraliser des terroristes irlandais dans « Patriot Games » (1992), Jack Ryan monte dans la hiérarchie de la C.I.A. et découvre les magouilles politiques qui règnent dans les sphères de la Maison Blanche. C’est la deuxième et dernière coopération entre Phillip Noyce, le réalisateur, et Harrison Ford pour cette franchise, qui mettra quelques années pour reprendre. Le scénario concocté par un trio composé de John Milius, Donald E. Stewart, et Steven Zaillian, nous fait entrer dans les méandres des services secrets et des magouilles politiques.
On peut apprécier le mélange des genres, les pièges du pouvoir, lance-roquettes, voitures qui explosent, missiles de haute technologie qui font exploser des maisons, l’amour du drapeau, cérémonie honorifique lors du décès d’un haut dignitaire, commando en action dans la jungle colombienne et pour couronner le tout, double langage politique. Cependant, le personnage de Jack Ryan apparaît comme relativement creux. Il est vertueux à l’extrême, se veut être un combattant sans faille pour le bien et la justice, une forme de super-héros sans pouvoir.
Les personnages comme John Clark (Willem Dafoe), le Captaine Ramírez (Benjamin Bratt), ou encore le Caporal Chavez (Raymond Cruz), sont nettement plus intéressants, et c’est d’ailleurs par eux que l’action est construite, mais ils s’avèrent terriblement sous-exploités. A contrario, James Earl Jones amène son personnage à tirer sa révérence, tandis qu’Anne Archer, bien qu’également sous-exploitée, offre une épouse dépiter de retrouver son époux embringué dans des affaires compliquées, et même dangereuses.
Les valeurs de productions sont de très bonne facture, les cinéastes disposant d’un budget de plus de 50 millions de dollars, ce qui, au milieu des années 1990, était déjà important. La photographie, signée Donald McAlpine, est plus que correcte. Les scènes d’action, bien que pas assez nombreuses à notre goût, sont bien orchestrées. Ce dernier étant loin d’être un novice, œuvrant à Hollywood depuis le début des années 1970, avec des métrages comme « Predator » (1987), « Medicine Man » (1992), « Mrs. Doubtfire » (1993), « X-Men Origins: Wolverine » (2009), ou encore « Ender’s Game » (2013). La bande musicale, éditée par James Horner, est discrète, mais reste harmonieuse par rapport aux événements du récit. Reste que le métrage est nettement trop long avec 141 minutes. Il aurait probablement gagné en percussion avec un montage plus serré. Dans le cas présent, on finit par trouver le temps long…
En conclusion, « Clear and Present Danger » est un thriller disposant d’une histoire peu passionnante, qui se perd en conjectures politiques. L’intrigue est quelque peu brouillonne et le développement tire en longueur avec un manque de scènes d’action. Le rythme est poussif, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est correcte, les quelques scènes d’action sont suffisamment bien orchestrées pour faire regretter leur faible fréquence. La distribution offre des prestations correctes, mais certains acteurs sont clairement sous-exploités. Harrison Ford semble s’ennuyer en traversant le métrage avec une certaine nonchalance. À cette date, il s’agit du Jack Ryan le moins attractif de la franchise.
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