Après dix années d’occupation par une force extraterrestre, un quartier de Chicago est au cœur de deux aspects de cette nouvelle vie, les collaborateurs et les dissidents.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Rupert Wyatt
Scénaristes : Erica Beeney, Rupert Wyatt
Acteurs : John Goodman, Ashton Sanders, Jonathan Majors, Machine Gun Kelly, Vera Farmiga, Alan Ruck, Kevin Dunn, Madeline Brewer, Ben Daniels, D. B. Sweeney
Musique : Rob Simonsen
Genre : Science-fiction, Thriller
Durée : 109 minutes
Date de sortie : 3 avril 2019 (France)
Année de production : 2019
Sociétés de production : Amblin Partners, Participant Media
Distribué par : Focus Features
Titre original : Captive State
Notre note : ★★★★☆
« Captive State » est un thriller de science-fiction américain datant de 2019, co-écrit et réalisé par Rupert Wyatt, à qui l’on doit également « The Gambler » (2014). Les acteurs principaux sont John Goodman, qu’on a pu voir dans « Atomic Blonde » (2017), Ashton Sanders, qu’on a pu voir dans « The Equalizer 2 » (2018), Jonathan Majors, qu’on a pu voir dans « Hostiles » (2017), Machine Gun Kelly, qu’on a pu voir dans « Bird Box » (2018), et Vera Farmiga, qu’on a pu voir dans « The Commuter » (2018).
L’histoire proposée par « Captive State » nous invite à suivre Gabriel Drummond (Ashton Sanders), un jeune homme qui participe à un complot visant à se rebeller contre une race d’extraterrestres qui a envahi la Terre et imposé aux humains une loi martiale stricte. Bien qu’un attentat se prépare secrètement, avec pour but de montrer à la population qu’une résistance est possible, William Mulligan (John Goodman), le chef de la police de Chicago, est bien décidé à identifier les membres de la cellule et de les neutraliser afin de protéger ceux qu’on nomme les nouveaux législateurs…
Au départ, on se dit, encore une histoire d’invasion extraterrestre, et rapidement, on retrouve une multitude de similitudes avec la série télévisée « Colony » (2016-2018). Et finalement, le métrage évite de nous livrer des destructions de masse et autres combats, comme avait si bien su le faire Roland Emmerich dans son « Independence Day » (1996). Non, loin de là, le scénario concocté par Erica Beeney et Rupert Wyatt s’intéresse aux humains et leur positionnement face à la situation. On peut les classifier en deux catégories, les rebelles et les collaborateurs. Du coup, les apparitions des aliens sont rares, ressemblant à une fusion entre Big Foot et un cactus.
La trame centrale s’articule sur la préparation et la réalisation de l’attentat orchestré par une équipe de résistants. Une multitude de petits détails sont explorés. Des portes cachées, des messages envoyés par pigeon voyageur, des objets dissimulés à l’avance dans des caches astucieuses, des conversations codées. On se croirait revenu au temps de l’ingéniosité des résistants en France et partout en Europe, durant l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le récit principal se déroule neuf années après l’invasion, certains quartiers de la ville de Chicago sont désormais considérés comme fermés. Dans l’un des autres quartiers, le jeune Gabriel travaille dans une installation de collecte de données, où le contenu des cartes mémoires et des disques durs est chargé vers des serveurs extraterrestres avant d’être détruits. On peut imaginer que cela est orchestré pour des recherches, des analyses, bien que ce soit finalement pour expliquer les derniers rebondissements du métrage.
L’histoire change de perspective à plusieurs reprises et ne s’arrête pour ainsi dire quasiment jamais sur le développement des personnages, en dehors du fait de les positionner comme de simples éléments de l’intrigue. Après avoir été confronté au personnage incarné par le jeune Ashton Sanders et convaincu qu’il s’agit d’un personnage important, ce dernier est piégé par des drones extraterrestres pendant une longue période. C’est dans cet espace que le focus se déplace sur son frère aîné, Rafe Drummond (Jonathan Majors) et l’exécution de son plan terroriste. Cette manière de structurer le film peut s’avérer déstabilisant pour de nombreux spectateurs et être à l’origine du flop commercial du métrage.
Suite à sa sortie aux États-Unis, le 15 mars dernier, « Captive State » a rencontré des critiques mitigées et fut une box-office bomb, récoltant seulement 8 millions de dollars de recette contre un budget de 25 millions de dollars.
Les valeurs de production sont tout à fait correctes. La photographie réalisée par Alex Disenhof est propre, avec des prises de vue permettant de bien saisir la nature des combats qui ont eu lieu lors de l’invasion. Les effets spéciaux sont convenables. La bande originale signée Rob Simonsen, à qui l’on doit également celle de « Nerve » (2016) et de « Viral » (2016), est plutôt agréable. Enfin, l’édition délivrée par Andrew Groves, permet d’obtenir un film d’une durée de 109 minutes relativement captivantes, mettant fortement l’accès sur l’intrigue.
En conclusion, « Captive State » est un savoureux thriller de science-fiction, disposant d’une histoire plaisante, d’une intrigue captivante et d’un développement atypique. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est correcte, la bande musicale agréable et l’édition est de bonne facture. La distribution offre de bonnes prestations mais un petit plus pour John Goodman. L’ensemble offre un bon divertissement, bien loin du désamour rencontré par le métrage lors de sa sortie. À découvrir …
Ah, un film que j’ai beaucoup aimé, l’un des plus originaux que j’ai pu voir en matière d’invasion extraterrestre !
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