Trois gardiens de phare sur une île isolée découvrent un coffre contenant des lingots d’or qui vont mener à leur disparition mystérieuse.
Origine du film : Royaume-Uni
Réalisateur : Kristoffer Nyholm
Scénaristes : Celyn Jones, Joe Bone
Acteurs : Gerard Butler, Peter Mullan, Connor Swindells, Ólafur Darri Ólafsson
Musique : Benjamin Wallfisch
Genre : Crime, Drame, Mystère, Thriller
Durée : 107 minutes
Date de sortie : 15 mars 2019 (Angleterre)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Mad As Birds, Kodiak Pictures, Cross Creek Pictures, G-BASE, Saban Films, iWood Studios
Distribué par : Lionsgate
Titre original : Keepers
Notre note : ★★★★☆
« The Vanishing » est un thriller psychologique écossais datant de 2019, réalisé par Kristoffer Nyholm, qui signe là son premier long-métrage. Les acteurs principaux sont Gerard Butler, qu’on a pu voir dans « Hunter Killer » (2018), Peter Mullan, qu’on a pu voir dans « Hostiles » (2017), Ólafur Darri Ólafsson, qu’on a pu voir dans « Fantastic Beasts: The Crimes of Grindelwald » (2018), et Connor Swindells, qu’on a pu voir dans « VS. » (2018).
Trois hommes vont prendre leur service de six semaines au phare de Flannan Isles. Donald (Connor Swindells) est le plus jeune, il est inexpérimenté et apprend le métier sous la direction de James (Gerard Butler) et Thomas (Peter Mullan). James a une famille qui l’attend sur le continent, alors que Thomas pleure toujours la perte de sa propre femme et de ses enfants. Au lendemain d’une tempête, les trois hommes découvrent un petit bateau échoué dans lequel se trouve un corps et un coffre. Donald descend la falaise pour porter secours à l’homme, mais ce dernier semble être mort. Alors qu’il s’apprête à remonter le coffre, l’homme agresse Donald, qui n’a d’autres choix que de le tuer pour protéger sa vie. Une fois après avoir vérifié le contenu du coffre, les trois hommes découvrent qu’il contient de l’or. Alors qu’ils se réjouissent pour leur avenir, d’autres hommes débarquent sur la petite île, bien décidés à récupérer l’or…
Le scénario concocté par Celyn Jones et Joe Bone s’intéresse particulièrement aux relations humaines au sein d’un petit groupe d’hommes. Ces relations vont se dégrader progressivement, notamment en raison de l’appât du gain et d’une perspective d’une meilleure vie à venir. Trois hommes d’âges différents, Donald est le plus jeune, dans la vingtaine, James est le bras musclé de l’équipe, à l’approche de la cinquantaine, et Thomas est le plus âgé, proche de la retraite, ayant probablement dépassé la soixantaine. Thomas effectue là sa dernière rotation sur le phare. Il a été frappé par la vie, ayant perdu ses deux enfants dans un accident, puis son épouse de maladie. Il fait figure de sage, et c’est toujours vers lui qu’on se tourne lorsque la situation se complique.
L’intrigue devient plus pressante, plus anxiogène lorsque le petit groupe est attaqué par un autre groupe d’hommes, que l’on suppose être des comparses de l’homme échoué la veille. La première confrontation est pacifique mais verbalement tendue. Feintant de partir, ceux-ci vont revenir à la charge avec des intentions nettement plus belliqueuses. Les trois gardiens de phare vont devoir faire face et se serrer les coudes afin de rester vivants. Bien qu’ils parviennent à franchir ce cap, l’impact psychologique est tel que les trois hommes vont se déchirer.
« The Vanishing » nous offre une vision négative, pour ne pas dire morbide de l’homme. Capable de s’associer dans l’adversité, puis de se détruire pour son intérêt personnel. Le récit est construit sur un fait mystérieux historique et réel, soit la disparition non expliquée de trois gardiens de phare au début du XXe siècle. Partant de là, l’histoire pouvait partir dans n’importe quel sens. Les cinéastes ont opté pour une escalade dans la cupidité et la paranoïa. La photographie proposée par Jørgen Johansson. Les prises de vue sont splendides, mettant en scène la beauté accidentée des lieux. La colère de la mer et le calme qui suit sont superbement fixés sur la pellicule. Le côté carte postale tranche avec les scènes de violence qui s’avèrent très sanglantes.
Du côté de la distribution limitée, on appréciera la prestation de Gerard Butler qui offre un personnage nettement plus sombre, plus terne, plus troublé psychologiquement parlant que le Capitaine Joe Glass dans « Hunter Killer » (2018). Le jeune Connor Swindells offre un personnage de candide, naïf, voire imprudent. C’est cependant la performance de Peter Mullan qui est probablement la plus forte. L’acteur livre un homme en fin de carrière, très expérimenté, mais terriblement blessé par la perte de sa famille. Bien que les événements semblent être de nature à le faire chuter en premier, il va démontrer une force intérieure telle qu’il va surmonter tous les obstacles.
En conclusion, « The Vanishing » est un thriller psychologique intéressant, disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue prenante et d’un développement sanglant. Le rythme est cohérent, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est splendide, mais également violente par endroit, la bande originale est agréable et l’édition permet d’obtenir un métrage de 107 minutes plaisantes. La distribution offre de très bonnes prestations au service d’une belle variété de personnages. Un film discret, qui mérite qu’on s’y intéresse…
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