Pendant la guerre du Viêtnam, l’avion du colonel Hambleton est abattu au-dessus du territoire ennemi et une opération de sauvetage frénétique se met en place…
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Peter Markle
Scénaristes : William C. Anderson, George Gordon
Acteurs : Gene Hackman, Danny Glover, Jerry Reed, David Marshall Grant, Clayton Rohner, Erich Anderson, Joe Dorsey
Musique : Christopher Young
Genre : Guerre
Durée : 105 minutes
Date de sortie : 2 août 1989 (France)
Année de production :
Sociétés de production : TriStar Pictures, Vision PDG, Eagle Films
Distribué par : TriStar Pictures
Titre français : Air force – Bat 21
Notre note : ★★★★☆
« Bat*21 » ou « Air Force Bat 21 » pour la distribution française, est un film de guerre américain datant de 1988, réalisé par Peter Markle, à qui l’on doit également « Faith of My Fathers » (2005). Les acteurs principaux sont Gene Hackman, qu’on a pu voir dans « Enemy of the State » (1998), Danny Glover, qu’on a pu voir dans « Extorsion » (2017), Jerry Reed, qu’on a pu voir dans « The Waterboy » (1998), David Marshall Grant, qu’on a pu voir dans « Air America » (1990), et Clayton Rohner, qu’on a pu voir dans « The Relic » (1997). Ce film est une adaptation du livre écrit par William C. Anderson, ancien colonel de l’United States Air Force.
L’histoire proposée par « Bat*21 » nous invite à suivre le Lieutenant-Colonel Hambleton (Gene Hackman) de l’US Air Force dont l’indicatif est BAT-21. Lors d’une mission de reconnaissance au-dessus du territoire ennemi durant la guerre du Viêtnam, son avion est abattu et il se retrouve à être l’unique survivant. Durant sa descente en parachute, Hambleton établit un contact radio avec le Capitaine Clark (Danny Glover), indicatif BIRDDOG, effectuant une mission de contrôle aérien à proximité du crash. Pendant plusieurs jours, BirdDog devient l’unique lien avec Bat-21, le guidant et veillant sur lui, en attendant les secours pour une exfiltration…
« Bat*21 » apporte un regard inhabituel sur la guerre du Vietnam. Alors que dans le même temps, se développaient des films comme « Rambo II » avec Sylvester Stallone, ou encore « Missing in Action » avec Chuck Norris, des productions comme « Platoon » (1986) et ce « Bat-21 » (1988) s’inscrivent plutôt dans une idéologie anti-guerre. Le personnage principal, le Lieutenant-Colonel Hambleton, incarné avec justesse par Gene Hackman, est un technicien, un navigateur et un expert de la guerre électronique. Ce n’est en rien un homme de terrain. Sa connaissance de la guerre est donc plutôt théorique.
D’un seul coup, il se retrouve sur le terrain après que son avion ait été abattu, et en territoire ennemi de surcroît. Afin d’aider les hommes censés venir le récupérer, il donne des indications afin que l’aviation puisse bombarder des forces adverses qui se déploient dans son secteur. Il est suffisamment proche pour voir directement les dégâts occasionnés par les bombes. Afin de ne pas être repéré par l’ennemi, qui, il le sait pertinemment, écoute les conversations radios, il va installer un code basé sur différents parcours de golf, l’une de ses passions dans le privé.
En outre, durant ces quelques jours, une relation va s’installer entre l’homme sur le terrain et son ange gardien, le Capitaine Bartholomew Clark, qui survole régulièrement le secteur. Ce dernier va le renseigner sur les positions ennemies et coordonner la mission de sauvetage. Bien que la prestation de Danny Glover, venu prêter mains fortes à cette histoire, entre deux Lethal Weapon, abandonnant son rôle du Sergent Roger Murtaugh, soit très bonne, apportant au passage une petite pointe d’humour, c’est essentiellement la performance de Gene Hackman que l’on retiendra.
L’acteur offre donc un personnage de tacticien, guère habitué au champ de bataille. Le fait de voir directement les effets de la guerre, la rudesse du combat et la cruauté de l’adversaire, va profondément le bouleverser, et même remettre en question le fondement de son engagement. L’espace d’un instant, il envisage même de se rendre, afin que d’autres hommes cessent de mourir pour lui. Pour renforcer l’intérêt du récit, la photographie, signée Mark Irwin, offre des visuels de forêts, de rizières, d’habitations de fortune, très réalistes. Le tournage a entièrement été réalisé en Malaisie. La bande originale, orchestrée par Christopher Young, est vraiment excellente. Le compositeur et orchestrateur de film œuvre dans son domaine depuis 4 décennies et on le retrouve à la tête de B.O. telles que « The Core » (2003), « The Exorcism of Emily Rose » (2005), « Ghost Rider » (2007), « Priest » (2011), « Sinister » (2012), « Deliver Us from Evil » (2014), ou encore le récent « Pet Sematary » (2019).
En conclusion, « Bat*21 » est un très bon film de guerre disposant d’une histoire inspirée de faits réels, d’une intrigue captivante et d’un développement qui conduit à la réflexion. Le rythme est plutôt soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est splendide, la bande originale est très présente et l’édition nous conduit à un métrage de 105 minutes durant lesquelles il n’y a pas le temps de s’ennuyer. La distribution offre de bonnes performances et le duo composé de Gene Hackman et Danny Glover matche bien. L’ensemble offre une approche différente de la plupart des films consacrés à la guerre du Vietnam…
Discussion
Pas encore de commentaire.