ESCAPE PLAN: THE EXTRACTORS (2019) ★★★☆☆

Ray Breslin est approché afin de sauver la fille d’un chef d’entreprise de Hong Kong, à l’origine des technologies auxquelles l’expert en sécurité à été confronté précédemment. Alors que Breslin et son équipe se préparent à partir pour la Lettonie, la petite amie de ce dernier est également capturée. L’opération de sauvetage va se transformer en vendetta personnelle…

« Escape Plan: The Extractors » ou « Évasion 3 » pour la distribution française, est un thriller d’action datant de 2019, dirigé par John Herzfeld, à qui l’on doit également « The Death and Life of Bobby Z » (2007). Les acteurs principaux sont Sylvester Stallone, qu’on a pu voir dans « Creed II » (2018), Dave Bautista, qu’on a pu voir dans « Hotel Artemis » (2018), 50 Cent, qu’on a pu voir dans « Criminal Squad » (2018), Jaime King, qu’on a pu voir dans la série télévisée « Black Summer » (2019), Zhang Jin (Max Zhang), qu’on a pu voir dans « Rise of the Legend » (2014), et Daniel Bernhardt, qu’on a pu voir dans « Atomic Blonde » (2017). Ce film est une suite à « Escape Plan » (2013) et à « Escape Plan 2: Hades » (2018). Le métrage a fait l’objet d’une sortie en direct-to-DVD.

Daya Zhang (Malese Jow), la fille de Wu Zhang (Russell Wong), le riche patron d’un groupe chinois en technologie et informatique, est kidnappée. Ray Breslin (Sylvester Stallone) et son équipe sont enrôlés pour organiser une récupération de l’otage. Cette dernière se trouve dans une prison en Lettonie. Alors qu’il s’apprête à s’envoler pour l’Europe de l’Est, Abigail Ross (Jaime King) est à son tour kidnappée par les mêmes ravisseurs. Hush (Curtis « 50 Cent » Jackson) va rapidement découvrir que celui qui se cache derrière toute cette opération n’est autre que Lester Clark Jr. (Devon Sawa), le fils de Lester Clark (Vincent D’Onofrio), l’ancien associé de Ray Breslin. Ce dernier va faire appel à son ami Trent DeRosa (Dave Bautista), épaulé par Shen (Max Zhang) pour récupérer les deux otages…

Après le médiocre « Escape Plan 2: Hades » paru l’année, dernière, Sylvester Stallone voulait produire une suite digne de ce nom, mécontent de ce qui avait été produit. Faire mieux, ce qui ne semblait pas trop difficile tant le second opus était mauvais. Ainsi donc, avec ce troisième film dans la série des Escape Plan, on reste dans le thriller d’action, et toujours avec l’univers de la prison en toile de fond, mais nettement moins présent. Cette fois, le but du jeu ne sera pas de s’en échapper, mais d’y rentrer.

On retrouve donc plusieurs personnages présents dans les deux opus précédents, tous incarnés par les mêmes acteurs, ce qui permet de garder le fil conducteur entre les films. À la tête de la distribution, on retrouve donc Sylvester Stallone, qui du haut de ses 72 ans semble toujours aussi en forme et semble toujours animé par l’envie de se produire dans des films d’action, distribuant quelques bourre-pifs ici et là et jouant du flingue dès que c’est nécessaire. Cela étant dit, j’ai une préférence pour le personnage incarné par Dave Bautista, soit Trent DeRosa, sorte d’électron libre, qui préfère travailler en solo, et qui ne fait pas dans la dentelle, même s’il trouve ici un adversaire à sa taille, et bien décidé à prendre le dessus. Shen Lo est l’ancien petit ami de la jeune femme d’origine chinoise, première à être kidnappée. Ce dernier est campé par Max Zhang, qui en profite pour montrer sa dextérité aux arts martiaux dans quelques passes d’armes très bien chorégraphiées.

D’une durée de 87 minutes, pas le temps de traîner en route. Il y a peu de développement des personnages. On ne sait finalement que peu de choses de Lester Clark Jr. (Devon Sawa), le principal antagoniste du récit, en dehors du fait qu’il veut venger la mort de son père. En cela, le scénario concocté par Miles Chapman et John Herzfeld est plutôt maigre, ramené à sa plus simple expression. Il y a une volonté de faire dans l’action pure et dure, sans fioriture. Malgré le fait qu’ils se soient mis à deux pour pondre le script de ce métrage, on rencontre tout de même un certain nombre d’incohérences. Pour exemple, pourquoi taser un faible otage pour ensuite l’abattre, une fois au sol, d’une balle dans la tête…

Le nœud de l’histoire repose sur l’exécution d’un otage, ce qui transforme l’opération de sauvetage en une simple vengeance. Le film se conclut par le retour de l’équipe et des otages aux États-Unis. Deux des héros de l’histoire discutant de leurs projets à venir, avec des opportunités en Amérique du Sud. Le rythme du film est plutôt soutenu, mais l’édition orchestrée par Sean Albertson est parfois approximative, avec des scènes qui ne s’emboîtent pas de manière fluide, ce qui offre une sensation étrange, un peu brouillonne. La photographie est très basique, jouant énormément avec une faible luminosité, dès lors que l’on se trouve à l’intérieur de la prison lettone.

En conclusion, « Escape Plan: The Extractors » est un thriller d’action correct disposant d’une histoire simple, d’une intrigue familière et d’un développement sommaire. Le rythme est plutôt soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire en dehors de deux ou trois flashbacks très courts. La photographie est basique, les séquences d’action sont bien orchestrées et les scènes de combat sont superbement chorégraphiées. La bande musicale est plutôt discrète tandis que l’édition apparaît comme cafouilleuse par endroit. La distribution offre de bonnes prestations avec ma préférence pour Dave Bautista que j’ai hâte de voir dans un grand rôle principal. L’ensemble est divertissant, supérieur au précédent film, mais loin de l’enthousiasme occasionné par le tout premier opus paru en 2013…