Le département de la police de Hong Kong est en pleine crise, un groupe de terroristes à enlevé cinq officiers et demande une rançon. Les premières investigations laissent entrevoir qu’il y aurait une taupe dans les hauts gradés des forces de l’ordre. Rapidement, des tensions apparaissent entre les commissaires adjoints…
« Hon Zin » (寒戰), ou « Cold War’ est un thriller policier hongkongais datant de 2012, écrit et réalisé par Longman Leung et Sunny Luk, à qui l’on doit également « Helios » (2015). Les acteurs principaux sont Aaron Kwok, qu’on a pu voir dans « Port of Call » (2015), Tony Leung Ka-fai, qu’on a pu voir dans « Our Time Will Come » (2017), Charlie Yeung, qu’on a pu voir dans « Kung Fu Jungle » (2014), Gordon Lam, qu’on a pu voir dans « Firestorm » (2013), Chin Ka-lok, qu’on a pu voir dans « The Bullet Vanishes » (2012), Aarif Rahman, qu’on a pu voir dans « Tales of Mystery » (2015), Eddie Peng, qu’on a pu voir dans « Operation Mekong » (2016), et Andy Lau, qu’on a pu voir dans « Shock Wave » (2017). À noter également la participation d’Andy On, qu’on a pu voir dans « Special ID » (2013). Une suite, intitulée « Cold War 2 », a été réalisée en 2016.
Le scénario concocté par Longman Leung et Sunny Luk, qui endossent tous deux la double casquette de scénariste et de réalisateur, nous plongent pleinement dans l’univers du thriller policier, avec un super travail d’écriture. Dans ce métrage, on va œuvrer dans les arcanes de la police de Hong Kong. Une force d’une unité d’urgence, transportant des équipements de pointe et cinq policiers disparaissent. Rapidement, les enquêteurs découvrent que les terroristes qui se cachent derrière cet enlèvement, possèdent une excellente connaissance de leurs procédures. Le chef de la police de Hong Kong est en voyage professionnel à l’étranger et son adjoint, M.B. Lee (Tony Leung Ka-fai) dirige les opérations de sauvetage auxquelles il a donné le nom de code « Cold War » et place toute la police en état d’urgence.
Sean Lau (Aaron Kwok), un autre adjoint du chef de la police de Hong Kong pense que Lee agi de façon disproportionnée car l’un des cinq policiers enlevés étant son propre fils, Joe Lee (Eddie Peng). Après avoir consulté le surintendant Vincent Tsui (Chin Kar-lok) et Albert Kwang (Gordon Lam), qui croient également tous les deux que Lee prend des mesures trop extrêmes, Lau relève Lee de son commandement et prend la direction de l’opération Cold War. Bien que les otages soient libérés, la remise de la rançon est un fiasco. L’inspection générale des services débute une enquête afin de découvrir les raisons du dysfonctionnement, et pour savoir à qui profite vraiment le crime…
Les personnages sont assez nombreux, et ils sont tous policiers. Bien que le récit soit articulé autour de Sean Lau (Aaron Kwok), le personnage incarné par Tony Leung Ka-fai, soit le commissaire de l’unité des opérations spéciales, Waise M.B. Lee, est nettement plus intéressant. Ce dernier est un dur à cuire, un homme direct, percutant, qui n’aime pas perdre de temps en palabres inutiles, et qui souhaite installer, en toutes circonstances, des actions concrètes et efficaces. La scène où il est interrogé par le jeune Billy K.B. Cheung (Aarif Rahman), officier d’ICAC (Independent Commission Against Corruption), commission indépendante contre la corruption, est tout simplement délectable.
Le développement de « Cold War » nous conduit à un métrage de 102 minutes avec plusieurs rebondissements et une intrigue captivante. L’action représente environ 40 % de la durée du film. La photographie assurée par un binôme composé de Jason Kwan et de Kenny Tse offre de très beaux plans de Hong Kong avec différents lieux, le bâtiment principal de la police, le port de la ville, l’autoroute et les alentours proches de cette mégapole. Les scènes d’action sont bien orchestrées et tranchent avec le calme relatif du reste du métrage. Les effets spéciaux sont maîtrisés et restent cohérents avec le récit.
La distribution offre de très bonnes prestations. Le focus est essentiellement positionné sur Aaron Kwok dans le rôle d’un haut dirigeant de la police de Hong Kong. Ce dernier a une vision très académique du travail de la police. Il s’avère parfois hésitant, réfléchit beaucoup, tout en ayant une approche humaine et respectueuse de son métier. Toutefois, les cinéastes ont su créer une forme d’ambiguïté autour de son personnage, de manière à ce que le spectateur s’interroge sur sa véritable nature, son intégrité, jusqu’au point de douter de sa sincérité. On retiendra que ce sont essentiellement les personnages incarnés par Eddie Peng et Andy On qui amènent les scènes d’action les plus percutantes. La séquence sur le toit d’un immeuble où l’unité d’intervention doit batailler avec des artificiers venus installer des feux d’artifice est assez spectaculaire.
En conclusion, « Cold War » est un très bon thriller policier disposant d’une histoire originale, d’une intrigue captivante et d’un développement enthousiasmant. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est plaisante, la bande originale est discrète, et l’édition est agréable. La distribution offre de bonnes prestations, avec un petit plus pour Tony Leung Ka-fai, au service de personnages peut être un petit peu trop nombreux. L’ensemble est prenant et offre un agréable moment de divertissement. À découvrir…
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