Lorsqu’un haut fonctionnaire du gouvernement japonais est tué, un agent américain de la C.I.A. ayant une expérience de la culture japonaise et des Yakuza est sollicité pour mener l’enquête en marge des investigations de la police.
« Into the Sun », ou « Piège au Soleil Levant » pour la distribution française, est un film d’action américano-japonais datant de 2005, réalisé par Christopher Morrison, plus connu sous le pseudonyme de Mink, à qui l’on doit également « Full Clip » (2006). Les acteurs principaux sont Steven Seagal, qu’on a pu voir dans « Out of Reach » (2004), Matthew Davis, qu’on a vu dans « Wasting Away » (2007), Takao Osawa, qu’on a pu voir dans « A Terminal Trust » (2012), Eddie George, qu’on a pu voir dans « Knife Fight » (2012), William Atherton, qu’on a pu voir dans « The Girl Next Door » (2007), et Juliette Marquis, qu’on a pu voir dans « The Insurgents » (2006).
L’idée de départ est une bonne idée, mais malheureusement, les cinéastes, ainsi que les producteurs, ne se sont pas donnés les moyens pour mener à bien cette idée. Le scénario original de Trevor Miller a été réécrit par Joe Halpin. Ce dernier est un ancien inspecteur de police d’une unité de lutte contre les stupéfiants, ayant travaillé sous couverture. On peut donc partir du constat que l’homme, sachant de quoi il parle, a apporté une bonne dose de réalisme à l’histoire proposée par « Into the Sun ». En outre, le fait que Steven Seagal ait vécu de nombreuses années au Japon, offrait une bonne dose de compétence, notamment dans la compréhension de la culture et la maîtrise de la langue.
À l’arrivée, c’est encore une fois un coup dans l’eau pour l’homme à la queue-de-cheval et à la surcharge pondérale. Steven Seagal incarne Travis Hubtern un agent de la C.I.A. à qui l’on confie une enquête sur le meurtre d’un sénateur japonais, en raison de ses connaissances de la langue et des milieux criminels des Yakuza et des Tong. Encore une fois, le personnage incarné par Steven Seagal perd sa compagne, et encore une fois l’acteur est totalement incapable de créer de l’émotion par rapport à ce drame, qui ne va que servir à justifier sa volonté de vengeance et donc la tuerie qui va l’accompagner.
L’intrigue est articulée entre plusieurs axes. D’un côté, il y a donc l’enquête menée par les agents de la C.I.A., dont Travis Hunter (Steven Seagal) qui met à profit sa connaissance des milieux, et ainsi, multiplie les contacts pour comprendre ce qui se trame dans le milieu criminel. De l’autre, une guerre de territoire se joue entre les Yakuza et des éléments chinois des Tong cherchent à mettre en place une filière de drogue entre la Thaïlande et le Japon. Les cinéastes ont cru bon devoir ajouter une intrigue secondaire en associant le vétéran de la C.I.A. avec Sean Mac (Matthew Davis) un rookie du F.B.I.. Ce dernier ne parle pas le japonais, n’a aucune expérience de terrain et ne fait que des conneries en prenant des initiatives malheureuses, qui finiront par se retourner contre lui.
Les valeurs de productions sont plutôt moyennes. La photographie signée Don E. Fauntleroy est banale, ne mettant pas assez en valeur les possibilités offertes par le fait de tourner à Tokyo. Les personnages évoluent essentiellement dans des rues secondaires, dans des environnements à la limite de l’underground. Les scènes d’action sont correctes, mais les effets spéciaux sont assez médiocres, notamment les saignements. La bande musicale orchestrée par Stanley Clarke, est agréable, mais sans se démarquer particulièrement. Enfin, l’édition proposée par Michael J. Duthie offre une multitude de scènes courtes, dont on ne comprend pas toujours la raison d’être. Possible qu’il s’agisse de remplissage à la vue de la pauvreté du script.
La distribution offre de bien médiocres prestations. Les antagonistes tels que Takao Osawa, Ken Lo et Akira Terao apparaissent comme des caricatures de gangsters tellement le trait est ridiculement grossi dans leur jeu d’acteur. On ne comprend pas tellement ce que le personnage de Kōsuke Toyohara vient faire dans cette histoire. Dans un premier temps, il sert d’informateur, puis se retrouve impliqué dans l’action, notamment dans la dernière partie du métrage, où il joue un rôle important dans le dénouement. Steven Seagal est fidèle à lui-même. Il aborde un imper en cuir noir, toujours pour cacher ses formes. Il abandonne son style chinois qu’il arborait dans ses deux précédents métrages pour revenir vers les formes japonaises, notamment l’Aïkido, avec quelques affrontements au sabre dans la séquence finale.
En conclusion, « Into the Sun » est un film médiocre disposant d’une histoire brouillonne, d’une intrigue embrouillée et d’un développement apathique. Le rythme est modéré, le récit manque de fluidité, et la narration est linéaire. La photographie est pauvre, la bande originale est agréable, mais discrète et l’édition est incompréhensible par endroits. La distribution est faible, tombant trop facilement dans la caricature. L’ensemble est à regarder en mode « sans cerveau »…
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