Action, Ciné-Asia, Crime - Policier, Hong-Kong, Thriller

PEACE BREAKER (2017) ★★★★☆


Peace Breaker (2016)

 

Un policier corrompu prend une succession de mauvaises décisions pour dissimuler ses méfaits, s’enfonçant ainsi de plus en plus dans le chaos…

 

 

« Peace Breaker » est un thriller policier chinois datant de 2017, réalisé par Lien Yi-chi, à qui l’on doit également « Mi Guo » (2017). Les acteurs principaux sont Aaron Kwok, qu’on a pu voir dans « The Storm Warriors » (2009), Wang Qianyuan, qu’on a pu voir dans « Shadow » (2018), Liu Tao, qu’on a pu voir dans « The Foreigner » (2017), Yu Ailei, qu’on a pu voir dans « Black Coal » (2014), Feng Jiayi, qu’on a pu voir dans « Asura » (2018), et Zheng Kai, qu’on a pu voir dans « The Great Wall » (2016). Ce métrage est un remake du film coréen « A Hard Day » (2014) de Kim Seong-hun.

L’ensemble se présente comme un film policier : un flic corrompu, l’inspecteur Gao Jianxiang (Aaron Kwok) se retrouve bien malgré lui impliqué dans le décès d’un suspect d’une affaire de drogue. Dans un premier temps, il va tenter d’effacer les preuves qui l’impliquent, puis dans un second temps, il va tenter de sortir des griffes d’un maître-chanteur, Chen Changmin (Wang Qianyuan) à travers des scènes qui lui compliquent toujours plus la vie. En fait, plus il tente de s’en sortir, plus il s’enfonce et on se demande, comment il va s’en sortir. Et quand enfin, on peut croire qu’il est sorti d’affaire, et bien, il n’en est rien…

Dans la première partie, il y a une bonne dose d’humour, laissant croire qu’on est peut-être dans l’esprit d’une comédie. Mais la seconde partie revêt un aspect plus dramatique, dès lors que l’inspecteur Gao Jianxiang est directement pris à parti par un autre policier nettement plus corrompu que lui. Néanmoins, c’est l’aspect thriller qui prend le dessus durant tout le métrage. En effet, il y a un véritable suspense qui s’installe sur le devenir de ce même inspecteur. Comment diable va t’il s’en sortir ?

Les deux personnages principaux sont donc deux inspecteurs de police. Tout deux sont affectés à la police sino-malaisienne à Kuala Lumpur, l’une des deux capitales de la Malaisie (avec Putrajaya). Tous deux sont corrompus, mais l’un est nettement plus déjanté que l’autre, et de fait s’avère nettement plus dangereux. Malgré que ces deux flics soient « mauvais », on fait une distinction entre le protagoniste et l’antagoniste. On peut même se demander pourquoi, dès le départ, ils ne trouvent pas un terrain d’entente, étant donné qu’ils se trouvent tous deux du mauvais côté de la barrière, mais cela aurait été une tout autre histoire…

Les deux acteurs principaux sont une véritable plus-value pour le film. Aaron Kwok incarne le gentil « méchant » alors que Wang Qianyuan endosse le rôle du vilain « méchant » dont on n’arrive pas à se débarrasser. Le premier joue de malchance, les éléments se déchaînent contre lui dans un développement qui n’est pas sans rappeler « After Hours » (1985) de Martin Scorsese avec Griffin Dunne dans le rôle principal. Le second offre une superbe prestation dans un personnage hors de contrôle. Bien que Liu Tao fut mise en avant aussi bien lors de la promotion du film et sur l’affiche, elle n’a qu’un rôle secondaire dans le développement de ce « Peace Breaker ».

Les valeurs de production sont d’une très bonne qualité. La photographie proposée par Stephen James Lawes est superbe, avec d’excellents visuels. Les effets spéciaux sont bien orchestrés, les scènes de combat sont très bien réalisées avec une bonne dose de réalisme. La bande musicale est très agréable et l’édition mise en place par Wenders Li offre un métrage de 112 minutes très dynamique. Le rythme est plutôt soutenu et l’action y tient toute sa place. Ces scènes d’action sont essentiellement articulées autour du personnage principal face à lui-même. Le récit se déroule sur un temps court que l’on peut évaluer de quelques journées.

En conclusion, « Po.Ju » ou « Peace Breaker » est un très bon thriller d’action disposant d’une histoire captivante, d’une intrigue bien ficelée et d’un développement dynamique. Le rythme est soutenu, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est plaisante, la bande originale est agréable et l’édition est bien orchestrée. La distribution offre de très bonnes prestations. L’ensemble est plus que sympathique et s’avère être nettement à la hauteur de l’original, auquel il fait allègrement honneur…

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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