Action, Ciné-Asia, Corée du Sud, Fantastique, Horreur, Mystère, Thriller

THE DIVINE FURY (2019) ★★★★☆


The Divine Fury (2019)

 

Yong-Hoo est un champion d’arts martiaux qui ne croit plus en Dieu depuis que son père est mort. Mais l’apparition d’un stigmate sur sa main l’oblige à consulter le prêtre et exorciste An, avec lequel il engage un combat contre le démon.

 

 

« The Divine Fury » est un film d’horreur sud-coréen datant de 2019, écrit et réalisé par Jason Kim (Kim Ju-hwan), à qui l’on doit également « Midnight Runners » (2017). Les acteurs principaux sont Park Seo-joon, qu’on a pu voir dans « The Chronicles of Evil » (2015), Ahn Sung-ki, qu’on a pu voir dans « The Divine Move » (2014), et Woo Do-hwan, qu’on a pu voir dans « Master » (2016). La production de ce métrage a débuté le 14 août 2018, ce fut la deuxième collaboration entre le réalisateur Jason Kim et l’acteur Park Seo-joon, après « Midnight Runners » (2017).

L’histoire proposée par « The Divine Fury » nous invite à suivre Yong-hoo (Park Seo-joon), un champion d’arts martiaux qui acquiert des pouvoirs divins pour combattre les puissances maléfiques. Après une enfance tragique durant laquelle il a perdu ses parents, Yong-hoo a nourri un profond ressentiment envers le Tout-puissant. Il utilise cette colère dans le cadre de son sport. Après un combat victorieux aux Etats-Unis, il développe un stigmate du Christ, ce qui le conduit à demander de l’aide au Père Ahn (Ahn Sung-ki), un exorciste. Au fil du temps, les deux hommes vont développer une relation d’amitié et s’associer pour lutter contre un puissant démon œuvrant en Corée.

« The Divine Fury » se positionne comme un film d’horreur religieux comme le fut « The Priests » (2015) de Jang Jae-hyun, ou encore de « The Wailing » (2016) de Na Hong-jin et s’inscrivant dans une longue tradition depuis le marquant « The Exorcist » (1973) de William Friedkin. Cependant, ce métrage se distingue fortement grâce à deux aspects distincts fort intéressants. Le tour de force de Kim Joo-hwan, dans l’écriture de son scénario, c’est d’être arrivé à ajouter une bonne dose d’action, notamment dans la dernière partie du film, lors de la confrontation finale entre le bien et le mal, par l’intermédiaire de Park Seo-joon qui incarne un spécialiste du combat type MMA. Le deuxième point fort réside dans sa réalisation, notamment les scènes d’exorcisme qui sont fortement colorées de croyances. Le prête, incarné avec force par l’excellent Ahn Sung-ki, marque fortement sa foi dans la religion, et par extension en Dieu. C’est admirablement filmé et il s’en dégage une forte sensation ésotérique, que l’on soit croyant ou pas.

Ainsi, comme je viens de le souligner précédemment, les deux personnages principaux sont bien marqués et complètement opposés. D’un côté, nous avons le Père Ahn (Ahn Sung-ki), spécialiste de l’exorcisme, envoyé directement du Vatican, et proche du Pape, fervent croyant, fortement habité par une force spirituelle, voire divine. De l’autre, un jeune homme, le séduisant Yong-hoo (Park Seo-joon), marqué par son enfance et la perte de ses parents, notamment de son père, décédé dans l’exercice de ses fonctions de policier. Sa mère étant morte en le mettant au monde. Il a depuis rejeté la religion et voue une certaine répulsion aux images divines. Cependant, progressivement, par la force des choses et des événements qu’il va vivre aux côtés du prêtre, sa foi va revenir l’habiter et ainsi lui donner la force nécessaire afin d’affronter le Mal.

D’une durée de deux heures et dix minutes, « The Divine Fury » est tellement fluide qu’on ne voit vraiment pas le temps passer. En dehors de la séance d’ouverture qui vient positionner le personnage de Yong-hoo et de l’événement marquant, soit la perte de son père, l’histoire se déroule dans la continuité et de manière contemporaine. Plusieurs séquences d’exorcisme viennent ponctuer le récit et l’ensemble se termine par une confrontation finale d’une bonne vingtaine de minutes durant laquelle on peut suivre plusieurs combats d’arts martiaux relativement bien orchestrés. Les effets spéciaux sont très réalistes et ont la particularité de ne pas alourdir le récit. La fin se déroule en deux temps, avec une séquence dans le générique qu’on veillera à ne pas zapper accidentellement. Une note vient d’ailleurs préciser que le Père Choi (Choi Woo-shik) reviendra… Ce qui laisse donc la porte ouverte à une suite possible.

En conclusion, « Thye Divine Fury » est un film plus que plaisant qui dispose, malgré le fait qu’on soit dans un développement classique pour ce genre, d’un scénario qui offre une pointe d’originalité. La réalisation est astucieuse et le metteur en scène parvient à nous immerger pleinement dans son histoire tout en apportant une dose d’action qui vient rompre la narration classique. Les éléments de production sont très réussis, la photographie est plaisante, les décours sont bien marqués, notamment dans l’antre du démon. Les scènes d’exorcisme sont ponctuées par des effets spéciaux propres et réalistes. La distribution offre de très bonnes prestations et l’association Ahn Sung-kiPark Seo-joon fonctionne parfaitement bien. Il se dégage une vraie complicité, une relation père-fils bienveillante. L’ensemble offre un très agréable moment de divertissement et montre une fois de plus que le cinéma coréen peut surprendre même sur des thèmes largement usités. À voir sans hésiter !

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

Une réflexion sur “THE DIVINE FURY (2019) ★★★★☆

  1. Un film très attendu vu qu’on a le très bon Park Seo Jun. J’ai donc décidé de le voir. Cependant, je suis un peu déçue car le résultat escompté n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais. La bande annonce retraçait un film prenant et original. Je n’ai pourtant pas ressenti ça durant mon visionnage.

    Le sujet est très sombre en soi. C’est d’ailleurs un sujet connu, l’exorcisme, mais beaucoup moins mis en avant par les coréens. Donc nouveau sans l’être réellement mais là n’est pas le problème. C’est donc un sujet très noir, Yong Hu perd son père très rapidement ce qui est plutôt dur mais touchant. Mais plus le film avançait, plus c’était long et ennuyeux. Je m’explique. En soi, je trouve que les scènes multiples d’exorcisme sont bien réalisées et la petite touche de Yong Hu est juste super. Mais du début à la fin, rien ne nous est expliqué vraiment. On doit comprendre tout, tout seul. Qu’est-ce que ce démon qui possède les corps ? Où ? Quoi ? Comment ? Bref, aucune explication tout le long. Autre détail qui m’a soulé, c’est que le personnage principal, Yong Hu, est long à la détente. Il a tout pour évoluer, mais il avance de deux pas pour reculer de trois. Il est très lent à trouver des solutions. J’aurais voulu plus d’évolution, et plus de compréhension. De plus, mais pourquoi il n’y aucun personnage féminin ??? C’est un film presque que d’homme, mais pourquoi ? Bon il y a des passages de femmes, mais aucune sur le long terme. Je trouve ça dommage. Par ailleurs, je découvre enfin le célèbre Woo Do Hwandont tous le monde parle. Il est très beau, mais son personnage n’a rien à envier et n’est pas très profond non plus, vu qu’on n’explique jamais rien. C’est assez perché, même si c’est très bien réalisé malgré tout ; il faut juste aimer ce style. Et Choi Wu Sik est un petit peu présent mais il ne sert lui aussi à rien. Bref, je suis assez déçue, je m’attendais à mieux. Des longueurs, une histoire très sombre et peu prenante !

     

    Aimé par 1 personne

    Publié par Sandra | 01/04/2020, 17 05 02 04024

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Nombres de Visites

  • 502 292 visiteurs ont fréquenté ce blog. Merci à tous !

Entrez votre adresse mail pour suivre ce blog et être notifié par email des nouvelles publications.

Archives

%d blogueurs aiment cette page :