Quatre amis de longue date voient leur destin perturbé suite à une attaque de casino qui tourne mal. Le destin les transforme en ennemis et une bataille inévitable se profile à l’horizon.
« Sukmyeong » (숙명), ou « Fate » pour la distribution internationale, est un film d’action dramatique sud-coréen datant de 2008, écrit et réalisé par Kim Hae-gon, à qui l’on doit également « The Unbearable Lightness of Dating » (2006). Les acteurs principaux sont Song Seung-heon, qu’on a pu voir dans « A Better Tomorrow » (2010), Kwon Sang-woo, qu’on a pu voir dans « The Accidental Detective 2: In Action » (2018), Kim In-kwon, qu’on a pu voir dans « The Divine Move » (2014), Park Han-byul, qu’on a pu voir dans « Yoga » (2009), et Ji Sung, qu’on a pu voir dans « Confession » (2014). Ce métrage est paru le 20 mars 2008 en Corée.
L’histoire proposée par « Fate » nous invite à suivre quatre membres d’un gang mafieux, amis de longue date, Woo-min (Song Seung-heon), Cheol-jung (Kwon Sang-woo), Do-wan (Kim In-kwon), et Yeong-hwan (Ji Sung). Ensemble, ils décident de braquer un casino afin de pouvoir refaire leur vie au soleil. Mais Cheol-jung trahit les autres et le casse est un échec. Pour sauver ses amis, Woo-min accepte d’endosser seul la responsabilité du braquage et finit en prison. Après avoir purgé sa peine, Woo-min tente d’éviter les ennuis, mais il se retrouve rapidement empêtré dans les problèmes, et n’a d’autre choix que de replonger dans les ennuis.
Bien que « Fate » se présente comme un film d’action, c’est probablement l’aspect dramatique qu’on retiendra de l’histoire. Le scénario concocté par Kim Hae-gon, qui endosse ici la double casquette de scénariste et de réalisateur, met l’accent sur la relation entre les principaux protagonistes. Une amitié de longue date qui va s’effriter et finalement se transformer en rancune puis en haine pour déboucher sur une inévitable confrontation. Le point de rupture est le braquage raté d’un casino. Avant de se faire coincer par les membres du gang rival, une grosse somme d’argent a pu être cachée. Woo-min sorti de prison espère récupérer sa part pour pouvoir se relancer. Yeong-hwan, ayant sombré dans la drogue, espère aussi récupérer quelques billets afin de lui permettre d’acheter encore plus de came. Cheol-jung ayant pris du galon dans le gang, espère récupérer l’intégralité de la somme d’argent pour mener à bien un projet immobilier. Toutefois, Do-wan qui avait la charge de garder l’argent, l’a dilapidé aux jeux. Il ne reste rien et les différents protagonistes vont se déchirer en vain.
L’histoire est donc centrée sur quatre personnages distincts, mais le focus de la mise en scène proposée par Kim Hae-gon s’articule finalement sur la confrontation entre Woo-min et Cheol-jung. Le premier espère profiter de l’argent qui a été dérobé lors du braquage du casino, tout en se « rangeant » des affaires. Il aspire à une vie tranquille. Malheureusement pour lui, l’argent s’est envolé et des ennuis secondaires vont venir lui pourrir la vie. Le second espère également mettre la main sur le butin, mais pour son seul intérêt, pour son seul business. La confrontation entre ces deux personnages est sans cesse repoussée et n’aura finalement pas lieu, mais prendra tout de même une tournure dramatique pour l’un comme pour l’autre.
D’une durée de 123 minutes, on peut avouer que certaines scènes sont tirées en longueur et la mise en scène développée apparaît par endroits comme singulièrement pataude. Les scènes d’action sont relativement classiques, de la baston à coups de bâtons, de barres de fer, et finalement d’armes blanches, type couteaux, hachettes, etc. Toutefois, il y a un déséquilibre entre le nombre de scènes d’action et les séquences dramatiques, mélodramatiques dont la coloration est uniquement tragique. Le message du film pourrait être que pour certaines personnes, il leur est impossible d’échapper à leur destinée, on est condamné à vivre une vie de merde, toujours entouré par les problèmes. Le film est divisé en deux périodes. La première, très courte, fait office d’introduction du film, la seconde se déroulant deux années après les faits initiaux. Le film se conclut sur un flashback ramenant les quatre amis à l’époque de leur rencontre à l’université.
Les valeurs de production sont relativement bonnes pour ce film. La photographie signée Choi Ji-yeol est cohérente avec un bon panachage de site et un bon équilibre entre les scènes nocturnes et les scènes diurnes. On retrouve toujours le même travail sur les costumes propres aux gangsters, au même titre que leurs attitudes et comportements structurés par le respect de la hiérarchie. La bande originale orchestrée par Choe Tae-wan et Im Hyeong-sun est agréable sans être fondamentalement marquante. Enfin, le montage présenté par Choi Jae-geun et Eom Jin-hwa, aurait permis au film de gagner en fluidité et en dynamisme en raccourcissant certaines scènes.
En conclusion, « Fate » est un film dramatique décent disposant d’une histoire classique, d’une intrigue quelque peu brouillonne par endroits, et d’un développement poussif. Le rythme est irrégulier et se situe à la limite de l’ennuyeux à plusieurs moments, le récit se disperse un peu de trop sur des intrigues secondaires qui n’apporte rien à l’intrigue centrale et la narration est linéaire dans sa grande majorité. La photographie est correcte, la bande musicale est sobre et le montage manque de peps. La distribution offre de bonnes prestations dans l’ensemble. On peut regretter l’absence de personnages féminins forts. Il y a quelques passages laborieux qui empêchent d’apprécier pleinement ce film, dommage…
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