Corée du Sud, Drame, Mystère

M (2007) ★★☆☆☆


M (2007)

 

Un jeune écrivain est confronté au syndrome de la page blanche lorsqu’il s’attaque à son prochain roman. Il est profondément troublé par la présence d’une jeune femme qui semble le suivre et dont il tombe progressivement amoureux. Toutefois, il ne sait pas si elle est réelle ou s’il s’agit juste d’un rêve…

 

 

« Em » (엠), ou « M » pour la distribution internationale, est un film psychologique dramatique sud-coréen datant de 2007, co-écrit et réalisé par Lee Myung-se, à qui l’on doit également « Duelist » (2005). Les acteurs principaux sont Gang Dong-won, qu’on a pu voir dans « Illang: The Wolf Brigade » (2018), Lee Yeon-hee, qu’on a pu voir dans « Detective K: Secret of the Lost Island » (2015), Gong Hyo-jin, qu’on a pu voir dans « Door Lock » (2018), et Jeon Moo-song, qu’on a pu voir dans « Eye for an Eye » (2008). Ce métrage est paru le 25 octobre 2007 en Corée.

Si je devais résumer ce film en une seule phrase, je dirais qu’il s’agit d’un film réalisé par un metteur en scène tourmenté concernant un personnage tourmenté lui aussi. En effet, Lee Myung-se qui endosse ici la double casquette de co-auteur du scénario et de réalisateur nous offre un film qui pourrait, selon la prémisse de départ, se classer dans un genre particulier, mais se distingue par une présentation toute singulière, notamment par rapport à son style narratif complexe et ses visuels troublants. On se retrouve face à un thriller psychologique qui devient profondément incompréhensible.

L’histoire proposée par « M » nous invite à suivre Min-woo (Kang Dong-won), un écrivain prometteur qui se retrouve confronté à un blocage, incapable d’écrire un nouveau roman, alors que tout le monde autour de lui le pousse à produire un nouvel ouvrage. De plus, il est en proie à des cauchemars et des hallucinations fréquentes, qui l’accablent dans tous les domaines de sa vie quotidienne, ce qui affecte profondément ses relations à autrui et sa connexion à la réalité devient de plus en plus mince. Mimi (Lee Yeon-hee) est une charmante jeune femme qui est follement amoureuse de l’écrivain, au point de le suivre constamment. Enfin, un soir, ils se rencontrent dans un bar, Min-woo étant quasiment ivre. Ce tête-à-tête avec la jeune femme réveille des souvenirs de son premier amour, qu’il semble avoir oublié. Le lendemain, il n’est cependant pas certain que cette rencontre ait vraiment eu lieu.

Déjà, bien souvent, quand on parle de thriller psychologique, on retrouve toute sorte de choses dans ce genre particulier. Dans le cas présent, le scénario concocté par Lee Myung-se, Lee Hae-kyeong et Jo Jin-guk est singulièrement compliqué, et le film s’avère être une grosse prise de tête, de quoi vous donner la migraine pour le reste de la journée. La mise en scène de Lee Myung-se est tout aussi chaotique. Le cinéaste livre un métrage où l’illusion, le délire et la désorientation se veulent être les concepts dominants en tentant de capturer l’état psychologique, pour ne pas dire mental, du personnage principal. La frontière entre réalité et chimère est trouble du début à la fin du métrage, et finalement l’existence de Mimi reste une énigme au fur et à mesure que le récit chemine.

Dans une certaine mesure, les valeurs de production viennent relever l’appréciation que l’on peut faire de ce film. La photographie proposée par Hong Kyung-pyo est excellente. Celle-ci donne un aspect sombre au récit. La lumière de Choi Chul-soo et les différents effets visuels sont tout à fait remarquables, car ils jouent avec les ombres, des couleurs parfois très vives mais également avec des manques de luminosité qui offrent une touche psychédélique au film. À cela on rajoute des décors d’une belle singularité qui reflètent le désordre dans l’esprit du personnage central. Les nominations que le métrage a obtenues pour les Grand Bell Award concernent essentiellement ce domaine, Best Editing, Best Lighting, Best Visual Effects et Best Sound Effects.

En conclusion, « M » est un film qui engage beaucoup trop de prise de tête pour être divertissant. L’histoire est complexe, l’intrigue est insaisissable et le développement est profondément chaotique. Le rythme est lent, le récit est abscons et la narration est profondément trouble. La photographie est somptueuse avec un superbe travail sur la lumière, les couleurs, les ombres et les décors. La bande originale signée Jo Seong-woo et Choe Yong-rak est très classique tout en étant discrète. Enfin, le montage effectué par Ko Im-pyo amplifie le désarroi du spectateur. La distribution offre de bonnes prestations, dominées par la performance de Kang Dong-won. Reste un film profondément embrouillé où le désir d’appuyer sur stop se fait fortement ressentir…

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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