

Il est préférable de ne pas cliquer si vous voulez survivre…

« Mihwagin Dongyeongsang: Jeoldaekeullik Geumji » (미확인 동영상: 절대클릭금지), ou « Don’t Click » pour la distribution internationale, est un film d’horreur sud-coréen datant de 2012, co-écrit et dirigé par Kim Tae-kyung, à qui l’on doit également « Dead Friend » (2004). Les acteurs principaux sont Park Bo-young, qu’on a pu voir dans « The Silenced » (2015), Joo Won, qu’on a pu voir dans « Fatal Intuition » (2015), et Kang Byul, qu’on a pu voir dans « A Blood Pledge » (2009). Ce métrage est paru en salles coréennes le 31 mai 2012.
L’histoire proposée par « Don’t Click » nous invite à suivre Se-hee (Park Bo-young), une vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter, qui vit seule avec sa sœur, Jung-mi (Kang Byul), élève du secondaire. Leur mère est malheureusement décédée et leur père travaille aux Etats-Unis. En raison d’un malentendu, Se-hee se brouille avec son petit ami, Joon-hyuk (Joo Won), un étudiant en informatique. Celui-ci tente de se faire pardonner en demandant à Jung-mi de convaincre Se-hee d’envisager une réconciliation. Jung-mi, qui gagne secrètement de l’argent en diffusant des vidéos qu’elle souhaite virales sur les réseaux sociaux, demande à Joon-hyuk de récupérer une vidéo bloquée car prétendument hantée. Dès lors que Jung-mi visionne ce qui s’avère finalement être une série de petits clips, elle change de comportement pour adopter une attitude hostile. De son côté, Se-hee commence à sentir une présence dans la maison…
« Don’t Click » nous offre une petite balade dans le domaine de l’horreur. Dans ce métrage, cela se caractérise par la présence d’un esprit maléfique qui est libéré lors du visionnage d’une série de clips vidéo. La construction est classique, avec une montée en puissance des phénomènes puis finalement des attaques. Le but étant de créer une atmosphère de tension puis d’horreur. Personnellement, je suis un petit peu consterné quand je découvre qu’ils se sont regroupés à trois pour pondre ce scénario qui est bien loin de briller par son originalité. En effet, Kim Tae-hyoung, Hong Geon-guk, et Kim Tae-kyung livrent une histoire singulièrement familière, et j’irais même jusqu’à dire que c’est confondant de banalité.
Le directeur de la photographie, Kim Gi-tae, s’aligne sur le niveau général de ce métrage, c’est-à-dire dans une forme de médiocrité, en abusant des scènes où l’ensemble des protagonistes sont plongés dans l’obscurité. Les effets spéciaux sont également basiques, porte d’armoire qui s’ouvre toute seule, silhouettes qui apparaissent en arrière-plan, et finalement personnage qui se retrouve en lévitation. Aucune innovation, rien que du basique. La psychologie des personnages n’est pas très bien développée. Les jeunes femmes passent beaucoup de temps à crier, pour ne pas dire hurler, ce qui offre au moins l’avantage de ne pas s’endormir. Et de plus, les motivations de l’esprit maléfique ne sont pas fondamentalement explicitées.








Du côté de la distribution, on ne peut guère s’enthousiasmer, et cela, malgré la présence d’actrice ayant une expérience des films du genre, notamment Kang Byul, qu’on avait pu voir dans « A Blood Pledge » (2009) qui s’inscrivait dans la série des Whispering Corridors. Park Bo-young incarne la sœur ainée, qui démissionne d’une manière qui peut apparaître comme étant un caprice, soupçonnant des agents de sécurité de détourner des vidéos de surveillance pour alimenter les réseaux sociaux. À l’inverse Kang Byul incarne une étudiante qui désire s’amuser, vivre pleinement sa jeunesse et de certains abus, et qui n’hésite pas à jouer avec les aspects négatifs de ce que produisent justement les réseaux sociaux. L’idée de placer la vidéo-surveillance au cœur de l’intrigue est vraiment mal exploitée. Les réseaux sociaux, les smartphones, les ordinateurs portables trouvent une place nettement mieux explorée dans des métrages comme « Unfriended » (2014), ou dans une moindre mesure dans « Searching » (2018).
En conclusion, « Don’t Click » est un film d’horreur médiocre disposant d’une histoire basique, d’une intrigue familière et d’un développement sobre, pour ne pas dire pauvre. Le rythme est progressif, chose plutôt habituelle dans le genre, le récit manque de fluidité par endroits et la narration est linéaire. La photographie, signée par Kim Gi-tae, manque d’originalité et surexploite l’obscurité, la bande originale, orchestrée par Seong Ji-dam, joue son rôle dans la construction d’une ambiance cohérente et le montage, assuré par Kim Sun-min, débouche sur un métrage de 93 minutes qui ne resteront nullement inoubliables. Un film dont on peut largement se dispenser…

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