

Une enfant est retrouvée morte après avoir disparu depuis plusieurs mois, disparition que la police n’avait pas prise au sérieux. Le policier Yang Choon-Dong, mis à l’écart par ses supérieurs pour ses multiples frasques, voit là l’occasion de redorer son blason. Durant son enquête, il réalise que la scène de crime est une fidèle reconstitution d’un graffiti. Sauf que le suspect qu’il poursuit est loin d’être un simple graffiteur de l’ombre…

« Sa-i-ko-mae-teu-ri » (사이코메트리), ou « The Gifted Hands » pour la distribution internationale, est un thriller policier sud-coréen datant de 2013, réalisé par Kwon Ho-young, à qui l’on doit également « Parallel Life » (2010). Les acteurs principaux sont Kim Kang-woo, qu’on a pu voir dans « The Vanished » (2017), Kim Beom, qu’on a pu voir dans « Detective K: Secret of the Living Dead » (2018), Park Hyuk-kwon, qu’on a pu voir dans « Mr. Zoo: The Missing VIP » (2018), Lee Joon-hyuk, qu’on a pu voir dans « Hitman: Agent Jun » (2019), Seo Hyun-chul, qu’on a pu voir dans « The Bros » (2017), Park Sung-woong, qu’on a pu voir dans « OK! MADAM » (2020), et la jeune Kim Yoo-bin qui fait ses premiers pas dans un long-métrage. Le film fut, dans un premier temps, sous l’appellation de « Psycho-metry ». Ce métrage est paru en salles coréennes le 07 mars 2013.
L’histoire proposée par « The Gifted Hands » nous invite à suivre l’inspecteur Yang Choon-dong (Kim Kang-woo) qui rencontre des difficultés avec sa hiérarchie, car il vient de se faire prendre à travailler pour une société dont le dirigeant faisait usage de méthodes frauduleuses. Il risque clairement la mise à pied, lorsqu’il apprend d’une mère que sa fille a disparu. Il décide de prendre en charge l’affaire, mais aucun de ses collègues ne jugent la chose sérieuse et écartent rapidement l’idée d’un kidnapping. Toutefois, trois semaines plus tard, le corps de la fillette est retrouvé. La presse s’en prend à la police, car elle n’a pas pris l’affaire au sérieux.
Lorsque l’inspecteur Yang se rend sur le lieu de la découverte du corps. Il se rend compte qu’il ressemble étrangement au graffiti qu’un jeune homme venait de faire et sur lequel il venait de tomber, lors d’une rencontre hasardeuse, dans une rue sombre et peu fréquentée, alors qu’il cherchait un endroit pour uriner. Serait-ce l’auteur de ce crime odieux? Le policier fait des recherches avec l’aide de son ami Yang-soo (Lee Joon-hyuk). Finalement, il parvient à identifier le graffeur, Kim Joon (Kim Beom), pour se rendre compte qu’il ne peut pas être le coupable. Mais comment celui-ci pouvait-il connaître autant de détails sur l’endroit où le corps a été retrouvé plusieurs jours avant que la police n’en soit informée ? L’inspecteur Yang va devoir adhérer à l’idée que Jun possède des pouvoirs surnaturels…
Le scénario concocté par Han Jun-hee et Lee Yeong-joong nous plonge pleinement dans l’univers du thriller. Bien que le sujet ne soit pas pleinement original, les personnages sont suffisamment charismatiques pour apparaître comme captivants. De plus, en tant que thriller, le métrage actionne les bons leviers assez souvent sur les bons boutons pour créer du suspense et maintenir l’intérêt pour l’histoire. Il est également intéressant de noter que l’aspect surnaturel du film s’intègre parfaitement dans l’histoire sans être dérangeant. La plus grande force du film réside probablement dans le fait qu’il se positionne comme un film basique puis s’élève progressivement, créant un véritable divertissant.
Du côté des personnages, l’inspecteur Yang Choon-dong (Kim Kang-woo) est présenté comme le flic avec qui personne ne veut travailler, nerveux et colérique. Dans ce sens, il apparaît clairement dans une forme stéréotypée. Néanmoins, au fur et à mesure, on découvre une personne sensible et compatissante, notamment envers les enfants. En outre, il est loin d’être stupide et possède souvent une longueur d’avance sur ses collègues. Kim Joon (Kim Beom) est un jeune frêle, peu dynamique, qui vit en reclus de la société sur le toit d’un bâtiment, dans un état de pauvreté flagrant, qui vit son « don » comme une malédiction. Sa passivité et son apitoiement constant peuvent rapidement énerver le spectateur.









On peut regretter qu’une vraie relation entre les deux principaux protagonistes ne se développe pas, néanmoins les deux hommes présentent une amitié fraternelle dans la dernière partie du métrage. Mais, de mon point de vue, cela intervient trop tard dans le développement de l’histoire. En effet, cela prend naissance alors que ces deux personnages sont en grande difficulté. Encore une fois, comme je l’ai précisé précédemment, il est ennuyeux que Kim Jun se réfère constamment à son passé et considère son aptitude particulière comme une fatalité, alors qu’il pourrait fondamentalement aider l’inspecteur. En outre, les efforts de persuasion que Choon-dong doit produire pour pousser Yang à l’aider sont un peu tiré par les cheveux. Pourquoi celui-ci ne voudrait-il pas aider à sauver une fillette ? Est-il nécessaire de vivre enfermé ? Le contact avec d’autres personnes ne devrait pas être un problème. Après tout, il peut forcément contrôler son don d’une façon ou d’une autre, sans quoi il aurait des visions en touchant objet.
Enfin, en ce qui concerne l’antagoniste de l’histoire, Han Jun-hee et Lee Yeong-joong, les scénaristes, n’ont pas fait beaucoup d’efforts dans sa conception. Il n’y a pas de surprises particulières et on tombe dans la familiarité la plus commune. Étant donné que les victimes sont des enfants, le spectateur reste captivé par le récit. Cependant, certaines coïncidences sont un peu grosses à avaler. Pour exemple, de tous les enfants possibles, c’est celui a qui l’inspecteur Yang a offert un sifflet qui est kidnappé. Reste que les pointes d’humour sont sympathiques, ce qui vient trancher avec l’ambiance plutôt sombre de l’histoire. On peut également se réjouir du rythme assez soutenu avec une enquête en perpétuelle évolution, et avec, à chaque étape, de nouveaux indices.
En conclusion, « The Gifted Hands » est un bon thriller disposant d’une histoire singulière, d’une intrigue basique et d’un développement énergique. Le rythme est plutôt rapide, le récit est fluide et la narration fait appel à quelques flashbacks. La photographie est de bonne qualité, avec plusieurs scènes de nuit, et une démonstration assez probante de la misère dans laquelle certaines personnes vivent. La bande originale est très agréable et le montage offre un film d’une durée de 107 minutes captivantes. La distribution offre de bonnes prestations, mais malheureusement, le duo formé de Kim Kang-woo et de Kim Beom ne fonctionne pas pleinement. La plus grande surprise est que le film ne semble pas aussi familier et ennuyeux qu’il y paraît au premier abord. Reste un divertissement agréable permettant d’obtenir un bon moment de divertissement.

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