Corée du Sud, Drame, Politique, Thriller

BLACK MONEY (2019) ★★★✮☆


Black Money (2019)

 

Un procureur est injustement accusé d’agression sexuelle par une femme qui s’est suicidée. Ce dernier est cependant convaincu qu’elle a été assassinée. Alors qu’il enquête sur le décès de cette femme pour blanchir son nom, il se rend compte que la vérité réside dans un énorme scandale financier.

 

 

« Beul-laek-meo-ni » (블랙머니), ou « Black Money » pour la distribution internationale, est un thriller politico-financier sud-coréen datant de 2019, réalisé par Chung Ji-young, à qui l’on doit également « Unbowed » (2011). Les acteurs principaux sont Cho Jin-woong, qu’on a pu voir dans « Jesters: The Game Changers » (2019), Lee Hanee, qu’on a pu voir dans « Extreme Job » (2018), Lee Kyung-young, qu’on a pu voir dans « Ashfall » (2019), Kang Shin-il, qu’on a pu voir dans « The Prison » (2016), et Choi Deok-moon, qu’on a pu voir dans « The King’s Letters » (2018). Ce métrage est paru en salles coréennes le 13 novembre 2019.

L’histoire proposée par « Black Money » nous invite à suivre Yang Min-hyeok (Cho Jin-woong), un procureur de l’état. Bien malgré lui, il se retrouve impliqué dans le suicide d’une femme qui l’accusait de l’avoir agressée sexuellement. Min-hyeok est suspendu pour une durée d’un mois, mais est bien décidé à prouver son innocence. Au cours de ses investigations, le procureur Yang découvre que la femme est impliquée dans l’enquête sur la vente suspecte de la banque Daehan pour un prix inhabituellement faible. L’amant de cette femme a également trouvé la mort dans un suspect accident de voiture. Toujours au fil de ses investigations, Min-hyeok rencontre l’avocate d’affaires Kim Na-Ri (Lee Ha-Nee), qui travaille pour la banque Daehan. Il découvre alors que le mentor de cette dernière, Lee Gwang-joo (Lee Kyung-young) est impliqué dans l’affaire, ainsi que d’autres personnes parmi les plus importantes du monde financier. La banque pourrait être vendue à ces hommes d’affaires via des failles et des mesures illégales. Des milliards de dollars sont en jeu. Plus Min-hyeok se rapproche de la vérité, plus il rencontre des obstacles. On lui met clairement des bâtons dans les roues. Toutefois, il est bien décidé à dénoncer la fraude et à rétablir son honneur…

Le scénario concocté par Han Hyeon-geun (Unbowed / Unborn but Forgotten) inscrit « Black Money«  dans le registre des thrillers qui mettent en avant de véritables faits liés à des crises financières et/ou scandales politiques en tissant une histoire captivante, mais avec une liberté artistique, relativement importante par rapport aux faits réels. Le film « Default » (2018) réalisé par Choi Gook-hee avec Kim Hye-soo et Yoo Ah-in dans les rôles principaux avait déjà offert une approche intéressante du sujet. Toutefois, dans le cas présent, l’accent n’est pas fixé sur la crise asiatique, mais sur la vente d’une banque. Le point fort du film réside probablement dans le fait que les événements restent compréhensibles même pour ceux qui ne sont pas familiers avec le monde de la finance. En outre, certains personnages sont suffisamment attachants pour que le spectateur reste pleinement captivé. 

Lee Hanee incarne Kim Na-ri, une avocate d’affaires qui défend ardemment les intérêts de la banque en passe d’être vendue. Le procureur la rencontre à plusieurs reprises et, dans une certaine mesure, elle lui apporte son aide. Elle lui permet de comprendre qui est qui, et surtout de prendre conscience des rouages de ce qui s’apparente de plus en plus, au fur et à mesure que l’on progresse dans le développement de l’histoire, à un scandale politico-financier. Comprenant également qu’elle n’est qu’un pion sur l’échiquier de la magouille, elle se retrouve avec le cul entre deux chaises. Cho Jin-woong interprète le procureur Yang Min-hyeok avec beaucoup de sympathie et nous guide avec un certain humour à travers le récit. Son personnage est très intéressant, car finalement, on démontre ici, mais on le savait déjà, que la rumeur est suffisante pour mettre une personne au pilori. Accusé de manière injuste, le procureur semble être le seul à s’intéresser à la vérité. Sa hiérarchie ne cherche même pas à savoir ce qu’il en est précisément. Elle se contente de le suspendre pour quelques semaines.

Au-delà de la critique de l’élite financière coréenne et de leurs machinations illégales visant à s’enrichir, on peut relever une diatribe du mouvement MeToo. Comme bien souvent à l’ère des réseaux sociaux, il n’y a que deux positions extrêmes sans nuance entre elles. Lorsque quelqu’un est accusé d’un délit, d’un crime, sa vie est rapidement ruinée. Une enquête, des investigations, l’examen de preuves, tout ceci est inutile. Ce qui a pu être observé au cours du mouvement MeToo en Occident a glissé vers l’extrême en Asie, notamment en Corée. Des politiciens, des artistes, des personnalités de tout genre, ont simplement dû disparaître de la scène publique, perdre leur emploi, voire même se sont suicidés sans que personne ne se soit soucié d’une éventuelle innocence. La réputation est balancée aux orties et si une excuse est formulée, c’est souvent en catimini dans les dernières pages d’un journal. Dans « Black Money« , le principal protagoniste est accusé de viol. Il ne semble pas nécessaire de prouver sa culpabilité, alors il fait tout son possible pour prouver son innocence. 

En conclusion, « Black Money » est un thriller judirico-financier captivant disposant d’une histoire prenante, d’une intrigue agréable et d’un développement sémillant. Le rythme est soutenu, le récit peut s’avérer complexe par endroits, et la narration est linéaire en dehors de quelques flashbacks rapides. La photographie est convenable, la bande musicale à laquelle la chanteuse Cheetah a participé est sympathique et le montage délivré par Kim Sang-beom (Seobok / Time to Hunt / The Closet) nous offre un film d’une durée de 113 minutes intenses et soutenues. La distribution offre de bonnes prestations cependant surpassées par l’excellente performance de Cho Jin-woong. L’ensemble offrant un divertissant permettant de passer un agréable moment. 

 


« Black Money » vu par Véronique

 

Black Money (2019)« Black Money » est un thriller qui évolue dans le monde de la finance. Ce film a totalisé plus d’un million d’entrées au box-office sud-coréen de 2019. Il dénonce les corruptions qui peuvent exister à un très haut niveau de l’échelle sociale.
J’ai essayé de faire des recherches mais en vain.

Coté distribution, Jo Jin-woong que j’avais découvert dans Signal et que j’ai pu voir dans de nombreux films est vraiment doué pour les polars. À ses côtés, plusieurs acteurs connus dont Lee Ha-nee, notre jolie procureur véreuse dans « The Fiery Priest » et aussi notre super flic dans « Extrem Job ».

J’ai vraiment beaucoup apprécié ce film, bien que les histoires financières ne sont pas ma tasse de thé. Toute cette haute sphère de gens corrompus est vraiment à vomir que ce soit les politiciens, les procureurs ou toute personne attirée par l’appât du  « gain » quel que soit le milieu social dans lequel elle évolue. Et heureusement, il existera toujours des gens intègres et aimant leur travail pour dénoncer les injustices.


 

 

 

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À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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